samedi 2 septembre 2017

En attendant Bojangles - Olivier Bourdeaut

Par Ariane



Auteur : Olivier Bourdeaut

Titre : En attendant Bojangles

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Finitude

Nombre de pages : 160p

Date de parution : 2016

Présentation de l’éditeur :

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.



Mon avis :

Avec cette lecture j’arrive vraiment après la fête ! Lors de sa sortie, j’ai l’impression d’avoir vu ce livre partout sur les blogs. Et les coups de cœur furent nombreux pour cette histoire d’amour fou.

C’est donc l’histoire d’un amour fou. Dans tous les sens du terme. L’amour d’un fils pour ses parents, de celui-ci pour leur enfant. L’amour fou, extravagant et insouciant de ce couple. George, le père, s’invente et se réinvente sans cesse, affirmant un jour être le descendant du comte Dracula et le lendemain le fils d’un riche industriel américain. Il donne chaque jour à son aimée un nouveau prénom, au gré de ses envies. Celle-ci est impétueuse, imprévisible et déjantée. La vie auprès de ces deux originaux est une fête perpétuelle, pleine d’amis, de danse et de musique. Mais la folie douce de la mère évolue sensiblement vers la folie tout court.

Comme la plupart des autres lecteurs, j’ai moi aussi été charmée par cet amour fou, par ce couple magnifique dansant au son de Mister Bojangles de Nina Simone. C’est un très beau roman, qui fait passer le lecteur par toute une palette d’émotions. Derrière le monde fantasque et coloré de cette famille, la folie prend de plus en plus de place. L'enfant pose un regard candide et naïf sur la folie de sa mère. Les courts extraits du journal du père viennent contrebalancer cette vision enfantine et révéler le visage plus sombre de la folie et la souffrance qu'elle inflige.
Je le conseille aux rares qui ne l’ont pas lu !



Extrait :

« Après un silence d’une éternité, l’orchestre avait démarré et mes parents avaient commencé à danser doucement en se tournant autour, la tête légèrement baissée et les yeux dans les yeux, comme s’ils étaient en train de se chercher, de s’apprivoiser. Pour moi, c’était beau et angoissant à la fois. Puis la grande dame en rouge et noir se mit à chanter, les guitares s’énervèrent, les cymbales se mirent à frétiller, les castagnettes à claquer, ma tête à tourner et mes parents à voler. Ils volaient mes parents, ils volaient l’un autour de l’autre, ils volaient les pieds sur terre et la tête en l’air, ils volaient vraiment, ils atterrissaient tout doucement puis redécollaient comme des tourbillons impatients et recommençaient à voler avec passion dans une folie de mouvements incandescents. Jamais je ne les avais vus danser comme ça, ça ressemblait à une première danse, à une dernière aussi. C’était une prière de mouvements, c’était le début et la fin en même temps. Ils dansaient à en perdre le souffle, tandis que moi je retenais le mien pour ne rien rater, ne rien oublier et me souvenir de tous ces gestes fous. »

4 commentaires:

  1. Je l'ai lu à sa sortie et beaucoup aimé.

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  2. Toujours pas lu... et toujours pas envie... ;-)

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    1. Je n'en avais pas plus envie que ça, je l'ai emprunté à la bibliothèque un peu par hasard.

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