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vendredi 30 août 2019

Guinevere, la dame blanche - Jean-Louis Fetjaine

Par Daphné














Auteur : Jean-Louis Fetjaine
Titre : Guinevere
Genre : roman fantasy
Langue d’origine : français
Éditeur: Fleuve


Résumé de l'éditeur :

Lorsque Arthur épouse Guinevere de Carmelide, le royaume de Camelot semble retrouver un peu de l'éclat ancien, du temps de l'alliance entre les elfes et les hommes. Merlin met cependant le roi en garde : la beauté et l'apparente fragilité de la jeune reine cachent une nature bien plus effrayante, dont son nom véritable Gwenwyffar, "Blanc Fantôme" est le sombre présage. Alors que des armées de monstres, qu'on croyait vaincues à jamais, se répandent de nouveau sur les terres des hommes, Camelot s'enfonce peu à peu dans la guerre, les complots et les trahisons. Et chaque fois, Guinevere est au centre des intrigues. Entre la Dame blanche et le mage d'Arthur, un combat s'engage pour la survie du royaume.

Mon avis :

J'avais beaucoup aimé La trilogie des elfes. Savant mélange de fantasy et de monde arthurien, je l'ai lu plusieurs fois avec grand plaisir. J'ai récemment découvert la suite, Guinevere, que j'ai ouvert avec une grande impatience. Malheureusement, il n'a pas été à la hauteur de mes espérances. 

Une quarantaine d'années après La trilogie des elfes, le monde a bien changé. Les nains ont quasiment disparus, les elfes se sont repliés sur les îles ou au fin fond des forêts, les guerres successives ont fait des ravages chez les hommes. Ce sont cependant eux qui dominent désormais, croyant les monstres disparus et ne pensant plus aux elfes que comme une légende. Des quatre peuples au talisman, ils pensent être les seuls à avoir subsisté. Arthur que l'on a quitté encore bébé dans le dernier tome de La trilogie des elfes a une quarantaine d'années et compte maintenant se marier. Cependant, sa nouvelle femme, Guinevere n'est pas aussi innocente qu'on pourrait le croire au premier abord. 

L'histoire se lit bien mais je n'ai pas retrouvé le souffle qui m'avait tant plu dans La trilogie des elfes. Peut-être parce que les elfes en question sont quasiment absents tout au long du roman. Peut-être également parce que j'ai trouvé à ce livre certaines maladresses ou répétitions littéraires que je n'avais absolument pas perçu dans la trilogie. Peut-être également parce que je n'ai jamais vraiment apprécié le personnage de Guenièvre dans les récits arthuriens, lui préférant largement les autres personnages féminins comme Morgane ou Viviane, bien plus intéressantes à mon goût (même si dans ce livre là, on est loin du schéma classique où souvent, Guenièvre m'apparaît comme un personnage assez mièvre!). Peut-être à cause de la place trop importante que tiennent les combats dans ce livre, délaissant la magie qui faisait le charme de la trilogie. Ou peut-être -et surtout!- à cause de la place accordée aux femmes dans ce roman. Présentées comme froides et manipulatrices, elles n'ont pas une belle place. En réalité, l'homme n'est guère mieux représenté, tout en force et violence... ce qui m'a laissé tout comme qui dirait un goût de cliché...

Alors certes, je comprend le message qu'a voulu faire passer Fetjaine : plus d'elfes et de magie car c'est l'homme qui domine ici, l'homme qui, à l'image de la réalité, est obsédé par le pouvoir, au point de tout anéantir. Le message est clair et réaliste bien que nous soyons dans un roman fantasy. Je ne dis pas ne pas avoir passé un bon moment avec ce livre car j'en ai tout de même apprécié certaines facettes  . Mais sans doute aurais-je mieux fait d'en rester à la trilogie car je n'ai pu m’empêcher d'être déçue par cette suite...


Extrait :

"C'était bien là l'une des stupidités magnifiques des hommes qu'il n'avait jamais bien comprises, depuis le temps qu'il vivait parmi eux... Cet acharnement à tuer ou se faire tuer pour des riens, une parole, une bannière, une femme..."

lundi 26 août 2019

Le roi Arthur - Alban Gauthier

Par Daphné














Auteur : alban Gauthier
Titre : Le roi Arthur
Genre : essai
Langue d’origine :  français
Editeur : Puf

Résumé de l'éditeur :

Dès les tout premiers textes, l'histoire et la légende se confondent. Les récits faisant référence à un guerrier ou à un roi nommé Arthur sont apparus dans la Grande-Bretagne du haut Moyen Age, vers 800. Personnage à la fois situé dans le temps et auréolé de mystère, a-t-il réellement existé ? Et comment, dans les siècles suivants, les rapports entre l'histoire et la légende ont-ils évolué ? Pourquoi certains ont-ils jugé bon de défendre l'historicité du personnage, alors que d'autres l'ont farouchement niée ? Des premiers siècles médiévaux jusqu'aux derniers développements de la série Kaamelott, en passant par le temps des Plantagenêts et le siècle des Tudors, le lecteur suivra ainsi le devenir singulier d'un roi qui est devenu l'un des grands mythes de l'Occident.

