samedi 23 mai 2015

La couleur des sentiments - Kathryn Stockett

Par Ariane



Grand prix des lectrices de Elle 2011
Auteur : Kathryn Stockett

Titre : La couleur des sentiments

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Pierre Girard

Editeur : J. Chambon

Nombre de pages : 525p

Date de parution : novembre 2011 

Présentation de l’éditeur : 
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.
Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Passionnant, drôle, émouvant, La couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.


Mon avis : 
Être une femme noire dans le Mississipi des années 60 c’était être tout en bas de l’échelle sociale et pourtant qu’elles sont grandes les femmes que nous dépeint Kathryn Stockett. Je me suis attachée aux personnages d’Aibileen, Minny, Miss Skeeter, Miss Célia, Mister Johnny… J’ai été révoltée par l’attitude de Miss Hilly ou de Miss Leefolt, par leur hypocrisie et leur mépris.

Cette plongée dans le quotidien de ces femmes est très intéressante. La plongée dans leur quotidien de domestique et dans la ségrégation. Les anecdotes rapportées… certaines sont terribles. Ce temps semble si loin, et pourtant.

J’ai été très touchée par la relation pleine de tendresse d’Aibileen avec Mae Mobley, sa baby girl, la petite fille de ses patrons pour qui elle est plus une mère qu’une domestique. J’ai eu de la peine pour cette petite fille délaissée par sa maman qui ne la trouve jamais assez sage, ni assez jolie. Heureusement qu’Aibileen est là pour elle. Elle est là pour l’aimer, pour lui donner confiance en elle et aussi pour lui apprendre le respect et la tolérance :

« Je plonge dans ses beaux yeux bruns et elle regarde dans les miens. Seigneur, ce regard, on dirait qu’elle a déjà vécu cent ans. Et je vous jure que je vois, tout au fond, la femme qu’elle sera. L’avenir, l’espace d’une seconde. Elle est grande et droite. Elle est fière. Elle est mieux coiffée. Et elle se rappelle les mots que j’ai mis dans sa tête. Comme on se rappelle quand on est une adulte.
Alors elle le dit, juste comme il fallait: Tu es gentille, tu es intelligente, tu es importante
. »

J’ai également aimé la relation entre Skeeter et Constantine, la bonne qui l’a élevée et qui lui manque depuis qu’elle est partie sans explications. Leur relation semble un peu une projection de ce que pourrait être la relation future d’Aibileen et Mae Mobley, une relation de complicité et de bienveillance.

Une lecture émouvante et captivante à laquelle je peux toutefois reprocher quelques longueurs.

Extrait : 
« C'est ce jour-là que tout est devenu noir. L'air était noir, le soleil était noir. Je me suis couchée et je suis restée à regarder les murs noirs de ma maison. Minny venait tous les jours pour voir si je respirais encore, me faire manger et me garder en vie. Il s'est passé trois mois avant que je regarde par la fenêtre et que je voie que le monde était toujours là. J'en revenais pas de m'apercevoir qu'il s'était pas éteint, comme ça, parce que mon garçon était mort.
Cinq mois après l'enterrement, je me suis levée. J'ai mis mon uniforme blanc et ma petite croix en or autour du cou et je suis entrée au service de Miss Leefolt parce qu'elle venait d'accoucher de sa petite fille. Mais j'ai pas tardé à comprendre que quelque chose avait changé. On m'avait planté dedans une graine d'amertume. Et j'acceptais plus les choses comme avant
. »


L'avis de Mimi, Keisha, Jostein,

12 commentaires:

  1. Il est dans ma PAL depuis sa sortie. Par contre, j'ai vu le film.

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    1. Je l'ai vu aussi. Mais comme souvent, je trouve le livre plus intéressant, plus profond et mieux construit que le film.
      Ariane

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  2. Ce livre a été un gros coup de coeur pour moi. Un livre très émouvant avec des personnages attachants.

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    1. Ce n'est pas un coup de cœur, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre.
      Ariane

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  3. Pour moi aussi, ce livre a été un véritable coup de cœur.
    Daphné

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  4. Il est dans ma pile également, et avec ton avis, j'ai très envie de le lire, et je crois que je le ferai cet été :-)

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  5. Je l'ai lu tout récemment, c'est un grand livre. Il ne me reste à visionner l'adaptation cinématographique.

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  6. J'ai aimé les deux : livre puis film.

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    1. Je suis toujours déçue par les adaptations cinématographiques. Mais le film a beaucoup plu à la plupart des spectateurs.
      Ariane

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