Auteur : Gérard Mordillat
Titre : Les vivants et les ports
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Calmann Levy
Nombre de pages : 829
Date de parution : 2004
Résumé de l'éditeur:
Lui, c'est Rudi. Il n'a pas trente ans. Elle, c'est Dallas. Bien malin qui pourrait dire pourquoi tout le monde l'appelle comme ça. Même elle a oublié son nom de baptême... Rudi et Dallas travaillent à la Kos, une usine de fibre plastique. Le jour où l'usine ferme, c'est leur vie qui vole en éclats, alors que tout s'embrase autour d'eux. A travers l'épopée d'une cinquantaine de personnages, Les Vivants et les Morts est le roman d'amour d'un jeune couple emporté dans le torrent de l'histoire contemporaine. Entre passion et insurrection, les tourments, la révolte, les secrets de Rudi et de Dallas sont aussi ceux d'une ville où la lutte pour la survie dresse les
uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales, politiques. Dans ce monde où la raison financière l'emporte sur le souci des hommes, qui doit mourir ? Qui peut vivre ?
Mon avis:
Waouh, quel grand livre! Avec "Les vivants et les morts", Gérard Mordillat nous conte l'histoire de Rudi et Dallas, un couple d'ouvriers travaillant dans une usine, la Kos. Lorsque l'usine se retrouve sur le point de fermer, la révolte gronde parmi les salariés.
Roman social, "Les vivants et les morts " nous narre, à travers l'histoire de Rudi et de Dallas, l'histoire de milliers d'ouvriers qui, du jour au lendemain, ont vu leur vie basculer avec la fermeture de leur lieu de travail. Une parole venue "d'en haut ", une signature, et c'est la vie de ces ouvriers qui basculent, leur vie mais également celles de leurs familles.
Conflits sociaux, grèves, capitalisme, espoirs déçus, Gérard Mordillat signe là un vrai roman social dont le sujet reste tristement toujours d'actualité.
Les personnages sont attachants, ils espèrent, il se battent, ils se défendent bec et ongles...et ils s'aiment aussi. Ils s'aiment, se désirent, se déchirent pour certains. En effet, Au delà de l'aspect social, il existe dans ce roman de belles relations, amoureuses, amicales ou familiales. Tous ces personnages (car ils sont nombreux même si l'histoire tourne principalement autour de trois d'entre eux) gravitent autour de cette lutte, lutte qu'ils mènent pour sauver l'usine et leurs emplois. Nous retrouvons parmi ces personnages, ouvriers, patrons, syndicalistes, journalistes...Toute une palettes de personnages dont la plupart sont profondément bien construits.
Les circonstances du plan social et de la fermeture de l'usine sont particulièrement bien décrites et cela fait froid dans le dos. Gérard Mordillat signe là une fresque sociale profondément humaine, l'histoire magnifique de ceux qui luttent et espèrent encore quand tout semble perdu.
Un roman plein de colère, malheureusement on ne peut plus réaliste, qui donne la parole à ceux que l'on refuse si souvent d'entendre.
Extrait:
"Il y a ceux qui pensent que fichu pour fichu, faut tout faire sauter, ceux qui disent qu'il faut négocier tout ce qui peut être négocié pour qu'on sorte la tête haute, ceux qui pensent qu'il y a quand même une chance, même minime, pour que ça reparte et que cette chance, il faut la tenter. Et il y a les politiques qui se font des souvenirs pour pas cher..."
Lu dans le cadre du challenge Petit Bac 2015: catégorie "mort"
Je l'avais repéré à sa sortie, et puis j'ai vu la mini-série qui en a été tiré, et je l'ai perdu un peu de vue... J'aime bien les romans ou films sociaux. De temps en temps.
RépondreSupprimerJ'aimerais bien voir cette série mais j'hésite toujours à regarder des films tirés de livres que j'ai aimé, étant généralement déçue par les adaptations cinématographiques. Mais si j'en ai l'occasion, j'essaierais peut être.
SupprimerDaphné
Je n'ai pas regardé la série, je préfère lire directement.
RépondreSupprimerOui, je préfère aussi. Mais là, la série me tente vraiment.
RépondreSupprimerDaphné