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lundi 25 novembre 2019

Sirènes, au coeur du peuple des eaux - Pierre Chavot

Par Daphné















Auteur : Pierre Chavot
Titre : Les sirènes, au cœur du peuple des eaux
Genre : merveilleux, mythologie, 
Editeur :  Chasse Marée
Nombre de pages : 159

Résumé de l'éditeur :

Des sirènes ensorcelant Ulysse voilà près de 3 000 ans à la petite sirène amoureuse du conte d'Andersen, voici une promenade dans les traditions orales des populations littorales des Sept Mers. Bienvenue dans le monde merveilleux du Peuple des Eaux, habité par une multitude d'êtres inquiétants, fascinants ou séduisants. Quand les sirènes sont-elles apparues ? D'où viennent-elles ? Quelle est l'origine de leur fameuse queue de poisson ? Comment en capturer une ?

Un voyage dans les mythes pour raconter, en image et en texte, la formidable histoire des sirènes, de l'Antiquité à nos jours.

Elles ne sont pas d'ailleurs les seuls êtres aquatiques. Les aventures prêtées aux Walkyries germaniques, aux Selkies celtes, à Viviane, la dame du Lac, aux Ondines, à la prestigieuse Mélusine, et à bien d'autres encore, comme les belles mais redoutables Roussalki slaves, ne sont pas moins passionnantes.

Pierre Chavot replace soigneusement chaque mythe dans son contexte. Son érudition lui permet de tisser des liens entre les panthéons européens, asiatiques, américains et africains.


Mon avis :

Voici le genre de livres dont je raffole : un livre qui nous parle d'un être imaginaire dont le mythe, très puissant, se décline en de multiples versions, qui nous explique les origines de ce mythe, l'époque où il est apparu, la manière dont il est traité, encore et encore au travers des siècles. Cet être, c'est la sirène. Tour à tour maléfique ou divine, mi femme mi serpent, poisson ou oiseau, habitante des eaux douces ou salées, la sirène, de tout temps, fascine. On la rencontre sur tous les continents et elle change d'aspect, de nom ou d'histoire selon les époques mais demeure envoûtante. 

A l'image de Pierre Dubois et de ses encyclopédies sur les elfes, les lutins ou les fées, Pierre Chavot nous offre là une véritable encyclopédie sur les sirènes. De la selkie des shetlands à la petite sirène d'Andersen, de la Dame du lac des récits arthuriens aux Néréïdes, il nous parle de toutes ces femmes qui hantent le moindre coin d'eau, des légendes les plus connues et de celles dont on ignore presque tout.

Qui sont réellement les sirènes et d'où viennent-elles ? Quelles sont leurs histoires ? quel mythe est-il puisé à partir d'un autre ? Si vous êtes tentés par le chant des sirènes, il ne reste plus qu'à vous plonger dans ce livre tout aussi passionnant que les êtres des eaux !

Extrait :

Pas d'extrait cette fois-ci : j'ai oublié d'en noter un avant de rendre le livre à la médiathèque... et c'est bien dommage!

vendredi 18 octobre 2019

Les fées ont une histoire - Claudine Glot

Par Daphné















Auteur : Claudine Glot
Titre : Les fées ont une histoire
Genre : essai, document
Langue d’origine : français

Editeur : Ouest-France
Nombre de pages : 173
Date d'édition : 2014


Résumé de l'éditeur :

Selon les époques et les aléas de la société, elles s'effacent ou reviennent, toujours les mêmes et toujours différentes.
D'où viennent-elles ? Comment sont-elles nées ? Comment et pourquoi réapparaissent-elles ?
Féministes, libertaires, écologistes avant la lettre, que nous disent-elles, à chaque fois, des préoccupations des hommes, de leurs inquiétudes, de leurs espoirs ? Comment incarnent-elle l'éternel besoin chez l'homme de rester lié aux forces de l'imaginaire et aux rythmes de la nature ?
C'est à toutes ces questions que répond ce livre passionnant.
Il permettra à tous les rêveurs des outres-mondes, aux amoureux des secrets cachés derrière le voile du réel, de revenir à l'origine de nos rêves et de nos fantasmagories.

Mon avis :

Je connaissais déjà Claudine Glot pour quelques un de ses écrits sur les légendes arthuriennes mais cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un de ses livres. Celui-ci est tout simplement passionnant. 

L'auteure nous entraîne ici dans le monde de fées à travers les âges. Comment sont-elles représentées à travers les siècles ? Vues au travers des contes, de la mythologie grecque ou celtique, ou de l'époque romantique, les fées vont et reviennent, toujours changeantes, toujours fascinantes.  


