mardi 9 avril 2019

De si bons amis - Joyce Maynard

Par Ariane


Auteur : Joyce Maynard

Titre : De si bons amis

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traductrice : Françoise Adelstain

Editeur : Philippe Rey

Nombre de pages : 336p

Date de parution : janvier 2019

Présentation de l’éditeur :

Quand Ava et Swift Havilland, couple fortuné, décident de prendre sous leur aile Helen McCabe, celle-ci est au plus bas. À quarante ans, Helen a perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots de serveuse et soirées à faire défiler sur son écran les profils d’hommes célibataires de la région. Après s'être réfugiée depuis l'enfance derrière des récits de vies fantasmées pour masquer sa fragilité, elle trouve auprès des Havilland ce qu’elle a toujours désiré : se sentir unique et aimée. 

Dès lors, la vie d'Helen est soumise aux moindres caprices du couple — dont la perversité prend des apparences de bienveillance — les laissant même s'immiscer dans les prémices de sa relation avec Elliot, un comptable dont le quotidien simple et rangé attire le mépris de ses nouveaux amis. Jusqu’où Helen se laissera-t-elle manipuler par les Havilland, tandis qu'une seule chose compte à ses yeux : récupérer la garde d'Oliver ?



Mon avis :

Tout oppose Ava Havilland et Helen McCabe. La première est riche et heureuse en ménage, élégante et charismatique malgré l’infirmité qui la cloue dans un fauteuil roulant. La seconde est pauvre, divorcée et ancienne alcoolique, elle a perdu la garde de son fils. Mais lorsque Ava offre son amitié et sa protection à Helen, celle-ci n’ose croire à sa chance et très vite se dévoue corps et âme pour les Havilland, sans remarquer que leur amitié n’est pas si sincère qu’ils le prétendent.

Une nouvelle fois, Joyce Maynard maîtrise parfaitement son récit. Les personnages qu’elle met en scène sont peut-être un brin caricaturaux, mais elle dépeint parfaitement leurs caractères. Helen, l’héroïne de ce roman est très attachante. Elle n’a jamais eu beaucoup de chance dans la vie et elle est au bord du gouffre lorsqu’elle rencontre les Havilland. Comment ne pas être flattée par les attentions que lui prodiguent des gens si charismatiques et sympathiques ? Comment ne pas être impressionnée par leur richesse et leur mode de vie ?

Si le lecteur perçoit très vite quelques signes inquiétants chez les Havilland, ce n’est pas le cas d’Helen qui reste aveuglée par cette amitié. En fait, une fois passée leur façade de perfection, on comprend vite qu’ils ne sont pas si sympathiques que ça. Swift égoïste et pourri gâté, Ava manipulatrice et condescendante, multiplient les piques maquillées en plaisanterie, les remarques blessantes et les demandes de service incessantes. Helen est totalement sous la coupe de ce couple, emprisonnée dans une amitié toxique.

Comme dans ses précédents romans, le rythme est fluide, l’intrigue bien menée, ici la tension monte progressivement et si dès le départ le lecteur sait que l’amitié a été brisée, reste à savoir comment Helen s’extirpera des griffes des Haviland. Le salut viendra peut-être d’Elliot, cet homme doux et tranquille, tombé sous le charme d’Helen mais fait difficilement le poids face au charme des Havilland. Ou ce sera peut-être Oliver, le fils d’Helen, ce petit garçon que l’on a séparé soi-disant pour le protéger.

Un très bon roman de Joyce Maynard qui m’avait déçue lors de ma dernière lecture.



Extrait :

« Avant de rencontrer Ava, j’étais quasiment arrivée à la conclusion que ma situation était sans espoir et que, quoi que je fasse, rien ne changerait jamais. Ava me permettait de croire en un avenir prometteur, la preuve la plus convaincante étant que Swift et elle désiraient en être partie prenante. »



8 commentaires:

  1. Jamais lu cette auteur, l'occasion , alors?

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    1. Pourquoi pas. Mais même si j'ai trouvé ce roman plutôt pas mal, ce n'est pas un indispensable.

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  2. Je ne te sens pas pleinement convaincue.

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  3. Comme Keisha .. Je ne sais pas si j'arriverai à la lire un jour. Aifelle.

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    1. Je trouve en général ses romans assez sympathiques à lire, mais ils manquent de profondeur, l'écriture manque de personnalité.

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  4. moi non plus je ne l'ai jamais lue… ce titre plutôt qu'un autre alors? Je note !

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    1. Pourquoi pas, mais si ta Pal est aussi remplie que la mienne je ne suis pas sûre que ce soit la peine d'ajouter ce titre.

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