Auteur :
Luigi Natoli
Titre :
Le bâtard de Palerme
Genre :
roman
Langue
d’origine : italien
Traducteur :
Serge Quadruppani
Editeur :
Métaillé
Nombre de
pages : 1055p
Date de
parution : avril 2016 (1ère publication 1909)
Présentation de l’éditeur :
Septembre 1713. Juché sur une étique rossinante, la rapière
au côté, Blasco de Castiglione, cœur tendre, joyeux drille et tête brûlée,
entre dans Palerme. En quête du secret de sa naissance, il va rencontrer Don
Raimondo de la Motta, qui a commis tous les crimes pour ceindre la couronne
ducale, l’éblouissante et tumultueuse Donna Gabriella, qui sait ce qu’aimer à
mort veut dire, le sbire Matteo Lo Vecchio, maître ès scélératesses, Violante,
belle comme un rêve de pureté, le séduisant et mystérieux Coriolano de la
Floresta, et tout un petit peuple pittoresque et rebelle. Il rencontre aussi
une ville de palais arabes, d’églises espagnoles, de châteaux forts normands,
avec ses quartiers misérables et ses catacombes où se réunit la secte des Beati
Paoli dont l’idéal de justice sera défiguré par la mafia… Cavalcades, duels,
courses en mers, fêtes grandioses, intrigues de cour, enlèvement au couvent,
chocs des armées et des ambitions, sublimes amours et combinaisons ténébreuses,
toutes les séductions du roman historique sont là, réunies dans la lumière
sicilienne qui rend les emportements plus violents et le bonheur plus
mélancolique.
Mon avis :
J’ai entamé cette lecture avec une certaine crainte, à cause
de la taille de ce sacré pavé et de son sujet, mais celle-ci s’est rapidement
dissipée et je me suis complètement passionnée pour les aventures de Blasco.
L’histoire commence en 1698, lorsque est annoncé le soudain
décès du duc de la Motta. Sa jeune épouse s’apprête à mettre au monde leur
premier enfant. Si c’est un fils, il héritera du titre et des biens de son
père, si c’est une fille tout reviendra à don Raimondo, frère cadet du duc. Au
grand désappointement de celui-ci, la duchesse met au monde un fils. Mais don
Raimondo, avide et ambitieux, n’a pas l’intention de renoncer à la fortune
qu’il considère comme sienne. Echappant de peu à la mort, la duchesse parvient
à laisser son enfant en sécurité avant de mourir. En 1713, un jeune chevalier
arrive en ville. Blasco de Castiglione souhaite retrouver le moine qui l’a
élevé et lever le mystère sur ses origines. A la même époque, don Raimondo,
devenu duc depuis que la duchesse et son fils ont été déclarés morts, reçoit
des menaces des Beati Paoli.
Dans ce roman de cape et d’épée, classique de la littérature
italienne, on retrouve tous les codes du genre : un gentil très gentil,
des méchants très méchants, de belles dames en détresse, des complots, des assassinats,…
Tout y est ! Je ne me suis pas ennuyée une seconde dans cette histoire romanesque,
au rythme soutenu, aux multiples rebondissements. Je me suis passionnée pour la
confrontation entre les Beati Paoli, secte secrète et justicière, et don
Raimondo, toujours aussi cruel, assisté du sbire Matteo Lo Vecchio, fourbe et
retours à souhait ! J’ai trouvé les personnages secondaires nettement plus
intéressants que le héros du roman, un peu trop parfait pour être vraiment
attachant. Mais Gabriella, Matteo Lo Vecchio, Coriolano, voilà des personnages
intéressants et difficiles à cerner !
J’ai toutefois deux bémols. Tout d’abord l’histoire d’amour
entre Blasco et Violante, la fille de don Raimondo. Outre le fait que la jeune
amoureuse manque cruellement de personnalité, j’ai trouvé leur histoire bien
fade.Sans oublier que la belle n'a que 12 ans... Il est vrai qu'à l'époque il était fréquent que les jeunes filles de familles nobles se marient très tôt, mais c'est tout de même un poil dérangeant.
Et je n’ai pas du tout apprécié le changement de
personnalité d’un personnage du roman. Je ne souhaite pas trop en dévoiler si
vous décidez de lire ce roman, mais ce personnage gentil bien que sans grand
intérêt au départ, devient une brute effroyable et cruelle. Ce naturel était-il
auparavant caché son un joli masque ? Est-ce son parcours qui l’a
transformé ? Je ne sais ce que voulais suggérer l’auteur, mais j’ai été
décontenancée par la tournure prise par l’histoire à partir du milieu de la
troisième partie. De ce fait, je n’ai pas autant apprécié la dernière partie,
dans lequel ce personnage, devenu l’antagoniste de Blasco, tient un rôle
essentiel.
Mais en dehors de l’histoire de tous ces personnages, Luigi
Natoli laisse la part belle à la Sicile et à Palerme, dont il nous raconte l’histoire
politique, artistique et culturelle. Il s’étend longuement sur la vie
quotidienne des habitants, riches et pauvres, de la cité.
Un roman foisonnant avec lequel j’ai passé un excellent
moment (long moment, 1055 pages tout de même !). Il s’agit d’ailleurs du
premier tome d’une trilogie, j’espère me plaire autant avec les suivants.
Extrait :
« - Avez-vous jamais été amoureux, Coriolano ?
-
Jamais, assura le chevalier, un fin sourire
errant sur ses lèvres. J’ai toujours pensé qu’il y avait mieux à faire de par
le monde.
-
Et qu’avez-vous donc fait de mieux ?
-
Rien. »
l L'avis de Nicole
Je vois qu'il y a tout de même 1055 pages. Est-ce que cela passe vite à lire ?
RépondreSupprimerJe n'ai pas vraiment vu le temps passer !
SupprimerJe l'avais repéré pour un futur séjour en Sicile, mais sa taille me fait renoncer, ainsi que les quelques défauts que tu lui trouves...
RépondreSupprimerC'est une bonne idée de lire un roman lié au lieu de séjour !
SupprimerJ'aime bien l'idée du roman historique de cape et d'épées, et la longueur ne me fait pas peur, mais avec deux bémols, je me dis que je tenterais un autre pavé ;-)
RépondreSupprimerSi tu aimes les romans de cape et d'épée et si les pavés ne te rebutent pas, je te le conseille vraiment !
SupprimerJ'ai du mal avec les romans historiques et le nombre de pages me fait fuir ;-)
RépondreSupprimerAlors il n'est vraiment pas fait pour toi !
SupprimerUn roman de cape et d'épée de plus de 1000 pages, c'est un Everest insurmontable pour moi !
RépondreSupprimerC'est ce que je craignais aussi !
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