Ce livre est divisé en plusieurs parties : le Moyen-Age au cours duquel apparaissent les premières fées, notamment dans les premiers romans. Ce n'est au'au XII ème siècle que le mot "fée" apparaît bien qu’auparavant, on ai pu trouver des récits parlant d'esprits de la nature qui peuvent s'en rapprocher. La fée apparaît dans cette transition entre les anciennes religions et le christianisme. On la retrouve bien sûr sous la forme de la célèbre Mélusine mais aussi de Viviane ou Morgane, figures féminines bien connues des légendes arthuriennes. Les fées médiévales semblent au premier abord très libres mais sont malgré tout soumises à une figure masculine. Elles seront ensuite diabolisées par l'église. Ainsi, Viviane, et surtout Morgane  deviennent souvent maléfiques et les romans arthuriens se recentrent sur la quête du Graal, modifiant ainsi le côté merveilleux des légendes.

La deuxième partie est centrée sur la Renaissance, période où les fées sont représentées non plus sous la forme de femmes ordinaires mais miniaturisées non seulement par la taille mais aussi par leurs pouvoirs. Shakespeare en particulier, les rend davantage amusantes que puissantes, les "dédiabolisant" ainsi aux yeux de l'église pour qui elles sont maintenant vues plus comme un jeu charmant que comme une menace. Plus tard, au XVIIIème siècle, elles réapparaîtront avec le classicisme. A la cour du Roi Soleil, les dames se serviront d'elles pour écrire des contes et revendiquer une liberté qui ne leur est pas accordée. Leurs contes seront oubliés au profit de ceux de Perrault et fortement dénigrés, les femmes n'étant "pas censé être faites pour écrire" selon l'opinion bourgeoise. 

La troisième partie concerne la fin du XVIIIème siècle, où les contes de fées les plus célèbre sont réécris, tels que celui de Mélusine et collectés, un par un, notamment par les frères Grimm. C'est aussi l'époque où Andersen écrit ses célèbres contes dont "La petite sirène" , inspiré de l'histoire de Mélusine ou du roman d'Ondine. Bien d'autres se lanceront par la suite dans la collecte des contes populaires, ressuscitant ainsi les fées d'antan. Les fées apparaîtront également dans les chants, les opéras et les ballets. Elles se feront aussi présentes dans de nombreuses peintures. 

Les fées reviennent donc encore et toujours, quelles que soient les époques, quelles que soient les formes et les pouvoirs qu'on leur attribue. La manière dont en parle l'auteure et dont elle nous montre le rôle qu'elles ont joué à travers les siècles est très intéressante. J'ai beaucoup aimé redécouvrir ainsi les contes d'une autre manière et voir la façon dont les fées ont pu être sans cesses réinventées selon les époques. Un livre qui vaut vraiment la peine d’être lu!

Extrait :

" Les fées parcourent les pages de nos livres aussi gracieusement que nos forêts les plus mystérieuses; elles traversent les rêves de nos nuits comme les miroirs des eaux et leurs reflets scintillent dans les espoirs de nos enfants."

vendredi 9 août 2019

Ma cousine Emilie - Vlada Urosevic

Par Daphné

















Auteur : Vlada  Urosevic
Titre : Ma cousine Emilie
Genre : roman
Langue d’origine : macédonien
Traducteur : Jeanne Delcroix- Angelovski
Editeur : L'âge d'homme
Nombre de pages : 228
Date de parution :  2010

Résumé de l'éditeur :

Il restera toujours, dans le vaste domaine de l'imaginaire, des terres vierges à conquérir. Et si la surprise venait de Skopje ? Avec Ma cousine Emilie, qui est tout sauf un récit d'enfance, le Macédonien Vlada Urosevic, né en 1934, nous fait entrer dans un univers kaléidoscopique où il n'y a pas de frontière nette séparant le monde des enfants de celui des adultes, comme par exemple dans les Enfantines de Valery Larbaud. Le roman débute en 1941, alors que la menace nazie se concrétise (bombardements, occupation, déportations), et la population macédonienne est contrainte à de lourds sacrifices. Néanmoins, la vie se poursuit et, sans dévoiler le sel particulier des dix-huit récits composant ce roman, disons que le fantastique peut y surgir à chaque coin de rue, notamment grâce aux pouvoirs quasi magiques de la petite Emilie. Skopje se peuple d'éléphants, de licornes, de mystérieux personnages émergeant d'on ne sait où, l'espace et le temps se troublent. Une sorte d'inquiétante étrangeté règne en permanence, même au sein de la famille du cousin d'Emilie... Un livre inoubliable, à l'intense réalisme magique.

