mercredi 27 mai 2015

Mercredi, c'est le jour des petits : De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête - Werner Holzwarthet Wolf Erlbruch

 Par Ariane

Auteur : Werner Holzwarth
Illustrateur : Wolf Erlbruch
Titre : De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête
Éditeur : Milan jeunesse

Présentation de l'éditeur :
La petite taupe sortit de terre pour voir si le soleil avait disparu. C'est alors qu'on osa lui faire sur la tête ! C'était rond, marron, et tout aussi long qu'une saucisse... Mais qui a bien pu faire une chose pareille ?
Un album désopilant, devenu le grand classique du genre : idéal pour découvrir toutes les façons de faire... des crottes !


Mon avis :
Voici un livre qui est désormais un incontournable de la littérature enfantine. 
Dans ce livre la petite taupe se retrouve avec une crotte sur la tête et fait le tour des animaux bien décidée à retrouver le coupable. Elle interroge cheval, vache, chèvre,... chacun lui prouve "Mais non, voyons ! Moi, je fais comme ça !" qu'il n'y est pour rien. Et lorsque enfin elle retrouvera le coupable, sa vengeance sera... terrible !
Mes filles adorent ce livre ! L'histoire les fait rire, les onomatopées accompagnant les déjections de chaque animal provoquent des fous rires et elles sont de tout cœur avec la pauvre taupe "mais c'est dégoûtant !" dit ma petite, tandis que ma grande affirme avec sérieux "c'est interdit de faire caca sur les autres".
Une lecture joyeuse en parfaite adéquation avec l'intérêt prononcé des jeunes enfants pour tout ce qui a trait au pipi, caca et autres pets.

Mercredi, c'est le jour des petits: La sieste des mamans - Agnès Martin et Olivier Tallec

Par Daphné

















titre :La sieste des mamans
auteur: Agnès Martin
illustrateur :Olivier Tallec
éditeur : Flammarion

Résumé


Quelque part en Afrique, Maman Éléphant, Maman Crocodile et Maman Singe n'en peuvent plus. À force de courir d'un enfant à l'autre sans jamais s'arrêter, elles ont un urgent, un indispensable, un irrépressible besoin de faire la sieste. Un jour, elles se retrouvent au bord d'une oasis...

Mon avis:

On devine sans peine ce qui m'a attirée vers ce livre la semaine dernière lors de notre dernière visite à la bibliothèque: son titre! La sieste des mamans, quel bon titre!

Cette histoire nous parle de trois mamans débordées, une maman crocodile, une maman éléphant et une maman singe, qui n'ont jamais le temps de faire la sieste en même temps que leurs enfants. Mais un jour, épuisées, elles se retrouvent auprès d'une oasis et là...

Ma fille aînée a bien aimé ce livre. Elle a notamment apprécié les descriptions de toutes les tâches qui attendent les mamans et s'est retrouvée très intriguée par le fait que la maman crocodile mettait chaque jour beaucoup de temps à laver les dents de ses enfants (une centaine de dents par petit croco!) : nous nous sommes donc mises à compter ses propres dents!

Les illustrations sont jolies, tout en couleurs pastels et le texte résume avec humour et tendresse la vie de famille des mamans épuisées qui, prises entre les différents besoins de leurs enfants n'ont plus le temps de fermer l’œil, le temps qui passe et les enfants qui grandissent! 

