Auteur :
Khaled Hosseini
Titre :
Les cerfs-volants de Kaboul
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Valérie Bourgeois
Editeur :
Belfond
Nombre de
pages : 384p
Date de
parution : avril 2005
Présentation de l’éditeur :
De Kaboul à San
Francisco, des années 70 à nos jours, une déchirante histoire d'amitié et de
trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d'un pays dévasté :
l'Afghanistan.
Bien que frères
de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est
le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur.
Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié
indéfectible.
Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami.
Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami.
Été 2001.
Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du
Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au
téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des
talibans... et de son propre passé.
Mon avis :
Ce livre de Khaled Hosseini a connu un vif succès lors de sa
sortie il y a déjà dix ans. Ayant entendu ou lu de nombreux avis élogieux je me
disais depuis des années « il faut vraiment que je lise ce livre »,
mais je trouvais toujours autre chose à lire. Grâce au challenge petit bac
organisé par Enna j’ai décidé de le sortir enfin de la liste des « livres
à lire un jour » et j’ai très bien fait.
Des années 60 à l’année 2002, nous suivons le parcours d’Amir
jeune afghan né à Kaboul, émigré aux Etats-Unis dans les années 80 et de retour
brièvement dans son pays au début des années 2000. A Kaboul, Amir a grandi en
compagnie de son père Baba, de leur serviteur Ali et de son fils Hassan. Amir
et Hassan, deux enfants sans mères (l’une est morte en couches, l’autre a
quitté son foyer peu après la naissance de son fils) sont frères de lait, amis
ils grandissent ensemble et sont inséparables. Enfin presque. Car chacun est
conscient de sa place dans la société. Amir est le fils d’un homme riche et
influent, vivant dans une belle maison, destiné à faire des études tandis qu’Hassan
sera domestique comme son père « le
fait qu’il était analphabète comme son père et la plupart des Hazaras avait été
décidé à la minute où il était né, peut-être même dès l’instant de sa
conception dans le ventre peu accueillant de Sanaubar. Après tout, à quoi
pouvait bien servir à un domestique de savoir lire ? ». D’autant
plus qu’Hassan est un hazara, un groupe chiite minoritaire en Afghanistan.
Le roman suit les trois grandes périodes de la vie d'Amir. L'enfance insouciante en compagnie d'Hassan à Kaboul encore en paix, où le jeune garçon ne manque de rien sauf de l'affection de son père. Mais la trahison d'Amir mettra fin à son amitié avec Hassan et à son enfance. Puis lors de l'invasion par les Russes, Amir et son père fuient aux Etats-Unis. C'est alors la découverte d'un monde nouveau, la confrontation pas toujours évidente de la culture afghane et de la culture occidentale, c'est également pour Amir une période heureuse où il se rapproche de son père et découvre l'amour. Puis au début des années 2000, à la demande d'un ami de son père Amir retourne en Afghanistan pour racheter ses fautes et découvre son pays ravagé.
Le roman suit les trois grandes périodes de la vie d'Amir. L'enfance insouciante en compagnie d'Hassan à Kaboul encore en paix, où le jeune garçon ne manque de rien sauf de l'affection de son père. Mais la trahison d'Amir mettra fin à son amitié avec Hassan et à son enfance. Puis lors de l'invasion par les Russes, Amir et son père fuient aux Etats-Unis. C'est alors la découverte d'un monde nouveau, la confrontation pas toujours évidente de la culture afghane et de la culture occidentale, c'est également pour Amir une période heureuse où il se rapproche de son père et découvre l'amour. Puis au début des années 2000, à la demande d'un ami de son père Amir retourne en Afghanistan pour racheter ses fautes et découvre son pays ravagé.
Au travers de l’histoire d’Amir et de ses proches l’auteur
aborde de nombreux thèmes passionnants : l’enfance, l’amitié, l’amour
paternel, la jalousie, la lâcheté, le courage, le dévouement, l’exil,… Il
traite tous ces thèmes avec beaucoup de sensibilité et subtilité.
Mais ce roman est aussi l’occasion de revenir sur l’histoire
récente de l’Afghanistan. Le parcours d’Amir suit les événements bouleversant
la vie du pays « La génération d’enfants
afghans dont les oreilles ne connaîtraient rien d’autre que le fracas des
bombes et des mitraillettes n’était pas encore née. ». Je connaissais plutôt mal les évènements ayant conduit à la prise de pouvoir des Talibans et ce livre m'a aidée à mieux comprendre cette histoire.
Khaled Hosseini dresse un portrait vivant, chaleureux et nostalgique de l’Afghanistan « d’avant ». Je n’ai jamais connu ce pays autrement qu’en guerre. Comme beaucoup, les seules images que j’ai vu sont des images de dévastation et de malheur. J’avais en tête un pays en ruines, sans autres odeurs que celles de la peur et de la mort, sans autre couleur que celles du sang et de la poussière, sans autres mots que ceux de la haine. Grâce à Khaled Hosseini je peux désormais voir un pays aux couleurs chatoyantes, un pays magnifique et fascinant, une culture riche, de belles maisons dans lesquelles flottent des odeurs d’oranger et de jasmin. Il rend justice à son pays en lui redonnant une vie, une personnalité, il le reconstruit avec des mots. Et cette image d’un pays si sublime rend un peu plus poignante encore la destinée de ce peuple et de ce pays. On ne peut qu'être bouleversé par ces hommes, ces femmes et ces enfants littéralement pris en otage.
