samedi 4 juin 2016

Les oliviers du Négus - Laurent Gaudé

Par Ariane

Auteur : Laurent Gaudé
Titre : Les oliviers du Négus

Genre : nouvelles

Langue d’origine : français

Editeur : Actes sud

Nombre de pages : 160p

Date de parution : mai 2011

Présentation de l’éditeur :

Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance l’agonie. Un soldat des tranchées fuit le “golem” que la terre a façonné pour punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre exécution…
Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d’ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D’où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l’oeuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance.



Mon avis :

Avec Laurent Gaudé, la magie opère dès les premiers mots et ces nouvelles n’ont pas fait exception.

Dans la première nouvelle, le narrateur est confronté à a mort de son ami Zio Négus, vieil homme marqué par ses années de guerre en Ethiopie. Dans la seconde nouvelle, un soldat de l’empire romain rongé par la maladie attend la fin inévitable de l’empire. La troisième met en scène un soldat français pendant la première guerre mondiale découvre l’existence d’une créature surnaturelle, un golem créé par la terre à bout des violences que les hommes lui font subir. Et la dernière rend hommage à Paolo Borsellino, juge sicilien antimafia assassiné en 1992.   

Deux fils conducteurs : la guerre et la mort. Les personnages sont marqués par la guerre et la mort omniprésente les guette. Le rythme est soutenu, avec cette musicalité propre à Laurent Gaudé. Si j’ai un peu moins aimé la seconde nouvelle, j’ai trouvé les autres magnifiques. La première m’a rappelé mon coup de cœur pour Le soleil des Scorta. J’ai été sensible aux souffrances endurées par la terre par les guerres des hommes. Et le sort du juge Borsellino et de ses compagnons, son courage et son sacrifice m’ont émue.

Encore une fois, Laurent Gaudé a su me séduire.



Extrait :

« Nous nous entassons dans la mort avec la même tristesse que dans la vie, serrés les uns contre les autres, laids d'être tous identiques. Comme si, même là, nous avions peur d'être seuls. »

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. On pourrait le croire et pourtant non. Je trouve toujours chez Gaudé une luminosité magnifique.
      Ariane

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