vendredi 13 juillet 2018

Ör - Audur Ava Olafsdottir

Par Daphné












Auteur : Audur Ava Olafsdottir
Titre  : Ör Genre : roman
Langue d’origine :islandais

traducteur: Catherine Eyjolfsson

Editeur : Zulman

Résumé de l'éditeur :


 « Je n'ai pas touché la chair nue d'une femme — pas délibérément en tout cas —, je n'en ai pas tenu une seule entre mes bras depuis huit ans et cinq mois, c'est-à-dire depuis que Guðrún et moi avons cessé de coucher ensemble, et il n'y a aucune femme dans ma vie, en dehors de ma mère, mon ex-femme et ma fille — les trois Guðrún. Ce ne sont pourtant pas les corps qui manquent dans ce monde et ils ont assurément le pouvoir de m'émouvoir de temps à autre en me rappelant que je suis un homme. »
Sans plus de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie — et inspiré par sa propre mère, ancienne prof de maths à l'esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde —, Jónas Ebeneser se met en route pour un voyage sans retour à destination d'un pays ravagé, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière.
Ör est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d'un homme qui s'en va, en quête de réparation.


Mon avis :


 Plus je découvre cette auteure, plus je l'apprécie ! Ses livres ont le don de m'émouvoir, de me donne envie de m'arrêter en pleine course pour contempler le monde autour de moi.

 On fait ici la connaissance de Jonas, qui, ne trouvant plus goût à la vie, décide de se suicider et pour cela, d'aller dans un pays brisé par des années de guerre. C'est dans ce pays détruit que Jonas va se mettre à la réparation : réparation d'un hôtel mais pas seulement. Réparation de l'âme également. Armé d'une simple boîte à outils, se liant avec des gens au passé douloureux, il va apprendre à relativiser et découvrir que si les cicatrices ne disparaissent pas, les blessures  cependant, se referment avec le temps...

Un livre qui nous parle d'envie suicidaire, de pays brisé par la guerre et de cicatrices, cela peut certainement incité à penser tristesse et désespoir... et pourtant... cette histoire que l'on pourrait qualifier - et pour cause! - à fleur de peau n'omet pas un certain humour mêlé de douceur et de poésie. Ce n'est pas un livre triste mais un livre sur l'espoir et la reconstruction. Un livre au pouvoir cicatrisant (car oui, les cicatrices ont une grande importance dans cette histoire!). Une fois encore, je me suis totalement laissée emporter par la plume de Audur Ava Olafsdottir.



Extrait :


" On entendra des chants d'oiseaux et le monde sera printanier et sans nuit lorsque je cesserai d'exister. Est ce que je manquerai au monde ? Non. Sera t il pire sans moi ? Non plus. Continuera t il de tourner sans moi ? Oui. Est il meilleur maintenant que lorsque j'ai fait mon entrée ? Non. Qu'ai je fait pour améliorer le monde ? Rien."


10 commentaires:

  1. Déjà lue et appréciée mais je ne connaissais pas du tout ce titre.

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  2. J'aime beaucoup cette auteure aussi !

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    1. Oui, moi aussi! Je ressort toujours envoûtée de ses livres!
      Daphné

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  3. Une auteure toujours pas lue, je suis certain que son univers me plairait pourtant.

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    1. Laisse toi tenter, je t'assure que ses livres en valent la peine!
      Daphné

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  4. comme Jérôme, je ne me suis pas encore laissée tenter et c'est un tort, je le sens bien.

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    1. Je ne peux que te conseiller de découvrir cette auteure.
      Daphné

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