samedi 14 mars 2015

Le récital des anges - Tracy Chevalier

Par Ariane



Auteur : Tracy Chevalier
Titre : Le récital des anges
Genre : roman
Langue d’origine : anglais (américain)
Traducteur : Marie-Odile Fortier-Masek
Editeur : Folio
Nombre de pages : 433p
Date de parution : novembre 2003 

Présentation de l’éditeur :  
Londres, janvier 1901 : la reine Victoria vient de mourir. Comme la coutume l'impose, les familles se rendent au cimetière. Leurs tombes étaient mitoyennes, les Waterhouse et les Coleman font connaissance et leurs petites filles se lient immédiatement d'amitié. Pourtant, les familles n'ont pas grand chose en commun. L'une incarne les valeurs traditionnelles de l'ère victorienne et l'autre aspire à plus de liberté. Dans le cimetière, véritable cœur du roman, Lavinia et Maude se retrouvent souvent et partagent leurs jeux et leurs secrets avec Simon, le fils du fossoyeur, au grand dam de leurs parents. Lavinia est élevée dans le respect des principes alors que Maude est livrée à elle-même : sa mère, Kitty Coleman, vit dans ses propres chimères. Ni la lecture, ni le jardinage, ni même une liaison ne suffisent à lui donner goût à la vie. Jusqu'au jour où elle découvre la cause des suffragettes. La vie des deux familles en sera bouleversée à jamais.



Mon avis :
Après avoir beaucoup aimé Prodigieuses créatures et La dernière fugitive je poursuis ma découverte des œuvres de Tracy Chevalier.

Cette fois-ci c’est dans l’Angleterre du début du 20ème siècle que nous emmène Tracy Chevalier. En janvier 1901 la reine Victoria vient de mourir, tout le pays prend le deuil et les familles se rendent au cimetière. C’est là que les familles Coleman et Waterhouse, dont les tombes sont côte à côte, se rencontrent et que débute l’amitié entre deux petites-filles, Maude et Lavinia. Ce même jour, elles rencontrent Simon, le fils du fossoyeur qui travaille avec son père. Le garçon sera un ami fidèle pour les deux filles.

J’aime la construction du récit selon l’alternance des points de vue entre tous les protagonistes de l’histoire : Maude, sa mère Kitty, Lavinia, sa mère Gertrude, Simon et de temps en temps les pères ou Edith la grand-mère de Maude.

Comme dans ses précédents romans, les personnages féminins sont au cœur de ce roman. Mais mis à part Maude ou la petite Ivy May (la jeune sœur de Lavinia), aucune n’est particulièrement sympathique. La grand-mère est l’incarnation de cette société victorienne engoncée dans ses principes rétrogrades et Gertrude est faible de caractère. Mais les plus insupportables sont Lavinia et Kitty. Lavinia est une fillette égoïste et superficielle, elle s’évanouit pour un rien, ne pense qu’à sa toilette. Je l’ai trouvée horripilante ! Kitty est une femme insatisfaite, malheureuse dans sa vie de femme, d’épouse et de mère, elle aime sa fille mais ne s’intéresse pas à elle, elle se rend compte qu’elle la rend malheureuse mais ne change pas de comportement, elle se passionnera pour la cause des suffragettes et cet engouement aura des conséquences dramatiques sur les deux familles. Si j’ai compris l’insatisfaction de Kitty je n’ai pas compris son attitude envers sa fille.

Maude est une fillette sympathique et intelligente, mais j’avoue ne pas bien comprendre son amitié pour Lavinia. Sa solitude m’a touchée. Ivy May est un personnage secondaire, une enfant un peu effacée bien que toujours présente, observatrice et très intelligente c’est un personnage attachant.

A part Simon, les personnages masculins sont très peu présents. C’est un personnage très attachant, un garçon sympathique, vif et malin, il m’a rappelé un peu les personnages à la Gavroche ou David Copperfield. C’est un excellent ami pour les deux fillettes, toujours présent il joue un rôle important à de nombreuses reprises.

La fin m’a profondément bouleversée, j’ai été très émue. 
Tracy Chevalier aborde le mouvement ses suffragettes mais de façon assez superficielle, le mouvement sert plus de toile de fond. 

En revanche j’ai été un peu déçue du style, peut-être est-ce la traduction. Parfois les répliques des personnages m’ont semblé peu en adéquation avec leur personnalité. Par exemple à un moment la grand-mère, femme de la haute bourgeoisie très attachée aux apparences et aux convenances dit en parlant de la bonne « elle s’est fourrée dans le pétrin avec un gars ». J’ai du mal à imaginer ce genre de femme utiliser ce genre de langage !

Je suis un peu moins emballée par cette lecture mais j’ai quand même passé un bon moment. 

Extrait :  
« Kitty me regarda de ses yeux si foncés qu’on aurait cru sonder un puits. « Toute ma vie, j’ai attendu qu’il se passe quelque chose, dit-elle. ET j’ai fini par comprendre qu’il ne se passerait rien. A moins qu’il ne se soit passé quelque chose et qu’un malheureux battement de paupières m’ait fait rater cet instant. Je ne sais quel est le pire : l’avoir manqué ou savoir qu’il n’y a rien à regretter. »


Lu dans le cadre du challenge petit bac catégorie musique

2 commentaires:

  1. Prodigieuses créatures est dans ma pal, il faudrait que je l'en sorte un jour.

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