Un joli livre sur le sommeil et l'autonomie!






lundi 25 mai 2015

Bon rétablissement - Marie-Sabine Roger

Par Daphné






Auteur : Marie-Sabine Roger
Titre : Bon rétablissement
Genre : roman
Langue d’origine : français
Éditeur : Rouergues
Nombre de pages : 222
Date de parution : 2014

Résumé de l'éditeur:

Vieil ours bourru et solitaire, Jean-Pierre se retrouve immobilisé à l'hôpital pendant des semaines, après un accident bien étrange. Veuf, sans enfants ni chien, il est à la retraite depuis sept ans et enrage d'être ainsi bloqué, privé de sa routine, contraint de côtoyer des inconnus qui le voient diminué, en pyjama. Pourtant, sans quitter son lit, il va faire des rencontres inattendues qui bousculeront son égoïsme. Une galerie de personnages truculents et attachants, une écriture pleine de malice, un humanisme généreux, voilà la posologie de ce roman roboratif - porté à l'écran par Jean Becker (2014) avec Gérard Lanvin dans le rôle principal - qui a reçu le prix des lecteurs de L'Express.

Mon avis:

Voilà une lecture qui fait du bien.  A travers le personnage de Jean-Pierre, 67 ans, hospitalisé suite à un étrange accident, l'auteur nous offre une tranche de vie simple, pleine d'humanité, d'humour, de questionnements. 

Son hospitalisation est l’occasion pour Jean-Pierre de découvrir la vie à l'hôpital (le manque total d'intimité, les horaires contraignants, la nourriture infecte...) mais aussi de faire le point sur sa vie et de rencontrer de nouvelles personnes. c'est en effet dans cet hôpital qu'il va faire des rencontres qui prendront beaucoup d'importance: Camille, le jeune homme qui lui a sauvé la vie et dont l'existence est loin d'être facile, Myriam, l'infirmière, Maëva, une adolescente qui, à son grand désespoir, s'attachera à lui, le jeune policier chargé de l'enquête sur son accident...autant de rencontres qui, à sa grande surprise, le marquera et changera sa manière de voir les choses.

Humour, auto-dérision, cynisme, tendresse, émotion et humanité se mêlent tout au long de ce roman. Les dialogues et les réflexions de Jean-Pierre sont tout simplement savoureux. La manière qu'a l’auteur de dépeindre les relations humaines à travers le personnage de ce vieil ours bourru est particulièrement réussie. L'histoire a beau se dérouler dans un hôpital, Le personnage principal a beau souffrir de ses blessures, ce roman dégage pourtant une grande fraîcheur. 

C'est l'histoire d'un bilan de vie, d'une évolution, de rencontres. C'est une histoire qui donne le sourire et qui m'a fait passer un excellent moment. 


C'est lundi, que lisez-vous ? (20)

Le lundi on retrouve le rendez-vous hebdomadaire organisé par Galleane. Il suffit de répondre à 3 questions :

1. Qu’ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ? 

Ariane 

Qu'ai-je lu la semaine dernière ? 
J'ai eu une petite panne de lecture la semaine dernière. Et ce week-end, avec le beau temps et la présence d'amis de la famille je n'ai pas vraiment trouvé le temps de lire. Du coup seulement une lecture. Mais une très bonne, alors ça va ! 

Que lis-je en ce moment ?
Je suis toujours plongée (façon de parler) dans Une disparition inquiétante de Dror Mishani.

Que lirai-je ensuite ?
J'espère retrouver un rythme de lecture normal cette semaine, puisque entre les lectures communes et le début du mois anglais j'ai un programme chargé ! Au menu : Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud avec Jostein et Un père pour mes rêves d'Alan Duff avec ma co-blogueuse Daphné.


Daphné

Qu'ai-je lu la semaine dernière? 


 


La semaine dernière, j'ai lu Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eu de Eric-Emmanuel Schmitt,   bon rétablissement de Marie-Sabine Roger et Blond cendré de Eric Paradisi.

Que lis-je en ce moment ?
Je lis  Les souvenirs de David Foenkinos.

Que lirai-je ensuite ?


Je lirai ensuite Un père pour mes rêves de Alain Duff, en lecture commune avec ma co-blogueuse, Ariane.




Et vous que lirez-vous cette semaine ?

samedi 23 mai 2015

La couleur des sentiments - Kathryn Stockett

Par Ariane



Grand prix des lectrices de Elle 2011
Auteur : Kathryn Stockett

Titre : La couleur des sentiments

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Pierre Girard

Editeur : J. Chambon

Nombre de pages : 525p

Date de parution : novembre 2011 

Présentation de l’éditeur : 
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.
Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Passionnant, drôle, émouvant, La couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.


