vendredi 31 mars 2023

Bilan février et mars (Daphné)

 Par Daphné

 Je me rends compte que j'ai oublié de faire un bilan de lecture en février! Voici donc une petite séance de rattrapage! Ces deux derniers mois, j'ai découvert avec beaucoup de plaisir la saga Blackwater qui m'attirait depuis déjà un petit moment. Devant l'engouement de ma fille pour la série Les royaumes de feu, j'ai lu le premier tome qui m'a bien plu. Bien que j'ai une préférence pour les autres livres de Anna Hope, j'ai tout de même apprécié Le rocher blanc. J'ai été agréablement surprise par La malédiction de l'anneau.  J'ai aimé Darwyne et Le monde insoupçonné de bébé que j'ai trouvé très intéressant. Mais la palme revient à un livre très sombre mais à ne pas manquer : Le démon de la colline aux loups.

Et vous, quelles ont été vos dernières découvertes livresques? 

 




lundi 27 mars 2023

Lettre à une mère - René Frydman

Par Daphné


 

 

 

 

 

 

 Auteur : René Frydman

Titre :Lettre à une mère

Genre :essai, epistolaire

Langue d’origine :français

Editeur : Iconoclaste

Nombre de pages :79

Date de parution :  2005

 

 Résumé de l'éditeur:

René Frydman a aidé des milliers de femmes à devenir mères. Il sait leur force, la lumière qu'elles portent et les inquiétudes qui les traversent. Il n'est pas rassasié de ce mystère-là. Dans une lettre intime et pudique, faite de sentiments et de souvenirs mêlés, il raconte l'émotion d'un homme devant la maternité. Personne n'avait encore parlé ainsi, avec un regard aussi fort et tendre, de cet incomparable voyage à deux. Dans ce texte rare, à lire et à offrir, chacun retrouvera l'écho de son histoire.

 Mon avis :

Voilà un livre très court, 79 pages à peine, tout juste ouvert et déjà terminé. Mais en 79 pages seulement, il s'en dégage une véritable émotion.

 Écrit par un obstétricien, ce livre  s'adresse à une mère en particulier, à toutes les mères que l'auteur a pu rencontrer et accompagner, à toutes les mères en général. C'est une lettre qui s'adresse à la mère, celle qui désire un enfant, celle qui est enceinte, celle qui accouche, celle qui a accouché. Il ne s'y dit pas grand chose et pourtant, il s'y dit tellement de choses. 

Tout en douceur et en délicatesse, l'auteur signe là une ode à la maternité mais aussi à la féminité. A l'heure où le respect dans les salles d'accouchement n'est pas toujours de mise, où souvent la future mère est traitée non en tant que femme mais en tant que patiente n'étant qu'un simple numéro parmi d'autre et où la physiologie de l'accouchement n'est bien souvent pas prise en compte, l'auteur, lui fait preuve d'un grand respect pour les femmes qu'il accompagne dans leurs grossesses et dans leurs accouchements. 

 C'est un livre tendre et sincère, un livre qui se lit très vite mais  où chaque mot est teinté d'émotion. 

Extrait :

 "La grossesse est comme le sablier, elle s'écoule lentement.Irrespectueuse de notre époque qui prohibe l'attente, efface la distance, se gargarise d'images. Effrontément secrète, tant l'essentiel y est invisible pour les yeux."

 

lundi 20 mars 2023

Le goûter du lion - Ito Ogawa

 Par Daphné

 


 

 

 

 

 

 

 

Auteur : Ito Ogawa

Titre : Le goûter du lion

Genre : roman

Langue d’origine : japonais

Traductrice : Déborah Pierret-Watanabe

Editeur : éditions Picquier

Nombre de pages : 272

Date de parution :  2022

Résumé  de l'éditeur :

 Ce qui fait de ce livre grave et pudique un roman solaire, c’est d’abord le lieu : l’île aux citrons dans la mer intérieure du Japon, qu’il faut gagner en bateau ; et encore, l’image magnifique de l’union de la mer, du ciel et de la lumière : la mer scintillante, illuminée par un incroyable sourire, surplombée par la Maison du Lion, ce lieu de paix où Shizuku a choisi de venir pour vivre pleinement ses derniers jours en attendant la mort.
Avec elle, nous ferons la connaissance des pensionnaires – ses camarades, ses alliés et pour tout dire, sa nouvelle famille – ainsi que de la chienne Rokka qui s’attache à elle pour son plus grand bonheur. En leur compagnie, il y aura aussi les goûters du dimanche où grandit peu à peu son amour de la vie quand on la savoure en même temps qu’un dessert d’enfance, une vie qui aurait le goût de la fleur de tofu, d’une tarte aux pommes ou des mochis-pivoines.
Avec la délicatesse d’écriture que nous lui connaissons dans ses précédents romans, Ogawa Ito entraîne peu à peu Shizuku sur un chemin de poésie dont la mélodie possède la voix grave et conciliante d’un violoncelle ; un chemin apaisé comme pour dire la gratitude d’exister.


Mon avis :

Shizuku a à peine plus de trente ans et se sait déjà condamnée. Elle choisit de passer les derniers jours de  sa vie dans la Maison du Lion ,  un lieu qui accueille les personnes en fin de vie tout en essayant de leur apporter le plus de sérénité possible. 

 J'ai un peu hésité avant d'ouvrir ce livre : un roman sur la fin de vie, je m'attendais à quelque chose de triste et je n'avais pas vraiment envie de lecture triste. Je l'ai ouvert quand même et je ne l'ai pas regretté. Ce n'est pas un livre triste, pas vraiment, bien qu'il parle des derniers instants d'une vie qui s'éteint. Bien qu'il soit teinté d'une douce mélancolie, ce livre est surtout lumineux, plein de tendresse et de philosophie. C'est un livre serein, qui nous rappelle avec subtilité ce que sont les petits moments qui font une vie : ces petits moments éphémères, plein de douceur, ceux que l'on pourrait laisser passer sans y penser alors qu'ils ont tant d'importance. 

