Par Ariane
Auteur : Fang Fang
Titre : Wuhan, ville close
Genre : document
Langue d’origine : chinois
Editeur : Stock
Nombre de pages : 380p
Date de parution : septembre 2020
Mon avis :
Quand j’ai découvert les livres plébiscités par les lectrices du jury de novembre du prix des lectrices de Elle, j’étais à la fois déçue et inquiète. Déçue que le roman de Stefansson n’ait pas été choisi et inquiète de devoir lire ce journal de confinement. Car s’il y a bien un sujet sur lequel je n’avais vraiment pas envie de lire, c’est bien celui-là… d’autant plus que j’ai beaucoup de mal avec les livres sous forme de journal.
Fang Fang est une écrivaine chinoise. Elle vit à Wuhan, dans une résidence de l’association des écrivains du Hubei. Lorsque le confinement est mis en place, elle commence à tenir son journal qu’elle publie sur les réseaux sociaux. Pendant la soixantaine de jours que dure le confinement, elle raconte son quotidien, ses réflexions, partage des informations… Son journal a rencontré un grand succès en Chine, suivi quotidiennement par plusieurs millions de personnes, décrié par beaucoup d’autres pour ses critiques au gouvernement sur la gestion de la crise.
Il y a beaucoup de longueurs, inévitables étant donné le contexte d’écriture, et découvrir les événements de Wuhan, auxquels on prêtait peu d’attention à l’époque, est assez perturbant. Depuis bientôt un an, nous vivons avec ce virus et subissons ses conséquences, des millions de personnes ont été atteintes et près de 2 millions en sont mortes. Alors, forcément, les affirmations des autorités chinoises au tout début de l’épidémie « tout va bien, la situation est sous contrôle, le virus n’est pas transmissible d’humain à humain »… ça fait froid dans le dos.