Mon avis :

Quel livre étrange ! Voici un livre comme j'en ai rarement lu, où le réalisme se mêle au merveilleux avec un tel naturel que l'on se surprend parfois à se demander dans quel univers on est tombé. Est-ce du merveilleux réaliste ou du réalisme magique? Ou les deux ? Ou ni l'un ni l'autre ?

Nous suivons pendant plusieurs années la petite Emilie et son cousin, depuis le début de la guerre puis dans les années qui suivent celle-ci. En toile de fond, on voit se dérouler la trame historique. C'est dans ce contexte historique si particulier qu'évoluent les deux enfants. Que ce soient sous les bombardements ou dans l'après guerre, ils explorent la ville à leur manière, d'une manière étrange où la magie n'est jamais loin. Une petite plongée en Atlantide, une rencontre avec une licorne et bien d'autres chose surprenantes viennent sans cesse s’immiscer dans leur vie. 

Ce livre se compose de 18 récits, qui peuvent tous se lire indépendamment les uns des autres mais que, si on les lit à la suite, forment une véritable histoire. sans doute faudrait-il le lire plusieurs fois pour en saisir toutes les nuances. Il peut se lire à divers degrés et il faut parfois savoir lire entre les lignes pour reconstituer le tout.

Un livre assez curieux donc, tant au vue de sa construction que de ses personnages et de son histoires. Il me faudra sans doute le relire pour en saisir toutes les facettes dont beaucoup m'ont certainement échappé.


Extrait :

"Dans les derniers jours de l'été indien, quelque part vers la fin de septembre, quand les nuits perdent leur chaleur et se font d'un coup transparentes et fraîches, nous vîmes un matin, dans la cour derrière la maison, une licorne."

lundi 10 juin 2019

Les mille et une vies de Mélusine - Corienne Kohl- Crouzet et Iva Mrazkova

Par Daphné














Résumé de l’éditeur :

Parce que Mélusine est messagère, universelle et créative. Son mythe oral puis
écrit, toujours actualisé, s'est construit au fil des millénaires et des siècles. Les
représentations de la fée-dragonne sont multiples, spectaculaires et inventives.
Les réécritures de sa légende sont un miroir des époques qu'elle traverse, y
compris celle d'aujourd'hui.

Elle appartient aussi au Luxembourg. Sa légende mythologique et celtique,
christianisée, trouve, sa première narration aboutie, en 1392-1393 sous la
plume de Jean d'Arras et sur la commande de trois petits enfants de Jean de
Luxembourg dit Jean l'Aveugle. L'esprit romantique et nationaliste des poètes
du XIXème siècle l'a désignée cofondatrice de la ville de Luxembourg par son
mariage légendaire avec Sigefroid, il y a 1050 ans.

Enfin, malgré son grand âge, sa figure énigmatique et double, continue d'être
interrogée. Elle inspire toujours poètes, romanciers, peintres, musiciens,
associations, scientifiques et autres spécialistes. Ses avatars jouent dans «Le
Seigneur des Anneaux» et les jeux vidéo destinés aux jeunes.

Savons-nous qui est Mélusine ? Peut-être connaît-on son identité. Quant au
message qu'elle nous renvoie, il se calque à nos désirs et varie selon notre
interprétation de son histoire, quelque soit notre âge.


Mon avis :

J'aime beaucoup le mythe de Mélusine. Il y a peu, je l'ai d'ailleurs fait découvrir à mes filles. Je leur ai lu un livre de contes où il apparaît et j'ai précisé que de tout le livre, celui-ci était mon préféré. Et mon conjoint, en entendant ça m'a alors dit que j'aimais les histoires qui finissent mal... sauf que pour moi, Mélusine n'a rien d'une histoire qui finit mal. C'est avant tout et surtout une belle histoire, une histoire qui traverse les siècles et les océans, une histoire sans cesse revisité, aux multiples versions. Bon, certes, il y est question de malédiction et de trahison et les cris de  Mélusine continuent de retentir régulièrement autour de son château... d'accord, il n'y a pas de "happy end" dans ce mythe ! Il n'empêche que... c'est tout de même de mon point de vue une très belle histoire!

