Auteur : Janine Boissard
Titre : Allez, France!
Genre : roman
Langue d’origine : français
Éditeur : Robert Laffond
Résumé de l'éditeur :
«Je m'appelle France, j'ai neuf ans et je viens d'entrer en CM1.
Dans ma classe, il y a les trois sortes de familles : les vraies, les monoparentales et les recomposées. Depuis le divorce, j'habite juste avec maman, alors moi, c'est la monoparentale. J'aime pas.
J'ai deux grands-mères qui s'entendent moyen et un seul grand-père. Personne ne sait où est passé celui qui manque et ça me fait comme un trou au cœur.
Heureusement, il y a l'école, où Mme la Directrice a dit qu'on était tous frères. Mes meilleures copines, c'est Fatima et Maria, mais on rigole bien aussi avec Ali, Tibère, Romain, Baudouin, qui a une cravate, Ahmed et Israël. Sans compter notre maître, Hugo, hypercool.
Maintenant, je vais vous raconter pourquoi tout le monde dit qu'on est la pire classe de l'école...»
Mon avis :
J'avais déjà lu ce livre il y a
quelques années et je me rappelais l'avoir bien aimé. France a neuf ans, des
parents divorcés et plein de copains dans sa classe de CM1. avec fraîcheur,
elle nous raconte son quotidien à l'école et à la maison, nous parle de ses
camarades de classe qui ont chacun des caractères et des problèmes bien
différents mais tous en commun le fait d'être solidaires les uns avec les
autres, du surveillant de l'école devenu par la force des choses maître de la
classe de CM1 et qui sait si bien comprendre ses élèves, de sa maman qui a du
mal à joindre les deux bouts, n'a pas beaucoup de temps libre et reçoit parfois
"des amis pour qui elle change les draps", de son papa qui a quitté
sa maman pour Églantine, sa secrétaire, qui a eu un autre enfant avec
elle et à qui elle tente de ne pas trop en vouloir, de ses grand-parents
paternels qui l’emmènent au cinéma et organisent pour elle des fêtes et des
vacances, de sa grand-mère maternelle révoltée contre la vie, de son papy
Fernando qu'elle ne connaît pas mais qu'elle aime s'imaginer. Elle nous parle
de tous les tracas que peut rencontrer une petite fille de son âge, de ses
joies, de ses angoisses.
Petite fille vive et qui n'a pas la langue dans sa poche, France nous entraîne dans les réflexions et les raisonnements d'une fillette de neuf ans et nous fait voir le monde à hauteur d'enfant. Il y a de véritables pépites dans certaines de ses réflexions tour à tour drôles et touchantes.
Un livre rafraîchissant qui n'est pas sans rappeler Le petit Nicolas où l'on se retrouve plongé dans la tête et le corps d'une petite fille qui malgré son jeune âge a beaucoup de choses à dire et mérite d’être écoutée. Un bon moment de lecture!
Extrait :
"Patatras ! Dès la première lecture à voix haute, Hugo a découvert qu'un quart de la classe était dyslexique. La dyslexie est la maladie de la lecture. Tu lis en charabia. Les fautes d'orthographe sont son effet secondaire. Là, tu écris en verlan sans faire exprès. Total, l'enfant tombe en échec scolaire, il se décourage de s'instruire et, si on n'y prend pas garde, il se retrouve en zone d'éducation prioritaire.
Pour bien fourrer dans nos têtes de bourricots que la dyslexie n'était pas une maladie honteuse, Hugo a affiché au mur la photo d'un vieux monsieur ébouriffé qui tire drôlement la langue. Il s'appelle Albert Einstein. Quand il avait notre âge, il était dyslexique et gaucher par-dessus le marché. Eh bien devinez, mauvaise troupe : il est devenu un grand savant connu du monde entier. C'est pour ça qu'il lui tire la langue."
J'aime l'extrait sur Einstein ! Maintenant la dyslexie est prise en compte. Quand j'étais enfant et même à mes débuts dans l'enseignement, on ne savait pas ce que c'était si bien que les dyslexiques étaient considérés comme irrécupérables.
RépondreSupprimerOui, c'était encore le cas il n'y a pas si longtemps. Les enfants dyslexiques ont longtemps été incompris et cela a causé beaucoup de dégâts pour eux. Heureusement que maintenant, ils sont de mieux en mieux pris en charge.
SupprimerDaphné