Nous
avons décidé d'entamer l'année 2015 et ce rendez-vous (qui ne sera pas
fixe mais en fonction de nos envies) par la lecture du roman de Markus
Zusak, La voleuse de livres.
Titre :
La voleuse de livres
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Marie-France Girod
Editeur :
oh !
Nombre de
pages : 526p
Date de
parution : mars 2007
Présentation de l’éditeur :
Présentation de l’éditeur :
Quand la Mort vous raconte une histoire, vous avez tout
intérêt à l'écouter.
Une histoire étrange et émouvante où il est question
- dune fillette ;
- de mots ;
- d'un accordéoniste ;
- d'Allemands fanatiques ;
- d'un boxeur juif ;
- de vols.
Une histoire étrange et émouvante où il est question
- dune fillette ;
- de mots ;
- d'un accordéoniste ;
- d'Allemands fanatiques ;
- d'un boxeur juif ;
- de vols.
Par Ariane
Mon avis :
Quel livre étrange… La structure du roman est très déconcertante et au départ cela m’a vraiment rebutée. S’il ne c’était agi d’une lecture commune, je crois que j’aurai très vite abandonné. Mais j’ai persévéré et j’ai bien fait. Car une fois accoutumée à ce style très étrange j’ai pris beaucoup de plaisir à lire l’histoire de Liesel, cette petite fille extrêmement attachante. C’est le point fort de ce roman : des personnages très attachants. Markus Zusak dépeint des personnages magnifiques d’humanité.
Quel livre étrange… La structure du roman est très déconcertante et au départ cela m’a vraiment rebutée. S’il ne c’était agi d’une lecture commune, je crois que j’aurai très vite abandonné. Mais j’ai persévéré et j’ai bien fait. Car une fois accoutumée à ce style très étrange j’ai pris beaucoup de plaisir à lire l’histoire de Liesel, cette petite fille extrêmement attachante. C’est le point fort de ce roman : des personnages très attachants. Markus Zusak dépeint des personnages magnifiques d’humanité.
Quelle drôle d’idée a eu Markus Zusak de choisir la mort
comme narratrice ! Une mort omnisciente, humaine et sensible, observant
avec curiosité, pitié et tendresse les humains, recueillant les âmes avec douceur.
L’histoire elle aussi est très intéressante. Au travers du
quotidien de Liesel et de ses proches nous pénétrons dans le quotidien des
civils allemands au début de la guerre. Ici pas de grand héros ni de grand
méchant, juste des gens ordinaires faisant de leur mieux, mais faisant
finalement beaucoup. Hans, le père de Liesel n’hésite pas à cacher un jeune
Juif qu’il ne connaît pas avec la complicité de Rosa sa femme et de la petite
fille. Les Steiner, parents du meilleur ami de la fillette, s’opposent à des
membres de la Gestapo qui veulent les obliger à envoyer leur fils Rudy dans une
école d’élite de jeunes représentants de la jeunesse aryenne idéale.
Liesel assiste de près ou de loin aux grands événements de
l’histoire : la nuit de cristal, les autodafés, la guerre. Elle vit le
quotidien d’une jeune allemande pendant la guerre : la faim, les jeunesses
hitlériennes, la peur. Liesel ne comprend pas tout ce qui se passe autour
d’elle, comme par exemple quand elle voit passer d’interminables files de
prisonniers en route pour le camp de Dachau.
Les livres et les mots sont au cœur de ce récit. Le pouvoir
des mots est infini. C’est par la force et la puissance de ses mots qu’un fou
dangereux est parvenu à la tête de l’Allemagne, par ses mots il a déchaîné la
guerre, la haine et la violence. C’est par la force et la puissance de ses mots
que Liesel a redonné de l’espoir à Max, le jeune boxeur juif caché par ses
parents, ses mots ont créé l’amour, l’amitié et le rêve.
Une histoire porteuse d’espoir, car même au cœur des
ténèbres une lueur d’espoir persiste, l’inhumanité ne peut triompher de
l’humanité. Mais si comme moi vous êtes émotif il vaut mieux prévoir une
cargaison de mouchoirs ! Un très beau roman.
Lu dans le cadres des challenge Petit bac (catégorie gros mot) et 1 pavé par mois
Par Daphné:
Mon avis:
Eh bien ! Voilà une lecture qui m’a chamboulée. C’est avec regret que j’ai refermé ce livre dont l’histoire m’a beaucoup émue.
Je me suis véritablement attachée aux personnages et ai
particulièrement apprécié les relations si fortes qui existent entre eux. Les relations entre les personnages sont en
effet décrites avec une grande force. En effet, la petite Liesel entretient des
relations émouvantes et authentiques avec ceux qui l’entourent : Hans, son
père nourricier tendre et affectueux, Rosa, sa mère nourricière, dont la
rudesse dissimule un cœur d’or et un grand amour, Rudy, si touchant dans sa
manière de lui demander un baiser, Max avec qui Liesel noue peu à peu des liens
indestructibles… la profondeur de ces relations se manifestent par de grandes
preuves d’amour fortes et attendrissantes à la fois comme les cadeaux que
Liesel offre à Max, les histoires que celui-ci lui écrit, la manière dont Rosa
annonce à sa fille le guérison de Max, celle qu’elle a de bercer l’accordéon de
son mari, la façon dont Hans apprend à lire à Liesel et vient la réconforter de
ses cauchemars …Tant de gestes petits et grands qui relient les
personnages entre eux et font ressentir au lecteur l’amour qui les unit.