 Dans ce livre, l'auteure nous parle de ce mythe tel qu'il est représenté à travers le temps et le monde. Elle nous parle de tous ceux qui ont été inspirés par l'histoire de Mélusines, qu'ils soient écrivains, peintres ou musiciens, qu'ils viennent d'un côté ou de l'autre de la terre. Tour à tour sirène, femme-dragon ou fée-serpent,aimée ou détestée selon les époques ou le contexte, Mélusine fascine.  Mélusine est le reflet des craintes et des désirs des hommes à travers les âges. Comment ne pas être envoûté par un mythe tant de fois réinventé? Envoûtée, l'auteure l'est sans nul doute et elle nous le transmet au fil des pages. Je n'ai maintenant plus qu'une envie : celui de me renseigner sur toute oeuvre ou version du mythe qu'elle nous présente. 

Si l'on ajoute à tout cela les illustrations, tout en beauté et douceur, alors l'ensemble est un livre sans nul doute réussi !

Extrait :

"Le mythe surréaliste de Mélusine la propulse vers des horizons inexplorés. Poètes et artistes modernes y puisent leur inspiration, redécouvrent la femme, la réinventent. La femme-fée est dans l'esprit, chaque étape de sa vie avec Raymondin est évocatrice e pensées aux multiples sens : le mystère, la force, la combativité, la différence, la féminité, le renouvellement, les incertitudes, l'amour, la liberté, la mater dolorosa, l'amante..."


lundi 22 avril 2019

Encyclopédie de l'imaginaire celtique - Thierry Jigourel

Par Daphné
















Auteur :  Thierry Jigourel
Titre : Encyclopédie de l'imaginaire celtique
Genre : document
Langue d’origine : français
Éditeur : Fetjaine
Nombre de pages : 251
Date d'édition : 2012
Résumé de l'éditeur :

Paradoxalement, chacun de nous connaît bien mieux les Dieux romains ou Egyptiens que ceux des Celtes, leurs légendes, leur mythologie ou leur histoire. Or la civilisation celtique, qui recouvrait l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, est d'une richesse étonnante, avec ses fêtes religieuses qui, détournées, sont arrivées jusqu'à nous, comme la nuit des morts, Samain, devenu la Toussaint ou Halloween. Avec ses dieux et ses rites qui influencèrent profondément le christianisme, par l'intermédiaire des moines bretons et irlandais. 
Avec ses légendes, au premier rang desquelles celle du roi Arthur, de Merlin et de Brocéliande, mais aussi tout un monde de fées et de lutins, d'animaux fantastiques, de saints guérisseurs et de pierres magiques... Au XIXe siècle, la révolution romantique réhabilita largement cette culture, grâce à Chateaubriand ou Walter Scott, à laquelle la littérature fantastique - menée par Stevenson ou Bram Stocker - doit beaucoup. 
De la Grande à la Petite Bretagne, de l'Irlande à la Galicie, ce livre explore toutes les facettes d'une culture à (re) découvrir, au moment où - de Game of Throne à The Hobbit - le cinéma s'en inspire à son tour. 
Mon avis :

La mythologie, l'histoire et les légendes celtiques m'ont toujours fasciné. J'ai eu une grande période où je dévorais tous les livres que je pouvais trouver sur le sujet (avec une grosse prédilection pour les légendes arthuriennes mais j'ai aussi beaucoup lu sur le druidisme, la symbolique, les arbres, les coutumes...). Quelques années plus tard, il semblerait bien que je vienne de faire une rechute : me voilà qui enchaîne à nouveau les livres sur le sujet... et j'aime toujours autant cela!

Ce livre est vraiment complet. Il est divisé en quatre parties : "les origines : la celtique indépendante", "le moyen-âge", "un riche XIXème siècle" et "permanences celtiques". L'auteur nous parle ainsi de la nature et de ses lieux enchantés, du guerrier celte, des druides, de l'art, de la musique, des dieux, des fêtes calendaires, de Saint Brendan, des récits arthuriens,d e Tristan et d'Iseult mais aussi de la révolution romantique, des fêtes celtiques qui perdurent encore de nos jours même si elles sont nommées autrement, des croyances sur la mort, les fées et le petit peuple (korrigans, nains, pixies...), des animaux fantastiques et de la sorcellerie. Sont également abordés l'imaginaire celtique au XXème siècle mais aussi la manière dont celui-ci a influencé des auteurs, des cinéastes et des musiciens dans les années passées mais encore aujourd'hui. Une multitude de sujets particulièrement variés donc, le tout rehaussé de nombreuses illustrations. 

