lundi 15 juin 2015

Les nouveaux contes de la cité perdue - Richard Bohringer

Par Daphné

















Auteur : Richard Bohringer
Titre : Les nouveaux contes de la cité perdue
Genre : roman
Langue d’origine : français 
Editeur :J'ai lu
Nombre de pages : 156
Date de parution : 2011

Résumé:


Des personnages attachants et magnifiques se retrouvent au comptoir d'Au bout du monde, le bar de la 300e Rue où se croisent ceux qui voudraient que la vie les fasse encore rêver. Il y a là John, marié deux fois et deux fois abandonné. Ce n'est pas son vrai prénom mais certains soirs il préfère s'appeler John pour voir si ça fait revenir l'amour. Il y rencontre Solange qui vit sans sexe et sans petit ami. Sauf lorsqu'elle devient Betty, Betty qui aime l'amour et les hommes. Avec Paulo, ils ont en commun un immense savoir de l'ivresse, un dégoût du monde voué au culte de l'argent, bouffi d'orgueil et de préjugés. Ensemble, ils vont prendre la route pour conquérir de nouveaux territoires à l'abri des vanités et des malveillances de l'ancien monde.

Mon avis:

Voici un petit livre très court mais dans lequel on trouve beaucoup de choses. C'est un livre assez mystérieux, l'histoire de la recherche d'un monde meilleur. Révoltés contre la société, une poignée de gens partent vivre dans "les nouveaux territoires", un endroit mystérieux où l'on vit autrement, où le pouvoir, l'argent, la politique, l'inégalité, n'ont pas leur place. Attendant le moment où les anciens territoires se révolteront enfin contre la vie dans la société actuelle, ils tentent de vivre une vie qui leur ressemble, de créer un monde meilleur dans les nouveaux territoires.

Parmi ces gens, il y a John et il y a Solange. Ces deux là s'aiment depuis longtemps mais sans se l'être jamais dit. Personnages aux doubles personnalités (En Solange, il y a Betty, et en John, il y a Thierry), personnages un peu perdus, ils s'aiment et brûlent de se l'avouer.

Les mots sont jetés sur le papier avec rage, révolte, espoir et utopie. On a l'impression que ce livre a été écrit d'un seul jet, d'une seule impulsion et que le texte nous est livré tel quel, sans relecture, sans correction. a l'état brut. A l'état brut de la colère. A l'état brut du rêve. Il n'y  a pas vraiment de description, plutôt des suggestions, beaucoup de métaphores. Au lecteur de se faire une idée de ce que veut réellement dire l'auteur. 

L'auteur parait avoir mis beaucoup de lui en John, le personnage principal. C'est un livre engagé, un livre sans demi mesure. Le rêve et l'espoir triomphe, la vie meilleure est là...

La bouteille d'alcool en moins (je ne bois pas!), je rejoindrais volontiers les personnages Au bout du monde pour rêver et me révolter avec eux.

Extrait:

"Dans les nouveaux territoires, il n'y avait pas d'injuste différence. Alors que les anciens territoires avaient choisi l'ambition. L'argent! La corruption, une indifférence à l'art, à l'humain modeste. Le parti en place avait récompensé ses serviteurs, ses courtisans, ses laquais. Aucune opposition gracieuse, forte et spirituelle, n'apparaissait. La jeunesse s'enfonçait dans un désespoir qui la rendait imperméable à toute espérance."


2 commentaires:

  1. Jamais lu Bohringer mais ça ne m'étonne pas que son écriture soit pleine de rage !

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