Mon seul regret concernant les personnages a été de ne pas
en savoir plus sur la véritable mère de Liesel et sur son petit frère.
Mais parmi ces personnages, il en est un de particulièrement
original : la mort. C’est en effet la mort qui est la narratrice de cette
histoire. Une mort non pas dure et effrayante mais une mort douce et humaine
qui recueille les âmes des défunts en les emportant dans ses bras.
Outre l’étonnante narratrice, la deuxième originalité de ce
roman consiste dans sa structure étrange et déstabilisante. En effet, le récit
est ponctué par les « informations » que nous donne la mort,
informations consistant en quelques lignes écrites en gras venant interrompre à
tout moment le fil de l’histoire. Au début, ces étranges interventions m’ont un
peu heurtée mais au fur et à mesure que j’avançais dans l’histoire, elles ont
pris un sens, s’intégrant de source à ma lecture.
Quant à l’histoire en elle-même, je l’ai beaucoup apprécié.
A travers la vie de Liesel, nous assistons à la vie en Allemagne nazie lors de
la seconde guerre mondiale. J’ai lu beaucoup de livres sur cette période mais
ces lectures m’ont rarement portée du côté allemand. En effet, ici, nous
découvrons le quotidien d’une petite ville allemande.
A côté de
« Mein
Kampf », des jeunesses hitlériennes, des croix gammées, des autodafés et
de la déportation, nous découvrons aussi des gens ordinaires qui ont peur, qui
ont faim, qui vivent comme ils le peuvent dans un pays en guerre. Nous
découvrons le quotidien de personnes qui, plus par hasard que par véritable courage
au début, sauveront la vie d’un jeune homme juif en le cachant dans leur sous-sol.
Le hasard se transformera alors en véritable courage, en acte de résistance
incroyablement fort quand on sait ce que cet acte implique pour des habitants
de l’Allemagne nazie. La résistance de certains allemands est un sujet rarement
abordé et il est pourtant si important d'en parler.
J’ai également aimé la manière dont l’auteur nous fait
prendre conscience du pouvoir des mots. Les mots, porteurs de violence autant
que d’espoir et d’humanité. En effet, comme il est si bien dit dans ce livre,
sans les mots, jamais Hitler n’aurait pu enclencher une telle horreur. Sans les
mots, l’amitié si profonde entre Max et Liesel n’aurait pas existé et Max n’aurait
sans doute pas trouvé la force de se battre. Les mots ont malheureusement fait
la force de la propagande nazie. Mais ils ont aussi fait celle de la
résistance, de l’amour et de l’amitié. Mots qui assassinent, mots qui créent
des liens, mots qui sauvent…Mots de haine et mots d'amour...qu’il est puissant, le pouvoir des mots !
J’ai profondément aimé cette histoire où l’humanité
persiste malgré les horreurs de la guerre.
Lu dans le cadre du challenge Petit bac (catégorie objet)
Extrait :
« On dit que la guerre est la meilleure amie de la mort, mais j’ai une autre opinion là-dessus. A mes yeux, la guerre est comparable à un nouveau patron qui attend de vous l’impossible. Il est là, sur votre dos, à répéter sans arrêt : « il faut que ce soit fait, il faut que ce soit fait. » Alors, vous mettez les bouchées doubles. Et le travail est fait. Pour autant, le patron ne vous remercie pas. Il vous en demande plus encore. »
L'avis de Bianca, Jostein,
« On dit que la guerre est la meilleure amie de la mort, mais j’ai une autre opinion là-dessus. A mes yeux, la guerre est comparable à un nouveau patron qui attend de vous l’impossible. Il est là, sur votre dos, à répéter sans arrêt : « il faut que ce soit fait, il faut que ce soit fait. » Alors, vous mettez les bouchées doubles. Et le travail est fait. Pour autant, le patron ne vous remercie pas. Il vous en demande plus encore. »
L'avis de Bianca, Jostein,
Il est dans ma PAL. J'ai bien retenu que ce n'était pas forcément évident d'entrer dans le roman, je ne me laisserai pas décourager ..
RépondreSupprimerIl faut vraiment dépasser ce sentiment de départ et se laisser emporter par l'histoire. Comme quoi il est parfois bon de persévérer.
SupprimerAriane
Effectivement, une fois dans l'histoire, on oublie cette structure un peu déconcertante. Il aurait été vraiment dommage de ne pas continuer car c'était une très belle lecture.
SupprimerDaphné
J'ai encore hésité de le prendre à la bibliothèque le week-end dernier ... grâce à toi, je pencherais peut-être de l'autre côté de la balance, étant très émotive aussi ;-)
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira. Mais n'oublies pas les mouchoirs !
SupprimerAriane