Si j'ai pris plaisir à redécouvrir un certain nombre de choses que je connaissais déjà, j'ai aussi beaucoup appris. J'ai également eu la surprise de lire des choses dont le sujet m'étais déjà bien familier mais racontés d'une autre manière qui les rendait presque nouvelles à mes yeux. 

J'ai vraiment aimé ce livre pour la diversité de ses sujets, sa clarté et son érudition. On se retrouve vraiment plongés dans l'imaginaire celtique et, pour ma part, je n'avais aucune envie d'en arrêter la lecture. Même si, bien entendu, certains passages m'ont plus intéressée que d'autres (c'est souvent le cas quand on se retrouve dans un livre aux multiples évocations), je n'avais aucune envie d'en atteindre la dernière page ! 

Un livre passionnant, bien documenté qui a fait rêvé la passionnée d'histoire et de mythologie celtique que je suis!

Extrait :

" Merveilleux. Magique. enchanté. Tel apparaissait le monde aux yeux de nos lointains ancêtres, du temps de la celtique indépendante, il y a plus de vingt siècles. Un monde habité par les dieux et par toutes les forces souterraines, occultes, invisibles. Depuis l'Autre Monde situé au delà de l'eau, vers le nord ou le nord-ouest, à la forêt qui marchait pour venir en aide aux Celtes contre leurs adversaires, en passant par l'île, qui était un lieu de savoir, de naissance, de renaissance et d’initiation."



mardi 7 février 2017

La poupée - Daphné du Maurier

Par Ariane



Auteur : Daphné du Maurier

Titre : La poupée

Genre : nouvelles

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Marilou Pierrat

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 251p

Date de parution : mai 2013

Présentation de l’éditeur :

« L’idée me plaît, bien qu’elle soit assez extravagante et folle. » Dans ses carnets, Daphné du Maurier évoque ainsi l’une de ses premières nouvelles, La Poupée. Publié dans une revue mais refusé par les éditeurs, le texte avait disparu jusqu’à ce qu’une libraire de Cornouailles, passionnée par la romancière anglaise, ne le retrouve avec d’autres récits de jeunesse, dont cinq totalement inédits.
Une extraordinaire découverte, car ces nouvelles, écrites alors que l’auteur avait à peine vingt ans, donnent les clefs de ses grands romans. Et quelles clefs ! Qu’elle mette en scène la perversité d’une jeune femme aux mœurs mystérieuses, campe le portrait d’un pasteur corrompu et mondain, radiographie le délitement d’un couple, ou s’attache à suivre les déambulations d’une prostituée londonienne, l’auteur de Rebecca manifeste, à travers un imaginaire très singulier, une curieuse attirance pour les obscures manifestations de l’inconscient…
Ces inquiétants récits révèlent une jeune femme très en avance sur son temps, critique de l’hypocrisie sociale, avec cette maîtrise du suspense et de la narration qui feront d’elle, en précurseur du thriller psychologique, l’inspiratrice d’Hitchcock et, tout simplement, une des plus brillantes romancières du XXe siècle.



Mon avis :

Je continue mon exploration de l’œuvre de Daphné du Maurier avec ce recueil de nouvelles de jeunesse. Daphné du Maurier n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’elle a écrit ces textes et sa jeunesse se ressent dans certains d’entre eux.

Toutes ces nouvelles sont très variées dans les thèmes abordés et les personnages. On trouve une prostituée, un prêtre, un couple d’amoureux, les habitants d’une île isolée,… Daphné du Maurier excelle à décortiquer les pensées et les gestes de ses personnages, elle met leur âme à nu et expose ce qui se cache sous la surface. Et ce n’est pas toujours très beau à voir, notamment pour les personnages principaux de Notre père (un prêtre plus préoccupé de ses relations mondaines que de tendre la main à ceux qui sont dans le besoin) et La Sangsue (une femme d’un égoïsme rare qui manipule à l’envi son entourage tout en se faisant passer pour une victime).

Dans la nouvelle éponyme du roman,  Daphné du Maurier fait preuve d’une audace rare pour une jeune femme de son époque en imaginant la relation intime d’une femme avec une poupée masculine grandeur nature.

Ce sont là les trois nouvelles les plus marquantes du recueil, les autres sont un peu moins intéressantes, moins maîtrisées. Le talent de l’auteur n’a pas encore atteint sa pleine mesure.

Même si ce n’est pas ce que j’ai lu de mieux dans l’œuvre de Daphné du Maurier, j’ai apprécié découvrir ces textes.