Mon avis :

Il y a quelques années, j'ai beaucoup lu sur les légendes arthuriennes, captivée à la fois par les histoires, les personnages, et la manière dont cette légende était sans cesse développée, encore et encore, en de si nombreuses versions qu'il est inutile de vouloir les compter. 

Ce livre ne nous conte pas une nouvelle version du monde d'Arthur mais est une recherche sur un certain nombre de questions : Arthur a-t-il vraiment existé ? De quelle manière sa légende a t-elle évolué ? Quelle a été sa représentation et ses enjeux au fil de l'Histoire ?

On trouve ici de nombreuses informations. Il est bien documenté et nous permet de voir et de comprendre la manière dont le roi Arthur a été perçu au fil des siècles et la raison de l'importance de son existence ou non existence selon les points de vue. 

Il se lit toutefois très vite et peut-être aurais-je aimé un ouvrage un peu plus approfondi. Il semblerait justement que l'auteur en ait écrit d'autres, apparemment moins accessible mais qui peut-être pourrait davantage creuser le sujet. Une prochaine lecture pour moi, donc!

Extrait :

Pas d'extrait cette fois, j'ai oublié d'n noter un avant de rendre le livre à la médiathèque!

jeudi 10 mars 2016

Les dames du Graal - Jean Markale

Par Daphné














Auteur :  Jean Markale
Titre : Les dames du Graal
Genre : Légendes Arthuriennes
Langue d’origine : français
Editeur : Pygmalion
Nombre de pages : 310

Résumé de l'éditeur:


Amantes passionnées, fées bienfaisantes ou maléfiques, sorcières hideuses, les dames ou " pucelles " qui traversent et inspirent les récits du Graal, imprégnés de merveilleux et de fantastique, sont loin d'être insignifiante. Leurs noms habitent les mémoires : Guenièvre, Morgane, Viviane, la Dame du lac. Mais les connaît-on vraiment ? Car elles sont beaucoup plus mystérieuses et insaisissables qu'il n'y paraît. A la fois humaines et dotées de pouvoirs féeriques, elles manœuvrent en coulisses et infléchissent la marche des événements. Tantôt elles soutiennent les chevaliers dans leurs exploits, tantôt elles les égarent. Méfions-nous des apparences si les hommes semblent mener le jeu, ils n'en agissent pas moins sous la haute surveillance de leurs dames. A la lumière des textes qu'il connaît comme nul autre, Jean Markale brosse les portraits complexes de chacune de ces envoûtantes créatures. Qui sont-elles vraiment ? Ne s'agit-il pas, en fait, des multiples visages d'une seule femme, la Déesse des Commencements, détentrice de sagesse et de souveraineté, qui hante les plus anciennes croyances du monde civilisé ?

Mon avis:


Bien que je n'en ai pas encore beaucoup parlé sur ce blog, je suis une grande passionnée de légendes Arthuriennes. J'ai lu de nombreux écrits sur ce sujet qui m'a toujours laissée bien rêveuse...

Jean Markale est un auteur que j'apprécie beaucoup. Je trouve ses recherches passionnantes et j'avais dévoré "Le Cycle du Graal", il y a quelques années. 

Ici, l'auteur s’intéresse aux femmes, apparemment peu présentes et pourtant indispensables, de la légende Arthurienne. En effet, elles ont un plus grand rôle à jouer que celui qu'on pourrait croire au premier abord. Ensorcelantes, ni tout à fait malfaisantes ni tout à fait maléfiques, les dames du Graal sont très ambivalentes. 

Nous suivons ici les plus célèbres de femmes de la légende, telles que Viviane, Guenièvre et Morgane. Leur histoire est ici approfondie, on parle du rôle de chacune, de leurs apparitions dans plusieurs récits mais également de l'origine de leurs prénoms, des confusions qui peuvent avoir lieu entre les différents récits, des différentes manières dont nous pouvons les percevoir...

Nous apprenons également à connaître d'autres dames, plus discrètes mais non moins importantes telles que la porteuse du Graal, l'Impératrice ou la femme de Perceval...

