Auteur :
Valence Rouzaud
Titre :
Correspondances
Genre :
poésie
Langue
d’origine : français
Editeur :
Thierry Sajat
Nombre de
pages : 65p
Date de
parution : septembre 2012
Mon avis :
Daphné et moi avons été contactées il y a quelques semaines
pour recevoir et donner notre avis sur ce recueil. C'est la 1ère fois que nous étions contactées de cette façon et je dois dire que j'étais très contente !
J’ai donc lu ce recueil en premier et l’enverrai ensuite à
ma co-blogueuse.
Il s’agit donc d’un recueil de cinquante-huit lettres, datées
de 2000 à 2012. Elles sont classées, jusqu’à l’avant-dernière, de la plus
ancienne à la plus récente. La dernière datée de 2005 est une très touchante
lettre posthume à sa mère. Il s’agit d’ailleurs de l’une des rares lettres où
le destinataire est précisé.
Car ces lettres sont plus des poèmes en prose que des
lettres. Valence Rouzaud y exprime sa soif de liberté, son amour des mots et de
la poésie « choisir un mot, l’aimer
passionnément, retrouver son essence » mais aussi son mépris envers le
monde littéraire, sa colère « Le
poète n’a pas lieu d’être s’il est servile et voûté. On commence à concourir
pour des prix littéraires puis on finit à l’Académie française. » . L’on
sent le désenchantement, voire même le dépit ; de l’artiste incompris. Le monde
de l’art est cruel et nombreux sont les artistes de talent qu’ils soient
auteurs, poètes, acteurs, peintes, chanteurs,… qui ne seront jamais connus ni
reconnus, devancés par d’autres, non forcément plus talentueux, mais peut-être
plus chanceux ou meilleur commerciaux.
Il évoque les grandes figures de la poésie Gérard de Nerval, Victor Hugo, Baudelaire, Lamartine,... et constate avec amertume le déclin de la poésie. Les poètes sont une espèce en voie de disparition car qui lit encore de la poésie actuellement ?
J’ai été bousculée, déstabilisée par les mots de l’auteur. Ces
lettres m’ont encouragée à m’interroger en plus de savourer le jeu des mots.
J’ai trouvé la préface très intéressante et elle m’a aidée,
moi qui lis si peu de poésie maintenant, à mieux cerner l’univers de l’auteur. Louis
Delorme qui a rédigé cette préface y pose de nombreuses questions très
intéressantes et très philosophiques ! « Quel meilleur support pour le rêve que la poésie ? »
Il y a si longtemps que je n’avais pas lu de poésie que
j’avais oublié comment on lit de la poésie. Habituée aux romans, j’ai commencé
à lire lettre après lettre sans rien saisir, sans rien retenir, les mots
glissaient sur moi. Rapidement j’ai préféré arrêter. La poésie ne se lit pas
comme un roman ! Et reprendre autrement, mieux. J’avais oublié le plaisir
de la poésie.
Merci donc à Valentin Chances qui nous a contactées (est-ce un pseudonyme de l'auteur ? ) et à Valence Rouzaud pour sa dédicace, j'aime d'ailleurs énormément cette phrase "l'homme communie avec un idéal et commerce avec des idées."
Extrait :
« Vieux comme un
mage et jeune comme un jeu, pendant des années j’ai choisi d’écrire, puisque l’âme
ne prend son bain que dans les livres. Certains voient la poésie comme un
collation alors que c’est un festin… »
J'ai hâte de le lire à mon tour!
RépondreSupprimerDaphné
Je te l'enverrai avec le colis.
SupprimerAriane