Auteur : Jean-Luc Seigle
Titre :
Je vous écris dans le noir
Genre :
romanLangue d’origine : français
Editeur : Flammarion
Nombre de pages :
Date de parution : janvier 2015
Présentation de l’éditeur :
1961. Après avoir vu La
Vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne
son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et s'exile au Maroc
sous un faux nom. Lorsque Jean la demande en mariage, il ne sait rien de son
passé. Il ne sait pas non plus que le destin oblige Pauline à revivre la même
situation qui, dix ans plus tôt, l'avait conduite au crime. Choisira-t-elle de
se taire ou de dire la vérité ? Jean-Luc Seigle signe un roman à la première
personne où résonnent les silences, les rêves et les souffrances d'une femme
condamnée à mort à trois reprises par les hommes de son temps.
Mon avis :
Décidément je crois que Jean-Luc Seigle va devenir l’un de mes chouchous. Après mon énorme coup de cœur pour En vieillissant les hommes pleurent j’étais vraiment impatiente de lire son nouveau roman. Et je n’ai pas du tout été déçue. Dans ce roman, l’auteur s’intéresse à Pauline Dubuisson condamnée en 1953 à la perpétuité pour le meurtre de son ex-fiancé et libérée pour bonne conduite en 1959.
Mon avis :
Décidément je crois que Jean-Luc Seigle va devenir l’un de mes chouchous. Après mon énorme coup de cœur pour En vieillissant les hommes pleurent j’étais vraiment impatiente de lire son nouveau roman. Et je n’ai pas du tout été déçue. Dans ce roman, l’auteur s’intéresse à Pauline Dubuisson condamnée en 1953 à la perpétuité pour le meurtre de son ex-fiancé et libérée pour bonne conduite en 1959.
Dans ce récit écrit à la première personne, Jean-Luc Seigle se glisse avec brio dans la peau de cette
femme blessée, brisée. Il fait preuve d’une empathie rare et d’une grande
finesse psychologique. Bien sûr, c’est un roman, la Pauline qu’il présente n’a
peut-être rien à voir avec la véritable Pauline Dubuisson. Mais il dresse le
portrait d’une jeune femme intelligente, désirant plus que tout être aimée,
mais ne subissant que le rejet des hommes, son corps utilisé.
Comme dans son précédent roman, il aborde la question des séquelles
de la guerre sur les survivants. Comme Albert, le père de Pauline est un
survivant (mais de la guerre de 14 cette fois-ci), la culpabilité du survivant
pèse sur ses épaules. Mais la guerre ne marque pas que les combattants, la mère
de Pauline est obsédée par ses souvenirs de la grande guerre et surtout par la
faim qui tuait autant que les combats, nourrir ses enfants est son obsession. Et
Pauline, désignée coupable par la vindicte populaire, son supplice est
insoutenable. L’on a toujours appris à n’éprouver que mépris pour ses femmes
tondues à la libération, mais l’on ne peut éprouver que tristesse et compassion
pour Pauline.
J’aime beaucoup la fluidité et la limpidité du style de Jean-Luc
Seigle.
Une magnifique lecture.
Extrait :
Extrait :
« Après presque dix ans d’emprisonnement j’ai fini par
comprendre, en partie grâce à Dostoïevski, et aussi à mes études de médecine,
que le mot cellule désignait aussi l’origine de la vie. C’est donc en moi,
durant ces interminables années d’incarcération, que j’ai appris à trouver l’espace
et l’air indispensables à mon équilibre, même si cela s’apparentait parfois à
une forme de vide intérieur, nécessaire. »
je l'ai lu ce we, j'ai vraiment beaucoup aimé, un très beau livre!
RépondreSupprimerJ'attends de lire ton avis alors.
SupprimerAriane
Quelqu'un m'a parlé de ce roman cette semaine (il avait aimé). Je l'ai noté, ainsi que le précédent.
RépondreSupprimerCes deux romans sont magnifiques, n'hésite pas !
SupprimerAriane
Tu me donnes envie Ariane !
RépondreSupprimerC'est le but ;-)
SupprimerJ'avais beaucoup aimé "en vieillissant les hommes pleurent". Je me laisserais bien tenter par celui ci aussi!
RépondreSupprimerDaphné
Laisse toi tenter je suis sûre qu'il te plaira.
SupprimerAriane
Il faut décidément que je découvre l'écriture de Jean Luc Seigle
RépondreSupprimerCe fut pour moi une superbe découverte et maintenant je vais guetter ses prochains romans.
SupprimerAriane