Qu'elles soient connues ou non, que l'on s'en méfie ou qu'on les idéalise, toutes ont ont leur place dans la légende.

Extrait:


"Dans la mystérieuse forêt de Brocéliande, bien souvent les chemins deviennent des sentiers à peine praticables qui s'éparpillent dans toutes les directions. Lequel choisir? D'ailleurs, ces sentiers se perdent dans des fourrés inextricables...Mais, derrière les fourrés apparaît soudain la silhouette irréelle d'une femme qui tend ses mains chargées de lumière. alors, c'est à chacun d'accepter ou de refuser l'offrande que présente ainsi la femme innombrable."


mardi 30 décembre 2014

La trilogie des elfes- Jean-Louis Fetjaine

Par Daphné



Auteur : Jean-Louis Fetjaine
Titre : La trilogie des elfes
Genre : roman fantasy
Langue d’origine : français
Éditeur: pocket







Résumé de l'éditeur: 
Il y a bien longtemps, avant même Merlin et le roi Arthur, le monde n'était qu'une sombre forêt de chênes et de hêtres, peuplée d'elfes et de races étranges dont nous avons aujourd'hui perdu jusqu'au souvenir. Dans ces temps anciens, les elfes étaient un peuple puissant et redouté des hommes, des êtres pleins de grâce à la peau d'un bleu très pâle, qui savaient encore maîtriser les forces obscures de la nature.
Ce livre est le récit de leurs dernières heures, depuis la rencontre du chevalier Uter et de Lliane, la reine des elfes. L'histoire d'une trahison et de la chute de tout un monde, d'un combat désespéré et d'un amour impossible. Cette magnifique trilogie établit un pont entre l'univers des légendes celtiques, la fantasy et le cycle arthurien.



Mon avis: 


Cette trilogie fait partie des livres que j’ai lus et relus avec chaque fois un regard différent. Les elfes étant mes créatures préférées du monde fantastique, je ne peux résister à ce genre de livre...surtout quand le monde arthurien s’en mêle ! 

En effet, cette trilogie mêle avec habileté fantasy et légende arthurienne. Les références à Tolkien ne peuvent échapper au lecteur : Jean-Louis Fetjaine s’en inspire abondement. Mais ce n’est pas pour autant une pâle copie du « seigneur des anneaux » ni un simple remixe des légendes de la table ronde. Non, l’auteur a su ici trouver son propre style et sa propre histoire. Au fur et à mesure que l’on avance dans le récit, les références à Tolkien s’estompent. Quant aux légendes arthuriennes, les voilà bien revisitées, certains personnages mythiques se révélant, dans cette histoire, mi-elfes mi- humains. On retrouve ainsi  Uther, Morgane, Merlin, Arthur, Ygraine dans un monde d’elfes, de monstres, de nains, de gnomes…

 Les croyances celtiques trouvent également leur place dans cette trilogie ainsi que la confrontation entre les religions. 

J’ai particulièrement apprécié les descriptions des différents peuples et leurs talismans. On découvre en réalité dans cette histoire une allégorie de notre monde, de l’incapacité de l’homme à vivre dans la paix.

Les personnages sont bien construits , l’histoire se lit avec plaisir. 

A mi-chemin entre  l’histoire médiévale et le conte de fées, « la trilogie des elfes » a su m’envoûter !


Extrait: 

Je vous parle d'un âge où les hommes n'étaient que l'une des quatre tribus de la déesse Dana, les Tuatha Dê Danann, elfes, nains, monstres et hommes. Et à chaque peuple la déesse avait confié un talisman, symbole de chaque race et garant de sa survie. Les hommes reçurent le Fal Lia, la Pierre de Fal, principe même de souveraineté, qui gémissait dès qu'un roi légitime s'en approchait. Peut-être est-ce pour cela qu'ils crurent pouvoir dominer le monde... Aux elfes échut le Chaudron du Dagda, le Graal de la connaissance divine. Aux monstres la lance de Lug, le dieu que les moines appelèrent Lucifer, arme terrible qui ne pouvait étancher sa furie meurtrière qu'en étant plongée dans un chaudron empli de sang. Et les nains reçurent l'Epée de Nudd, qu'ils nommaient Caledfwch dans leur langue rocailleuse et qui devint, dans la bouche des hommes, Excalibur.

vendredi 19 décembre 2014

Les dames du lac - Marion zimmer bradley

Par Daphné:






 


 Prix du grand roman d'évasion 1986

Auteur :Marion Zimmer Bradley

Titre : Les dames du lac

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Éditeur: Le livre de poche

Nombre de pages :408

Date de parution : 1982






 Résumé de l'éditeur: 

La légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes qui tiennent les premiers rôles: Viviane, la Dame du Lac, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la fée, soeur et amante du grand roi... Cette épopée envoûtante relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au cœur de la Grande-Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre.

