lundi 10 août 2020

Invisibles - Lucia Puenzo

Par Daphné



Auteur : Lucia Puenzo
Titre : Invisibles
Genre : roman
Langue d’origine : espagnol
Traducteur : Anne Plantagenet
Editeur : Stock
Date d'édition : 2020

Résumé de l'éditeur :Ils sont trois. Trois enfants des rues de Buenos Aires. Trois petits voleurs, les meilleurs du quartier du Once. Pour eux, rien n’est impossible. Ils ont accepté une mission périlleuse en Uruguay. Arrivés sur place, ils déchantent : enfermés dans une propriété de 60 hectares, ils doivent cambrioler neuf villas protégées par des gardiens armés et des chiens. Pour sortir vivants de cette prison dorée, ils n’ont qu’une option : réussir.
Dans ce roman aux allures de thriller, Lucía Puenzo expose la part d’ombre de l’Argentine et le destin bouleversant de ces enfants, devenus invisibles aux yeux de la société.


Mon avis :

Trois enfants des rues sont "embauchés "pour dévaliser neuf villas. Livrés à eux-mêmes et pourtant sans cesse surveillés, les voilà prisonniers d'une surface de plusieurs hectares d'où ils ne pourront sortir avant d'avoir cambriolé les neuf villas en question. Manipulés, à la merci d'organisations corrompues, les trois enfants n'ont d'autres choix que de risquer leur vie pour pouvoir sortir de là. 

Ce livre est écrit avec une sorte de légèreté, malgré un sujet lourd et poignant. Invisibles aux yeux de tous, de la société comme des propriétaires des villas qu'ils doivent cambrioler, les enfants sont victimes d'une véritable machination à laquelle ils ne peuvent que se plier. On les utilise, on les sacrifie et pourtant, l'accent n'est pas seulement mis sur ce côté si dur mais également sur la vision de l'enfance, l'innocence, les joies simples et la tendresse. Ces dernières percent au travers de la violence par une écriture simple, légère et rythmée. 

Un livre qui se lit très rapidement mais qui interpelle, qui dénonce un système de corruption et de violence, ainsi que les conditions de vie de ces enfants des rues, invisibles aux yeux de tous.


" De nombreux agents de la sécurité trempaient dans les mêmes magouilles : ils contactaient les enfants dés que les propriétaires des maisons qu'ils surveillaient partaient en voyage ou dans leur résidence secondaire.  Des gosses aussi bons qu'eux, c'était de l'or en barre, ils étaient capables d'entrer de partout sans laisser de trace et ne pipaient mot sur ce qu'ils faisaient. Guida en avait testé plusieurs mais pas un n'arrivait à la cheville du trio formé par la Enana, Ismael et Ajo"
 

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