vendredi 20 février 2015

Le testament caché - Sebastian Barry

Par Ariane


Auteur : Sebastian Barry

Titre : Le testament caché

Genre : roman

Langue d’origine :anglais (irlandais)

Traducteur :Florence Lévy-Paolini

Editeur : Losfeld Joëlle

Nombre de pages : 329p

Date de parution : septembre 2009

Présentation de l’éditeur :

Roseanne McNulty a cent ans ou, du moins, c'est ce qu'elle croit, elle ne sait plus très bien. Elle a passé plus de la moitié de sa vie dans l'institution psychiatrique de Roscommon, où elle écrit en cachette l'histoire de sa jeunesse, lorsqu'elle était encore belle et aimée. L'hôpital est sur le point d'être détruit, et le docteur Grene, son psychiatre, doit évaluer si Roseanne est apte ou non à réintégrer la société. Pour cela, il devra apprendre à la connaître, et revenir sur les raisons obscures de son internement. Au fil de leurs entretiens, et à travers la lecture de leurs journaux respectifs, le lecteur est plongé au coeur de l'histoire secrète de Roseanne, dont il découvrira les terribles intrications avec celle de l'Irlande. A travers le sort tragique de Roseanne et la figure odieuse d'un prêtre zélé, le père Gaunt, Sebastian Barry livre ici dans un style unique et lumineux un roman mystérieux et entêtant.


Mon avis :

Ayant récemment abandonné la lecture de L’homme provisoire de Sebastian Barry, je craignais un peu d’avoir aussi du mal à rentrer dans ce roman. C’est donc petit à petit, en douceur, avec un peu d’appréhension que j’ai commencé cette lecture.

Roseanne est internée depuis des années en hôpital psychiatrique. Elle a désormais 100 ans et alors que l’hôpital va fermer ses portes, le docteur Grene est chargé d’évaluer si elle peut réintégrer la société (à 100 ans ???). J’ai été touchée par l’histoire de Roseanne, celle qu’elle raconte à travers un journal et celle que le docteur Grene reconstitue à travers des bribes d’informations recueillies à droite et à gauche.

Étrangement ce roman m’a rappelé le roman d’Harchi Kaoutar A l’origine notre père obscur. Car, comme les femmes enfermées dans la maison de ce pays lointain, c’est sur la base de rumeurs que Roseanne a été enfermée. Là encore, une femme un peu différente, ne rentrant pas dans le moule étriqué d’une société convenue est victime du jugement des autres, rejetée, soumise, prisonnière incapable de se rebeller. Là encore, la famille joue un rôle prépondérant dans le destin tragique de la femme, là encore le mari reste une figure lointaine, absente et consent.

Le père Gaunt va sceller le destin de Roseanne et ce personnage illustre toute la puissance et l’influence du monde religieux sur les hommes mais surtout sur les femmes. 

Si donc, j’ai adhéré au thème de l’histoire, je n’ai pas vraiment apprécié le style de l’auteur. J’ai trouvé l’écriture dénuée de charme et assez aride. Par ailleurs, j’ai été très déçue par la fin hyper convenue digne d’un téléfilm de M6. Dommage.



Extrait :

"L’animal humain a fait ses débuts comme une petite chose frétillante dans les mers primitives et il a gagné péniblement la terre accablé de regrets. C’est ce qui nous amène remplis de nostalgie vers la mer."

Lu dans le cadre des challenges Voisins, Voisines et le Tour du Monde en 8 ans pour l'Irlande et Petit bac dans la catégorie mort.


L'avis de Keisha

6 commentaires:

  1. Il est noté depuis longtemps sur ma LAL, tu ne m'encourages pas beaucoup là.

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    1. Désolée... Mais quand tu l'en sortiras j'espère qu'il te plaira plus qu'à moi.
      Ariane

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  2. Tout à fait d'accord avec cette analyse , très déçue moi aussi par la fin ...

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    1. J'ai trouvé d'autant plus dommage cette fin banale et le style sans charme de l'auteur que je trouvais que le sujet aurait pu donner un merveilleux roman.
      Ariane

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  3. Je passerai mon tour pour ce livre. J'avais lu "L'homme provisoire" et seule la toute fin était belle.

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    1. J'ai commencé "L'homme provisoire" mais rien à faire je ne parvenais pas à rentrer dans l'histoire, j'ai abandonné ce qui m'arrive rarement.
      Ariane

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