Extrait :

« Son visage était la chose la plus diabolique que j'aie jamais vue. Son teint était livide comme la cendre, la bouche était une blessure cramoisie, sensuelle et dépravée. Son nez était fin, avec des narines incurvées, ses yeux étaient cruels, étroits, luisants et curieusement immobiles. Ils semblaient vous transpercer-tels des yeux de faucon. Ses cheveux brillants et foncés étaient coiffés en arrière du front blanc.
C'était le visage d'un satyre, d'un satyre plein de haine qui souriait. »

ennalit.canalblog.com/archives/2016/12/01/34551554.html

mardi 24 novembre 2015

La grande encyclopédie des elfes - Pierre Dubois et Claudine et Roland Sabatier

Par Daphné



















Auteur : Pierre Dubois
Illustrateurs: Claudine et Roland sabatier
Titre : La grande encyclopédie des elfes
Genre : merveilleux
Editeur :  Hoebeke
Nombre de pages : 173

Résumé


Réalisée par les auteurs de La Grande Encyclopédie des Lutins, parue en 1992, puis de La Grande Encyclopédie des Fées, parue en 1996, cette Grande Encyclopédie des Elfes est la suite des recherches menées depuis plusieurs années par l'elficologue Pierre Dubois. Les Elfes ne sont ni des Lutins ni des Fées. Mais, comme eux, ils remontent au plus lointain des âges - et sans doute même bien avant, ne les nomme-t-on pas les Sans-Âge ? -, bien avant en tout cas l'arrivée des hommes et des dieux. Fruits de la lumière tout autant que des ténèbres, ils sont assurément l'espèce la plus complexe, la plus farouche, la plus extravagante, la plus mystérieuse et surtout la plus fuyante du monde féerique. Certains sont très connus comme les Sylphes et les Trolls, les Feux Follets ou encore les Tuatha Dé Danaan, grands esprits d'Irlande déjà évoqués par Tolkien. Mais il y a aussi l'Asraï - née d'un baiser de lune sur l'eau sombre d'une mare -, les Siths, les Huldres, les Ellyllons, le Shedim, le Hututu, le Févert, la Gyre Carlin -meneuse des troupes d'Halloween - ou le Dybbuck, et même Ça ! Si la présence des Elfes est dominante dans les pays anglo-saxons, on les trouve aussi de la Scandinavie à l'Afrique du Sud, des Amériques à l'Europe de l'Est et au Japon. Personne ne peut les ignorer ! Pierre Dubois accompagne chacun de ses récits d'une toujours très complète fiche signalétique, détaillant aspect, vêtements, nourriture, mœurs et activités. Quant aux illustrateurs, Claudine et Roland Sabatier, ils s'emploient, avec une précision étonnante, à donner corps, par le dessin et par la couleur, à ces noms venus d'ailleurs. 

Mon avis:

Voici un livre que la grande rêveuse que je suis affectionne beaucoup! Construit à la manière d'une encyclopédie, ce livre nous décrit avec une grande précision les différentes espèces d'elfes! et elles sont nombreuses!

L’auteur s'appuie ici sur de nombreuses références empruntées au folklore traditionnel, aux contes de différents pays ou à certains romans bien connus ("Alice au pays des merveilles", "Peter Pan..) pour créer ici un très bel ouvrage répertoriant ces étranges et fascinantes créatures merveilleuses que sont les elfes. 

Les descriptions, très détaillées, nous livrent de nombreux renseignements sur les mœurs, les habitats, l'aspect ou les activités de chaque elfe et nous conte une ou plusieurs légendes concernant chacun. 

Les illustrations, quand à elles, sont très belles et fourmillent de nombreux détails.

Qui sont les elfes et d'où viennent ils? Où peut on les trouver? Que savez vous réellement des Feux Follets? Connaissez vous les Ondines, le Devalpa ou les Tengu? Non? Alors plongez vous dans l'univers de Pierre Dubois et laissez le chantd es légendes vous emporter...

Extrait:

"Mieux vaut encore remonter un nœud sans fin qu'emprunter l'allée des Elfes. A ceux là qui s'interrogent sur l'origine des Alfs, des Elfes, des "autres aux oreilles pointues", il serait plus age de répondre: on ne sait pas grand chose -à vrai dire, on ne sait presque rien- et d'ajouter comme le coucou: allez y voir vous même...c'est par là! et les lâcher au coin du bois perlé avec en poche quelques brins d'herbes à la recule pour se perdre en chemin."