Mon avis : 
Être une femme noire dans le Mississipi des années 60 c’était être tout en bas de l’échelle sociale et pourtant qu’elles sont grandes les femmes que nous dépeint Kathryn Stockett. Je me suis attachée aux personnages d’Aibileen, Minny, Miss Skeeter, Miss Célia, Mister Johnny… J’ai été révoltée par l’attitude de Miss Hilly ou de Miss Leefolt, par leur hypocrisie et leur mépris.

Cette plongée dans le quotidien de ces femmes est très intéressante. La plongée dans leur quotidien de domestique et dans la ségrégation. Les anecdotes rapportées… certaines sont terribles. Ce temps semble si loin, et pourtant.

J’ai été très touchée par la relation pleine de tendresse d’Aibileen avec Mae Mobley, sa baby girl, la petite fille de ses patrons pour qui elle est plus une mère qu’une domestique. J’ai eu de la peine pour cette petite fille délaissée par sa maman qui ne la trouve jamais assez sage, ni assez jolie. Heureusement qu’Aibileen est là pour elle. Elle est là pour l’aimer, pour lui donner confiance en elle et aussi pour lui apprendre le respect et la tolérance :

« Je plonge dans ses beaux yeux bruns et elle regarde dans les miens. Seigneur, ce regard, on dirait qu’elle a déjà vécu cent ans. Et je vous jure que je vois, tout au fond, la femme qu’elle sera. L’avenir, l’espace d’une seconde. Elle est grande et droite. Elle est fière. Elle est mieux coiffée. Et elle se rappelle les mots que j’ai mis dans sa tête. Comme on se rappelle quand on est une adulte.
Alors elle le dit, juste comme il fallait: Tu es gentille, tu es intelligente, tu es importante
. »

J’ai également aimé la relation entre Skeeter et Constantine, la bonne qui l’a élevée et qui lui manque depuis qu’elle est partie sans explications. Leur relation semble un peu une projection de ce que pourrait être la relation future d’Aibileen et Mae Mobley, une relation de complicité et de bienveillance.

Une lecture émouvante et captivante à laquelle je peux toutefois reprocher quelques longueurs.

Extrait : 
« C'est ce jour-là que tout est devenu noir. L'air était noir, le soleil était noir. Je me suis couchée et je suis restée à regarder les murs noirs de ma maison. Minny venait tous les jours pour voir si je respirais encore, me faire manger et me garder en vie. Il s'est passé trois mois avant que je regarde par la fenêtre et que je voie que le monde était toujours là. J'en revenais pas de m'apercevoir qu'il s'était pas éteint, comme ça, parce que mon garçon était mort.
Cinq mois après l'enterrement, je me suis levée. J'ai mis mon uniforme blanc et ma petite croix en or autour du cou et je suis entrée au service de Miss Leefolt parce qu'elle venait d'accoucher de sa petite fille. Mais j'ai pas tardé à comprendre que quelque chose avait changé. On m'avait planté dedans une graine d'amertume. Et j'acceptais plus les choses comme avant
. »


L'avis de Mimi, Keisha, Jostein,

jeudi 21 mai 2015

Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eu - Eric-Emmanuel Schmitt

Par Daphné


















Auteur :eric-emmanuel Schmitt
Titre : Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eu
Genre : roman
Langue d’origine : français
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 90
Date de parution : 2012

Résumé de l'éditeur:

Le narrateur, un voyageur de commerce français qui passe régulièrement en Chine, entame un dialogue avec la très étrange Mme Ming. Travaillant au sous-sol du Grand Hôtel, cette femme se vante d'élever dix enfants ! Comment, dans un pays où la loi impose l'enfant unique, une telle famille nombreuse peut-elle voir le jour ? Reste que Mme Ming a un talent fou de conteuse. À travers les portraits savoureux de ses rejetons, c'est toute la sagesse d'une Chinoise d'expérience, imprégnée par la philosophie de Confucius, qui jaillit.Mme Ming dissimule-t-elle un secret ? La vérité aurait-elle plus de prix qu'un beau mensonge ? 

