Auteur :
Marlen Haushofer
Titre :
Nous avons tué Stella
Genre :
roman
Langue
d’origine : allemand
Traducteur :
Yasmin Hoffman et Maryvonne Litaize
Editeur :
babel
Nombre de
pages : 80p
Date de
parution : mai 1995 (1ère édition 1958)
Présentation de l’éditeur :
Quand une jeune fille de vingt ans passe sous les roues d’un camion, qui
oserait mettre en doute la version officielle concluant à une mort accidentelle
? Qui, sinon celle qui avait tout prévu et, impuissante ou indifférente,
assista jour après jour à l’émergence du drame ? Voici donc la confession de
l’épouse trompée qui a épié sur le visage de l’étudiante éblouie par l’amour,
après les émois du début, les troubles de la rupture, l’affolement et, pour finir,
le désespoir. Marlen Haushofer dénonce ici l’hypocrisie d’un couple et son meurtre
impuni.
Mon avis :
Après mon gros coup de cœur pour Le mur invisible de Marlen
Haushofer, j’avais très envie de découvrir un autre de ses romans.
Malheureusement peu de ses romans sont parus en français.
Ce roman possède certains points communs avec Le mur
invisible. Une femme décide rédiger ses pensées, de confier ses tourments à un
hypothétique lecteur, sans faux-semblants elle confie la vérité sans fards de ses
pensées et de ses actions. Même si en l’occurrence ce n’est pas tant ce qu’elle
a fait que ce qu’elle n’a pas fait qui importe. Elle n’a pas agi, n’a rien dit
et son inaction a conduit à la mort d’une jeune fille.
« Nous avons tué
Stella » dit le titre du livre, voilà ce que ressent la narratrice. Son
mari a séduit puis rejeté la jeune fille qui leur avait été confiée et elle a
fermé les yeux et détourné la tête, et Stella a choisi de mourir.
Comme dans Le mur invisible j’ai été séduite par le talent
de narration de Marlen Haushofer, même si l’omniprésence de la nature qui
contribuait pleinement au charme de son précédent roman, est ici quasi-absente.
La narratrice observe la nature par sa fenêtre avec indifférence comme elle fut
indifférente à Stella. L’oisillon tombé du nid, dont les cris affolés résonnent
dans sa solitude fait écho au destin de Stella. Dans sa solitude, la
narratrice, pourtant mariée et mère de famille, est elle aussi prisonnière derrière
un mur invisible. Un mur composé de tristesse, et de remords. Elle utilise d’ailleurs cette expression à
plusieurs reprises.
Un très joli petit (tout petit même) livre.
Extrait :
« C’est vraiment
très curieux, les taches. De toute ma vie je n’ai encore jamais réussi à en
faire disparaître une seule. J’éprouve une profonde méfiance envers les femmes
qui prétendent savoir les enlever. Ou elles mentent, ou c’est de la sorcellerie. »
Lu dans le cadre du défi lire sous la contrainte sur le thème de la mort
Lu dans le cadre du challenge Petit bac dans la catégorie Mort
Lu dans le cadre du challenge Petit bac dans la catégorie Mort
Je n'ai toujours pas lu "le mur invisible", je note celui-ci aussi. J'espère que la bibliothèque l'aura.
RépondreSupprimerC'est vraiment une auteure à découvrir, je regrette que si peu de titres soient parus en français.
SupprimerAriane
J'adore Marlen Haushofer. Il y a d'autres titres parus en français mais malheureusement souvent épuisé. Sous un ciel infini est également très beau (je l'ai préféré à Nous avons tué Stella) et le thème de la nature y est plus présent. Ce sont les souvenirs d'enfance d'une petite fille dans sa maison familiale...
RépondreSupprimerJ'ai réussi à me procurer Dans la mansarde, mais je repousse sans arrêt sa lecture, je crains trop le moment où j'aurais épuisé tous les livres de Marlen Haushofer ;)