mardi 3 mai 2022

La loterie et autres contes noirs - Shirley Jackson

Par Ariane


Auteur : Shirley Jackson

Titre : La loterie et autres contes noirs

Genre : nouvelles

Langue d’origine : anglais (Etats-Unis)

Traducteur :  Fabienne Duvigneau

Editeur : Rivages noirs

Nombre de pages : 250p

Date de parution : mars 2019

 

Mon avis :

Il y a quelques mois, j’ai regardé l’excellente série The haunting oh Hill House, adaptation du roman du même nom (traduit sous le titre La maison hantée en France) de Shirley Jackson. Suite à cela, j’avais relu le roman, lu quelques années plus tôt et j’avais à nouveau pu apprécier le talent de l’autrice pour tisser une intrigue, instiller l’étrange et l’inquiétant dans les événements, d’une façon si subtile, que l’on peut en tirer diverses interprétations. Forcément, je me devais de lire d’autres romans de l’autrice. Mais c’est par un recueil de nouvelles que j’ai poursuivi ma découverte de son œuvre.

Cette fois encore, Shirley Jackson s’y entend pour insinuer le doute et l’inquiétude dans l’esprit de son lecteur. Dans de petites villes ordinaires, des gens ordinaires mènent une vie ordinaire. Mais un petit grain de sable vient faire grincer le cours des événements et l’inquiétude s’installe, jusqu’à la chute glaçante. Chacune de ces nouvelles est un petit bijou de noirceur mais certains sortent véritablement du lot. A commencer bien sûr par celle qui a donné son titre au recueil.

Un beau jour de juin, tous les habitants d’un village se rassemblent pour participer à la traditionnelle loterie. Les enfants jouent, les adultes discutent, jusqu’à ce que la loterie commence. Alors le silence s’installe… Si dans les premières pages, l’ambiance semble détendue, très vite le lecteur se rend compte que quelque chose cloche et se pose désormais une seule question : de quel genre de loterie s’agit-il ? La réponse tombe comme un couperet. La publication de cette nouvelle par le New Yorker en 1948 avait fait scandale. A elle seule cette nouvelle illustre parfaitement le talent et la subtilité de l’autrice pour dénoncer les apparences et gratter sous la surface. D’autres textes comme La possibilité du mal, dénoncent les faux-semblants d’une société puritaine. C’est parfois à l’institution du mariage que s’en prend Shirley Jackson, dans des textes comme La bonne épouse, Quelle idée ou La lune de miel de Mrs Smith. Elle révèle les mesquineries et hypocrisies existant au sein du couple présentant aux yeux du monde une façade tout à fait convenable.

Chacun de ces textes fait mouche, c’est diablement efficace !

6 commentaires:

  1. Tiens tiens, tu es bien convaincante (et puis des nouvelles, ça permet de se lancer sans que ce soit trop long)

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    1. Pour un premier contact avec un auteur c'est une bonne idée.

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  2. Tu me fais maintenant hésiter entre ses nouvelles ou ses romans.

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  3. J'ai découvert cette autrice avec ce recueil qui m'a beaucoup plus aussi. j'ai lu par la suite son roman "Nous avons toujours vécu au château", tout aussi excellent.

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  4. Une autrice que j'ai repérée, mais je ne sais quoi me retient encore !

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