Auteur :
Russel Banks
Titre :
Un membre permanent de la famille
Genre :
nouvelles
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Pierre Furlan
Editeur :
Actes sud
Nombre de
pages : 240p
Date de
parution : janvier 2015
Présentation de l’éditeur :
Un mari humilié qui rôde dans la maison de son ex-femme, un
serveur déprimé qui invente à une inconnue une vie qui n'est pas la sienne pour
la sauver d'un hypothétique désespoir, des hommes et des femmes qui, pour
transcender leur existence ordinaire, mentent ou affabulent à l'envi, sous le
soleil de Miami ou sous des cieux plus sombres...
Dans ces douze nouvelles d'une extraordinaire intensité et peuplées de personnages cheminant sur le fil du rasoir, Russell Banks, convoquant les angoisses et les tensions où s'abîment les fragiles relations que l'être humain tente d'entretenir avec ses semblables, transmue magistralement le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques.
Dans ces douze nouvelles d'une extraordinaire intensité et peuplées de personnages cheminant sur le fil du rasoir, Russell Banks, convoquant les angoisses et les tensions où s'abîment les fragiles relations que l'être humain tente d'entretenir avec ses semblables, transmue magistralement le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques.
Mon avis :
La nouvelle est un exercice très délicat pour un auteur. Il
faut, en peu de pages, construire une intrigue, donner corps à des personnages,
donner un sens à cette histoire. Et Russel Banks excelle dans cet exercice de style.
Dans ce nouveau recueil, il brosse le portrait de gens
ordinaires à un moment clé de leur vie. Un moment parfois banal en apparence
mais marquant un tournant décisif dans leur existence.
Certaines histoires sont particulièrement fortes et
marquantes. Blue par exemple. Dans
cette nouvelle, une femme noire est prête à acheter sa première voiture après
avoir économisé durant des années. Elle se rend chez un concessionnaire mais s’y
retrouve enfermée à la fermeture du magasin en compagnie d’un chien de garde
agressif. Énorme coup de cœur également pour Transplantation et cette scène bouleversante de la jeune veuve
écoutant le cœur transplanté de son mari dans la poitrine de son receveur.
Beaucoup d’émotion également pour Un
membre permanent de la famille la nouvelle donnant son titre au recueil.
J’’ai ressenti beaucoup d’émotions en lisant ces nouvelles,
j’ai savouré les mots de Russel Banks dont j’admire une fois de plus le talent.
Un très bon moment de lecture que je n’hésiterai pas à conseiller.
Extrait :
« Bien sûr, que
je l’aimais ! Et il va me manquer terriblement. Nous avons été mariés
trente-sept ans. Et je pourrais me focaliser là-dessus, sur ce que j’ai perdu.
Je devrais peut-être, d’ailleurs. La plupart des veuves le feraient. Ou bien je
pourrais me focaliser sur ce que j’ai vécu de bien, trente-sept ans en sa
compagnie, et en être reconnaissante. Mais quand tu as été toute ta vie mariée
à quelqu’un et que ce quelqu’un meurt, d’une certaine façon tu meurs aussi.
Sauf si tu décides de renaître transformée en quelqu’un d’autre, en une
personnalité encore indéfinie. Alors, c’est presque comme si tu avais l’occasion
de redevenir adolescente. Pour l’instant c’est comme ça que je me sens. »
D'autres avis chez Clara, Jostein, Kathel, Micmelo, Eva, Jérôme,
D'autres avis chez Clara, Jostein, Kathel, Micmelo, Eva, Jérôme,
Jostein avait également écrit beaucoup de bien sur cette nouvelle. Tu enfonces le clou :-)
RépondreSupprimerJ'ai De beaux lendemains dans ma PAL, je le lirai sans doute avant de m'attaquer à cette nouvelle mais je la lirai forcement.
Je crois même n'avoir lu que des critiques enthousiastes sur ce recueil.
SupprimerAriane
Je ne suis pas une grande adepte des nouvelles mais ce recueil me tente beaucoup :)
RépondreSupprimerLaisse-toi tenter alors !
SupprimerAriane
Je vais l'emprunter dès que possible à la bibliothèque. Je n'ai pas lu l'auteur depuis "les beaux lendemains".
RépondreSupprimerDe beaux lendemains est magnifique. C'est un auteur que j'apprécie beaucoup. Il va falloir que je lise les œuvres que je n'ai pas encore lues notamment American darling.
SupprimerMoi aussi j'ai été, entre autres, marquée par le texte intitulé Blue. Russell Banks sait faire naître l'émotion sans avoir besoin d'en faire des tonnes. En quelques pages, d'un ton pourtant presque froid, il parvient à nous attacher à ces personnages, comme tu dis, ordinaires.
RépondreSupprimerDes personnages ordinaires mais extraordinairement profonds.
SupprimerAriane
Oh que j'ai envie de le lire celui là !
RépondreSupprimerJe te comprends j'ai piaffé d'impatience pendant des semaines !
SupprimerAriane
Je n'ai jamais accroché avec Russell Banks mais je suis tellement fan de nouvelles que je pourrais me laisser tenter.
RépondreSupprimerLaisse-toi tenter tu verras bien. Par contre je trouve qu'on reconnaît bien le style de Banks, si tu n'accroches pas j'ai peur que cela ne te plaise pas non plus.
SupprimerAriane