Mon avis:

Lorsque le narrateur rencontre Madame Ming, celle ci lui parle de ses dix enfants. Dix enfants? Comment cela peut il être possible, en chine, où est appliquée la politique de l'enfant unique? D'abord irrité de ce quil pense ête un mensonge, le narrateur, intrigué reviendra sans cesse vers Madame Ming, buvant les paroles de cette grande conteuse, qui, à chaque rencontre, lui décrit l'un de ses enfants.

A travers ces descriptions, Madame Ming nous amène à réfléchir sur certains sujets et à connaitre un peu la Chine et sa culture. Le texte est rehaussé de plusieurs citations qui nous entraîne également à philosopher. 

Mensonge? Vérité? Le lecteur, en même temps que le narrateur se posera la question, pour finalement être ému par le fin mot de l'histoire.

Un livre très court qui se lit rapidement. Trop rapidement, peut être. Je suis restée un peu sur ma faim devant une telle rapidité. A mon goût, ce livre aurait pu être plus détaillé. L'histoire est bien trouvée mais aurait peut être gagné à être plus développée.

J'ai apprécié l'histoire, le fait que l'auteur parvient à nous amener à la réflexion malgré le nombre restreint de pages et la description des dix enfants. Cependant, je n'ai pas cette émotion qui m'avait prise à la gorge lors de la lecture d'"Oscar et la dame rose".
Une lecture plaisante mais dont je ne garderais probablement pas un incroyable souvenir.

Extrait:

"La vérité, c'est juste le mensonge qui nous plaît le plus, non ?"


mercredi 20 mai 2015

Mercredi, c'est le jour des petits - Petite mangue - Charlotte Demanie et Justine Brax

Par Daphné




















titre : Petite mangue
auteur: Charlotte Demanie
illustrateur : Justine Brax
éditeur : Gecko jeunesse

Résumé:


 tu vas avoir une petite sœur... ; depuis quelque temps, au village, tout le monde a ces mots à la bouche. _Tu vas avoir une petite sœur, _ usujopara mwananga mutru mshe.








Mon avis:

Lors de notre dernière visite à la bibliothèque, ma fille a déniché ce véritable petit bijou! Quel beau livre! Voilà un album qui est à découvrir autant pour ses magnifiques illustrations que pour la poésie de son texte.

Le narrateur est un petit garçon qui va bientôt devenir grand frère. il regarde le ventre de sa maman s'arrondir au fil du temps, médite sur cette phrase si souvent répétée: "Tu vas avoir une petite sœur..." et se pose beaucoup de questions. C'est en se réfugiant dans les branches d'un manguier qu'il découvrira une petite mangue qui lui rappellera le ventre arrondi de sa maman et à qui il se confiera. Cette "petite sœur sucrée" lui permettra de parler de cet événement qui le travaille et de mettre des mots sur ses interrogations.  

Les enfants ont souvent du mal à se représenter le bébé qui grandit dans le ventre de leur maman et j'ai trouvé très belle cette représentation de la petite sœur sous la forme d'une mangue.

L'histoire est très tendre et très jolie, et le texte plein de poésie. J'ai particulièrement aimé l'idée de traduire certains passages dans la langue du petit garçon, ce qui accentue encore le charme de cet album.

Quand aux illustrations, elles sont particulièrement belles, dans les tons orangés et s'harmonisent parfaitement avec le texte.

Ma puce de trois ans a été très intriguée par cette histoire et m'a demandé à la fin de l'histoire si sa petite sœur avait aussi été une mangue lorsqu'elle était dans mon ventre!