Khaled Hosseini dresse un portrait vivant, chaleureux et nostalgique de l’Afghanistan « d’avant ». Je n’ai jamais connu ce pays autrement qu’en guerre. Comme beaucoup, les seules images que j’ai vu sont des images de dévastation et de malheur. J’avais en tête un pays en ruines, sans autres odeurs que celles de la peur et de la mort, sans autre couleur que celles du sang et de la poussière, sans autres mots que ceux de la haine. Grâce à Khaled Hosseini je peux désormais voir un pays aux couleurs chatoyantes, un pays magnifique et fascinant, une culture riche, de belles maisons dans lesquelles flottent des odeurs d’oranger et de jasmin. Il rend justice à son pays en lui redonnant une vie, une personnalité, il le reconstruit avec des mots. Et cette image d’un pays si sublime rend un peu plus poignante encore la destinée de ce peuple et de ce pays. On ne peut qu'être bouleversé par ces hommes, ces femmes et ces enfants littéralement pris en otage.
Deux petits bémols tout de même. Tout d’abord je trouve qu’il
y a une trop grande dualité entre Amir et Hassan. Tandis qu’Amir apparaît comme
un enfant souvent jaloux, parfois mesquin et tyrannique avec Hassan, et faisant
preuve à un moment d’une grande lâcheté et de cruauté, Hassan semble lui
toujours doux, gentil et d’une patience à toute épreuve, totalement dévoué à Amir
il supporte ses moqueries sans se rebeller et le protégera même lorsque
celui-ci l’abandonnera et le rejettera.
J’ai également trouvé la dernière partie (le retour d’Amir
en Afghanistan) un peu longuette et les coïncidences un peu trop grosses. Mais
ce ne sont que des détails mineurs qui ne gâchent en rien le plaisir que j’ai
eu à lire ce livre.
Extrait :
« Un vendredi
après-midi à Paghman. Un champ vert pomme ponctué ça et là de mûriers en
fleurs. Je suis avec Hassan au milieu d’herbes folles qui nous arrivent aux
chevilles. Je tire sur la ligne, la bobine se dévide entre ses mains calleuses
et nous suivons du regard le cerf-volant dans le ciel. Nous n’échangeons pas un
mot, non parce que nous n’avons rien à nous dire, mais parce que cela n’est pas
nécessaire. Ainsi en va-t-il entre deux êtres quand chacun a été le premier à
marquer la mémoire de l’autre. Des êtres nourris au même sein. »
Le parc Paghman avant et après :
Lu dans le cadre des challenges Petit bac catégorie objet et
tour du monde en 8 ans pour l’Afghanistan
moi non plus je ne l'ai pas encore lu. Il serait temps!
RépondreSupprimerLance-toi !
Supprimerl'un de mes auteurs préférés, j'ai beaucoup aimé ce livre ainsi que milles soleils splendides
RépondreSupprimerJe viens d'emprunter Mille soleils splendides à la médiathèque, je le lirai très vite. J'espère être aussi séduite.
SupprimerAriane
J'ai classé ce livre dans mes coups de coeur. Je l'ai trouvé vraiment très émouvant, tous les hommes / enfants de ce roman m'ont touchés. La phrase répétée plusieurs fois dans le roman a été sur moi d'une terrible efficacité.
RépondreSupprimerJ'espère que Mille soleils splendides te plaira, c'est un très beau livre même si je le trouve moins fort que celui-ci.
Verdict d'ici une quinzaine de jours pour Mille soleils splendides (j'ai un planning lecture chargé !)
SupprimerAriane
C'est un roman que je n'ai toujours pas lu. J'ai vu des films tellement durs sur l'Afghanistan, que je n'ai pas eu vraiment envie d'y ajouter des lectures.
RépondreSupprimerJ'ai aimé justement que ce livre ne présente pas uniquement les aspects noirs de ce pays, que l'auteur revienne sur l'Afghanistan d'avant quand il y avait une certaine douceur de vivre. Après il idéalise peut-être un peu justement cette vision de son pays en paix en mettant en scène un enfant d'une famille riche, l'un des personnages d'ailleurs lors de son retour lui dit qu'il ne connaissait pas le vrai visage du pays puisqu'il vivait dans un milieu privilégié.
SupprimerAriane
Ce livre m'a également bouleversé. Je le conseille vivement, mais je comprends les réticences d'Aifelle car j'ai trouvé certains passages très durs à lire. Je penses qu'il faut être dans un bon état d'esprit avant de commencer cette lecture.
SupprimerNua
C'est vrai que certains passages de son retour sont particulièrement difficiles, tout comme la scène marquant la rupture entre les deux enfants.
SupprimerAriane