Mon avis: 

 
La légende Arthurienne dépeinte du point de vue des femmes, voilà qui n'est pas commun. Aussi est ce avec plaisir et curiosité que j'ai lu ce livre. J'ai particulièrement apprécié que le personnage principale en soit Morgane, personnage, qui, avec Merlin, est celui que je trouve le plus intéressant dans les légendes Arthuriennes. Morgane, la demi-sœur d'Arthur, est en effet à mes yeux un personnage fascinant que j'apprécie pour son ambivalence et son côté énigmatique. Elle est, pour moi, le personnage féminin le plus accompli du monde Arthurien et je regrette souvent qu'elle ne soit pas plus présente dans nombre de légendes. Aussi ai je ouvert ce livre avec beaucoup d'enthousiasme. 

J'ai également apprécié de découvrir les points de vue d'autres femmes emblématiques de la légende telles que Viviane, Ygerne, Guenièvre ou Morgause. Certes, les personnages masculins jouent un grand rôle mais c'est ici bel et bien les femmes qui occupent le devant de la scène et nous livrent leur histoire avec chacune un tempérament et une vision des choses bien différents.

Outre le côté féminin de roman, j'ai aimé explorer les origines celtiques de la légende et la lutte des deux mondes, si opposés que sont celui des anciennes croyances et celui de la nouvelle religion chrétienne. On observe ici le déclin des anciennes traditions face au Christianisme. 

Il semblerait cependant que la version originale de ce livre soit bien plus riche en détails sur la religion celtique que la version française dans laquelle de nombreux passages ont été supprimés. Ne maîtrisant pas suffisamment l'anglais, je me suis contenté de la version française mais j'aimerais tout de même beaucoup lire la véritable version de l'histoire. 

Il est à noter que « Les dames du lac » est le premier tome d'une longue saga qui se lit...à l'envers ! En effet, si on lit les livres dans l'ordre dans lequel ils sont présentés, nous remontons le temps, chaque tome se situant chronologiquement avant le précédent. Ces livres peuvent se lire indépendamment les uns des autres mais j’ai trouvé plus intéressant de les lire les uns à la suite des autres, certains évènements trouvant leur racine et donc leur explication dans l'histoire des générations précédentes. 

J'ai donc beaucoup aimé ce roman, si original et qui mêle de manière habile légende, histoire médiévale, magie, religion païenne et la religion chrétienne.


Extrait: 
"Jadis on m'a donné les noms les plus divers : ceux de sœur, d'amante, de prêtresse, de mage et de reine. Aujourd'hui, le temps de la sagesse venu pour moi, je pense proche le jour où ces choses devront être connues. Mais à dire la vérité, la vérité toute simple, je pense que ce sont les chrétiens qui raconteront la fin de l'histoire ; en effet, le monde des Fées se sépare à jamais du monde où le Christ règne en maître. Je n'ai rien contre le Christ, mais seulement contre ses prêtres, qui appellent démon la Grande Déesse et lui dénient tout pouvoir ici-bas. Au mieux, disent-ils, sa puissance lui vient de Satan, ou bien encore la revêtent-ils de la robe bleue de la Dame de Nazareth, prétendant de surcroît qu'elle fut toujours vierge. Or que peut donc savoir une vierge des douleurs et des larmes de l'humanité?"
" C'est pourquoi maintenant, maintenant que le monde a tant changé et qu'Arthur, mon frère, mon amant---qui fut roi et qui le restera à jamais---repose, mort (endormi, dit-on), dans l'île Sacrée d'Avalon, cette histoire doit être contée telle qu'elle se déroula vraiment, avant que les prêtres du Christ Blanc ne l'effacent pour toujours avec leurs saints et leurs légendes.
"Oui, je le dis, le monde a changé. Il n'y a pas si longtemps encore, un voyageur, s'il en avait le désir et connaissait quelque peu les secrets, pouvait guider sa barge dans la Mer d'Été et accoster non pas sur le rivage de Glastonbury, l'île chrétienne des Moines, mais sur celui plus lointain de l'Ile Sacrée d'Avalon. En ce temps-là, en effet, les routes conduisant d'un monde à l'autre se croisaient dans les brumes et pouvaient s'entrouvrir au gré des pensées et des désirs de chacun. Oui, en ce temps-là, existait un grand secret, accessible à tous les hommes doués de connaissance, qui savaient que le monde, chaque jour renouvelé, ne peut se bâtir et survivre que spirituellement.