Auteur :
Jon Kalman Stefansson
Titre :
Asta
Genre :
roman
Langue
d’origine : islandais
Traducteur :
Eric Boury
Editeur :
Grasset
Nombre de
pages : 496p
Date de
parution : août 2018
Présentation de l’éditeur :
Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi et Helga
décident de nommer leur deuxième fille Ásta, d’après une grande héroïne de la
littérature islandaise. Un prénom signifiant – à une lettre près – amour en
islandais qui ne peut que porter chance à leur fille… Des années plus tard,
Sigvaldi tombe d’une échelle et se remémore toute son existence : il n’a
pas été un père à la hauteur, et la vie d’Ásta n’a pas tenu cette promesse de
bonheur.
Jón Kalman Stefánsson enjambe les époques et les pays pour nous raconter l’urgence autant que l’impossibilité d’aimer. À travers l’histoire de Sigvaldi et d’Helga puis, une génération plus tard, celle d’Ásta et de Jósef, il nous offre un superbe roman, lyrique et charnel, sur des sentiments plus grands que nous, et des vies qui s’enlisent malgré notre inlassable quête du bonheur.
Jón Kalman Stefánsson enjambe les époques et les pays pour nous raconter l’urgence autant que l’impossibilité d’aimer. À travers l’histoire de Sigvaldi et d’Helga puis, une génération plus tard, celle d’Ásta et de Jósef, il nous offre un superbe roman, lyrique et charnel, sur des sentiments plus grands que nous, et des vies qui s’enlisent malgré notre inlassable quête du bonheur.
Mon avis :
Et une nouvelle fois la magie a opéré… Magie, c’est le mot
idéal pour qualifier les romans de Stefansson. Son univers si particulier
mêlant la rudesse de l’existence en Islande et la poésie des mots m’enchante à
chaque fois.
Sigvaldi le peintre git au sol après avoir chuté de
l’échelle. Et il se souvient de son amour fou pour sa jeune épouse Helga, de
leur bonheur, du malheur qui a suivi, de sa fille Asta.
Stefansson nous offre l’histoire de Sigvaldi, d’Helga, d’Asta
et des autres comme un puzzle au gré des souvenirs de Sigvaldi, des lettres d’Asta
ou des réflexions de l’écrivain. Les époques et les personnages alternent sans
que le lecteur se sente jamais perdu. Et tout est là : l’amour et la
haine, l’espoir et le désespoir, la vie et la mort, les retrouvailles et l’abandon,
la famille et les amis. Des personnages forts, beaux et touchants, qu’il est
difficile d’oublier tant Stefansson sait leur donner vie. Et en toile de fond,
l’Islande magnifique que je rêve de découvrir en réalité un jour. Et enfin, l’écriture
si vibrante, si lumineuse, si poétique de Stefansson.
Ce n’est pas mon préféré de Stefansson, mais c’est quand
même une merveille !
Extrait :
« Il est facile de vivre en baissant les yeux. L’ignorance
vous rend libre alors que la connaissance vous emprisonne dans a toile de la
responsabilité. »
« Sigvaldi est capable d’affronter les hivers les plus
rudes, les averses les plus drues, les vagues les plus puissantes – mais comment
s’y prend-on pour réconforter ? »
« Le dieu moderne de ma consommation n’est en rien
différend des divinités antiques : il exige des sacrifices. Le premier de
ces sacrifices, c’est celui du simple bon sens. »