Tous les sens sont mis en éveil dans ce livre, avec une petite mention spéciale pour celui du goût car ce roman a une côté culinaire qui n'est pas sans éveiller la gourmandise de son lecteur. Les repas, les goûters sont si bien décrits qu'il nous en mette l'eau à la bouche et l'on se surprend à se demander, comme les pensionnaires de la maison du lion, quels sont les goûter qui ont marqués notre vie, quelle est la madeleine de Proust que nous aimerions déguster à nouveau avant de quitter ce monde.

A travers l'histoire de Shizuku, c'est une livre plein de délicatesse  et d e sagesse que nous offre l'autrice. Bien que ce roman touche à la mort, il est en réalité une véritable ode à la vie.

Extrait :

"La vie est semblable à une bougie. Elle ne peut allumer ou souffler sa flamme elle-même. Et une fois la flamme allumée, il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre qu'elle se consume et disparaisse, en laissant la nature suivre son cours. Mais il arrive parfois qu'elle s'éteigne, soufflée par une force supérieure, comme cela a été le cas pour vos parents biologiques.
Vivre, c'est être la lumière de quelqu'un d'autre.
User sa propre vie en offrant sa lumière à l'autre. Et de cette façon, s'éclairer l'un l'autre."

 " Du côté où nous nous trouvons, c'est une sortie. Mais de l'autre côté, c'est une entrée. C'est pourquoi je dis que la vie et la mort, en un sens, c'est un peu la même chose. Nous ne faisons que tourner en rond, en changeant simplement d'apparence. C'est un cycle qui ne connaît ni début ni fin."

samedi 18 mars 2023

Ce qui reste en forêt - Colin Niel

Par Ariane


Auteur : Colin Niel

Titre : Ce qui reste en forêt

Genre : roman policier

Langue d’origine : français

Editeur : éditions du Rouergue

Nombre de pages : 384p

Date de parution : septembre 2013

 

Mon avis :

Et je continue sur ma lancée avec la suite de la série guyanaise de Colin Niel. Dans ce second tome, le capitaine Anato et son équipe enquêtent sur la mort en pleine forêt amazonienne d'un ornithologue. Le scientifique installé pour une mission de quelques semaines avec d’autres chercheurs dans une base du CNRS est porté disparu lors d'une sortie d'observation. Après quelques jours de recherches, son corps est retrouvé au pied d'un arbre et il est immédiatement évident que sa mort n'est pas accidentelle. 

Comme pour le précédent tome de la série, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. L'enquête policière est une nouvelle fois bien menée, avec la juste dose de suspects, de suspense et de fausses pistes. Mais à nouveau, l'intérêt réside avant tout dans le contexte de l'histoire et dans ses personnages. 

Plus encore que dans le premier tome, l’auteur nous entraîne au cœur de la forêt amazonienne. Il nous décrit la richesse incroyable de cet écosystème unique, pour mieux nous parler des dangers qui le menacent et notamment de l’orpaillage. Mais s'il met en avant le danger de cette pratique et des ravages qu'elle entraîne, il n'oublie pas pour autant la dimension humaine du problème. Poussés par la misère, les ouvriers qui travaillent sur les chantiers clandestins n’ont d'autre choix de survie pour eux et leur famille. Les enjeux autour de la forêt amazonienne sont multiples et complexes, à la fois écologique, humains, scientifiques et économiques.  

Le premier tome de la série était introductif et nous permettait de faire connaissance avec les personnages : Anato, Vacaresse et Girbal. Le capitaine Anato est toujours en recherche de ses origines et une discussion avec sa grand-mère va remettre en question beaucoup de ses certitudes. J'ai un peu de mal à m'attacher à ce personnage, je le trouve moins vrai, moins crédible que ces deux lieutenants. J'avais bien aimé le personnage de Vacaresse dans le premier roman. On découvre un peu plus encore cet homme ordinaire dont le mariage bat de l'aile et qui a des relations difficiles avec son fils. Dit comme ça on dirait tout à fait le héros typique des films policiers américains ! Or, Vacaresse est bien loin de ce type de personnage. J'ai également était touchée par un personnage de Girbal qui a embrassé la carrière de gendarme par obligation familiale plus que par vocation, son intérêt le portant vers la science et la nature. C’est pour cela qu’il aime autant la Guyane et cette enquête par certains aspects va particulièrement l'intéresser. 

Un très bon roman policier que je vous conseille et je vais me plonger sans tarder dans la suite de la série.  

 

Extrait :

« Gendarmes et naturalistes s’opposaient totalement dans leur approche de la forêt. Pour les premiers il s’agissait d’un milieu hostile, qu’il fallait apprendre à dompter pour y survivre. Les branches des arbres se tranchaient à coup de machette nerveux. C’est la jungle ou nous ! juraient les spécialistes du GPI. Job au contraire évoluait en territoire ami, laissait glisser les feuilles sur sa peau nue. Il marquait son chemin de traces de sabre discrètes, voire en cassant les tiges entre ses doigts. »

« - La question la plus importante de toutes, en fait, compléta-t-elle. Celle que tout le monde se pose : pourquoi tout ça ? Cinq mille espèces végétales, sept cents espèces d'oiseaux, tout cela juste en Guyane ! Pourquoi l'Amazonie est-elle une des forêts les plus riches de la planète ? »