mardi 24 février 2015

Comme tous les après-midis - Zoyâ Pirzâd

Par Ariane



Auteur : Zoyâ Pirzâd

Titre : Comme tous les après-midis

Genre : roman

Langue d’origine : persan

Traducteur : Christophe Balaÿ

Editeur : Zulma

Nombre de pages :144p

Date de parution :janvier 2015

Présentation de l’éditeur :

Alieh, Rowshanak ou Raheleb sont souvent à leur fenêtre. Entre le riz pilaf aux lentilles et les pétunias, le voile et une paire de bas, le mari, les enfants, les aïeuls ou les voisines, elles guettent ce qui va venir conforter ou bousculer leurs habitudes. Au fil des saisons et des générations de femmes, flotte sur Comme tous les après-midi un parfum de mystère étrange et pénétrant. Par touches légères, prégnantes, se dessine en filigrane, parfois à la lisière du fantastique, un portrait discret mais audacieux de la femme iranienne. Par la simplicité et la sobriété de son style, Zoyâ Pirzâd épingle comme un papillon rare la fuite du temps et déjoue d'un regard incisif les pièges de la vie quotidienne.


Mon avis :

Sur la 4ème de couverture les critiques disent « un petit bijou de simplicité » et « une incroyable grâce poétique et onirique », j’approuve.

Les nouvelles de ce recueil sont des petites tranches de vie. Des histoires de femmes, de solitude, de mélancolie. Des histoires du temps qui s’écoule, de la vie qui passe, du passage de l’enfance à l’âge adulte puis à la vieillesse. Des histoires de transmission familiale et de souvenirs.

Plusieurs de ces nouvelles ont un point commun : des femmes à leur fenêtre perdues dans leurs pensées. J’ai pensé que tout le recueil était ainsi, construit sur le même schéma, mais décliné sous de multiples histoires. Mais non, d’autres histoires ne se passent pas du tout derrière une fenêtre et certaines mettent en scène des hommes. J’aurai bien aimé tout de même qu’il y ait ce fil conducteur entre toutes les histoires.

D’autant que cela mettait l’accent sur une intéressante réflexion sur la condition féminine en Iran et soulignait bien le clivage entre hommes et femmes : la femme avec son univers intérieur et tourné exclusivement vers sa maison et sa famille, l’homme avec une vie extérieure et une vie sociale, des opportunités.

A travers l’évocation du quotidien de ces femmes, c’est également la cuisine quotidienne de ce pays qui est mise à l’honneur et j’en ai eu l’eau à la bouche ! Du coup j’ai cherché la recette du shirin-polo qui m’a particulièrement mise en appétit et je vais la faire demain.

J’ai découvert une très jolie écriture, très légère et délicate, pleine de poésie, très féminine.

Un recueil très court mais qui se savoure. 


Extrait :

« Je ne connais pas la voisine d’en face bien que de ma fenêtre je l’aperçoive chaque jour dans sa cuisine ou dans sa cour. Tous les matins, elle y porte son linge pour l’étendre sur une corde tendue entre deux vieux platanes. Puis, elle retourne à sa cuisine où elle prépare le déjeuner. Moi aussi, au même moment, je suis en train de faire le déjeuner. Je fais exactement les mêmes choses au même moment. Seules une ruelle étroite et une petite cour séparent nos activités identiques. »


Lu dans le cadre du challenge tour du monde en 8 ans pour l’Iran. 

6 commentaires:

  1. Je n'ai pas lu celui-ci, mais j'aime bien le ton et l'univers de cette auteure.

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    1. C'était ma première lecture de l'auteure et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin.
      Ariane

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  2. J'ai déjà entendu parler de l'oeuvre de l'auteur, du coup je venais voir ce qu'était ce titre et j'ai eu l'eau à la bouche à l'évocation du riz aux lentilles. Je le note ^^

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  3. C'est une auteure que je voudrais lire depuis longtemps, mais je n'ai pas encore réussi à le faire.

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    1. Comme toi, il y a longtemps que je voulais découvrir l'auteure et je ne suis pas déçue.
      Ariane

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