Auteur :
Joyce Maynard
Titre :
De si bons amis
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traductrice :
Françoise Adelstain
Editeur :
Philippe Rey
Nombre de
pages : 336p
Date de
parution : janvier 2019
Présentation de l’éditeur :
Quand Ava et Swift Havilland, couple fortuné, décident de
prendre sous leur aile Helen McCabe, celle-ci est au plus bas. À quarante ans,
Helen a perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine
entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots de serveuse et
soirées à faire défiler sur son écran les profils d’hommes célibataires de la région.
Après s'être réfugiée depuis l'enfance derrière des récits de vies fantasmées
pour masquer sa fragilité, elle trouve auprès des Havilland ce qu’elle a
toujours désiré : se sentir unique et aimée.
Dès lors, la vie d'Helen est soumise aux moindres caprices
du couple — dont la perversité prend des apparences de
bienveillance — les laissant même s'immiscer dans les prémices de sa
relation avec Elliot, un comptable dont le quotidien simple et rangé attire le
mépris de ses nouveaux amis. Jusqu’où Helen se laissera-t-elle manipuler
par les Havilland, tandis qu'une seule chose compte à ses yeux : récupérer
la garde d'Oliver ?
Mon avis :
Tout oppose Ava Havilland et Helen McCabe. La première est
riche et heureuse en ménage, élégante et charismatique malgré l’infirmité qui
la cloue dans un fauteuil roulant. La seconde est pauvre, divorcée et ancienne
alcoolique, elle a perdu la garde de son fils. Mais lorsque Ava offre son amitié
et sa protection à Helen, celle-ci n’ose croire à sa chance et très vite se
dévoue corps et âme pour les Havilland, sans remarquer que leur amitié n’est
pas si sincère qu’ils le prétendent.
Une nouvelle fois, Joyce Maynard maîtrise parfaitement son
récit. Les personnages qu’elle met en scène sont peut-être un brin
caricaturaux, mais elle dépeint parfaitement leurs caractères. Helen, l’héroïne
de ce roman est très attachante. Elle n’a jamais eu beaucoup de chance dans la
vie et elle est au bord du gouffre lorsqu’elle rencontre les Havilland. Comment
ne pas être flattée par les attentions que lui prodiguent des gens si
charismatiques et sympathiques ? Comment ne pas être impressionnée par leur
richesse et leur mode de vie ?
Si le lecteur perçoit très vite quelques signes inquiétants
chez les Havilland, ce n’est pas le cas d’Helen qui reste aveuglée par cette
amitié. En fait, une fois passée leur façade de perfection, on comprend vite qu’ils
ne sont pas si sympathiques que ça. Swift égoïste et pourri gâté, Ava manipulatrice
et condescendante, multiplient les piques maquillées en plaisanterie, les
remarques blessantes et les demandes de service incessantes. Helen est totalement
sous la coupe de ce couple, emprisonnée dans une amitié toxique.
Comme dans ses précédents romans, le rythme est fluide, l’intrigue
bien menée, ici la tension monte progressivement et si dès le départ le lecteur
sait que l’amitié a été brisée, reste à savoir comment Helen s’extirpera des
griffes des Haviland. Le salut viendra peut-être d’Elliot, cet homme doux et
tranquille, tombé sous le charme d’Helen mais fait difficilement le poids face
au charme des Havilland. Ou ce sera peut-être Oliver, le fils d’Helen, ce petit
garçon que l’on a séparé soi-disant pour le protéger.
Un très bon roman de Joyce Maynard qui m’avait déçue lors de
ma dernière lecture.
Extrait :
« Avant de rencontrer Ava, j’étais quasiment arrivée à
la conclusion que ma situation était sans espoir et que, quoi que je fasse,
rien ne changerait jamais. Ava me permettait de croire en un avenir prometteur,
la preuve la plus convaincante étant que Swift et elle désiraient en être
partie prenante. »
Jamais lu cette auteur, l'occasion , alors?
RépondreSupprimerPourquoi pas. Mais même si j'ai trouvé ce roman plutôt pas mal, ce n'est pas un indispensable.
SupprimerJe ne te sens pas pleinement convaincue.
RépondreSupprimerCe n'est pas une lecture inoubliable c'est sûr.
SupprimerComme Keisha .. Je ne sais pas si j'arriverai à la lire un jour. Aifelle.
RépondreSupprimerJe trouve en général ses romans assez sympathiques à lire, mais ils manquent de profondeur, l'écriture manque de personnalité.
Supprimermoi non plus je ne l'ai jamais lue… ce titre plutôt qu'un autre alors? Je note !
RépondreSupprimerPourquoi pas, mais si ta Pal est aussi remplie que la mienne je ne suis pas sûre que ce soit la peine d'ajouter ce titre.
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