Auteur :
Zoyâ Pirzâd
Titre :
Comme tous les après-midis
Genre :
roman
Langue
d’origine : persan
Traducteur :
Christophe Balaÿ
Editeur : Zulma
Nombre de
pages :144p
Date de
parution :janvier 2015
Présentation de l’éditeur :
Alieh, Rowshanak ou Raheleb sont souvent à leur fenêtre.
Entre le riz pilaf aux lentilles et les pétunias, le voile et une paire de bas,
le mari, les enfants, les aïeuls ou les voisines, elles guettent ce qui va venir
conforter ou bousculer leurs habitudes. Au fil des saisons et des générations
de femmes, flotte sur Comme tous les après-midi un parfum de mystère étrange et
pénétrant. Par touches légères, prégnantes, se dessine en filigrane, parfois à
la lisière du fantastique, un portrait discret mais audacieux de la femme
iranienne. Par la simplicité et la sobriété de son style, Zoyâ Pirzâd épingle
comme un papillon rare la fuite du temps et déjoue d'un regard incisif les
pièges de la vie quotidienne.
Mon avis :
Sur la 4ème de couverture les critiques disent
« un petit bijou de simplicité » et « une incroyable grâce poétique
et onirique », j’approuve.
Les nouvelles de ce recueil sont des petites tranches de
vie. Des histoires de femmes, de solitude, de mélancolie. Des histoires du
temps qui s’écoule, de la vie qui passe, du passage de l’enfance à l’âge adulte
puis à la vieillesse. Des histoires de transmission familiale et de souvenirs.
Plusieurs de ces nouvelles ont un point commun : des
femmes à leur fenêtre perdues dans leurs pensées. J’ai pensé que tout le
recueil était ainsi, construit sur le même schéma, mais décliné sous de
multiples histoires. Mais non, d’autres histoires ne se passent pas du tout
derrière une fenêtre et certaines mettent en scène des hommes. J’aurai bien
aimé tout de même qu’il y ait ce fil conducteur entre toutes les histoires.
D’autant que cela mettait l’accent sur une intéressante réflexion
sur la condition féminine en Iran et soulignait bien le clivage entre hommes et
femmes : la femme avec son univers intérieur et tourné exclusivement vers
sa maison et sa famille, l’homme avec une vie extérieure et une vie sociale,
des opportunités.
A travers l’évocation du quotidien de ces femmes, c’est également
la cuisine quotidienne de ce pays qui est mise à l’honneur et j’en ai eu l’eau
à la bouche ! Du coup j’ai cherché la recette du shirin-polo qui m’a particulièrement mise en appétit et je vais la
faire demain.
J’ai découvert une très jolie écriture, très légère et
délicate, pleine de poésie, très féminine.
Un recueil très court mais qui se savoure.
Extrait :
« Je ne connais pas la voisine d’en face bien que de ma
fenêtre je l’aperçoive chaque jour dans sa cuisine ou dans sa cour. Tous les
matins, elle y porte son linge pour l’étendre sur une corde tendue entre deux
vieux platanes. Puis, elle retourne à sa cuisine où elle prépare le déjeuner.
Moi aussi, au même moment, je suis en train de faire le déjeuner. Je fais
exactement les mêmes choses au même moment. Seules une ruelle étroite et une
petite cour séparent nos activités identiques. »
Lu dans le cadre du challenge tour du monde en 8 ans pour l’Iran.
Je n'ai pas lu celui-ci, mais j'aime bien le ton et l'univers de cette auteure.
RépondreSupprimerC'était ma première lecture de l'auteure et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin.
SupprimerAriane
J'ai déjà entendu parler de l'oeuvre de l'auteur, du coup je venais voir ce qu'était ce titre et j'ai eu l'eau à la bouche à l'évocation du riz aux lentilles. Je le note ^^
RépondreSupprimerCette cuisine... j'adore !
SupprimerAriane
C'est une auteure que je voudrais lire depuis longtemps, mais je n'ai pas encore réussi à le faire.
RépondreSupprimerComme toi, il y a longtemps que je voulais découvrir l'auteure et je ne suis pas déçue.
SupprimerAriane