mardi 6 février 2018

La scène des souvenirs - Kate Moton

Par Ariane



Auteur : Kate Morton

Titre : La scène des souvenirs

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (Australie)

Traducteur : Anne-Sylvie Homassel

Editeur : Pocket

Nombre de pages : 696p

Date de parution : mai 2014


Présentation de l’éditeur :

Suffolk, 2011. La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend au chevet de sa mère mourante. Alors qu’elles parcourent ensemble un album de famille, une photo s’en échappe – un instantané que Laurel n’a jamais vu. L’une des deux jeunes femmes est bien sa mère, Dorothy, mais l’autre ? Sans s’en douter, Laurel vient d’ouvrir la boîte de Pandore, libérant les secrets, et les souvenirs. Ceux de Dorothy, qui dorment sous les décombres des bombardements londoniens de 1941, mais aussi les siens – ce terrible et brûlant été de son enfance…



Mon avis :

Ma dernière lecture commune avec Daphne m’a permis de découvrir Kate Morton, une autrice australienne, passionnée de littérature victorienne et de gothique, dont l’influence se faisait ressentir sur son écriture. J’avais beaucoup apprécié L’enfant du lac, si bien que je n’ai pas tardé à lire un second roman. Mon choix s’est porté, un peu par hasard, sur La scène des souvenirs.

En 1961, la jeune Laurel, âgée de 16 ans, vit une vie heureuse et paisible entourée de parents aimants, de sœurs complices et d'un petit frère adoré. Elle connaît son premier amour et rêve de devenir actrice. Ses certitudes basculent le jour où elle voit sa mère assassiner un inconnu. Des années plus tard, alors que sa mère vit ses derniers jours, Laurel décide d'en savoir plus sur cet évènement et sur le passé de sa mère.

On retrouve dans ce roman, un certain nombre de points communs avec L’enfant du lac. Le schéma familial tout d’abord : des parents très amoureux, plusieurs filles suivie d’un petit garçon chouchou de toute la famille, qui vivent dans une maison idéale et ont tout de la famille parfaite. Mais cette perfection cache de nombreux secrets et c’est l’aînée des filles (auteur à succès dans L’enfant du lac, célèbre actrice ici) qui va chercher à les percer. La construction de l’intrigue également : des allers-retours entre les époques et les personnages, les révélations qui se succèdent, les fausses pistes… Et encore une fois, j’ai deviné assez rapidement la révélation finale.

Toutefois, cela ne m’a dérangée. Il y a un élan dans ce livre, une atmosphère, qui m’ont accrochée. Je me suis facilement plongée dans l’intrigue, dans l’écriture de l’auteur, dans les relations familiales. J’ai beaucoup aimé les chapitres consacrés à Vivien, Jimmy et Dolly durant le Blitz. J’ai été touchée par l’amour des personnages pour leur mère, la tendresse dont ils l’entourent durant ses derniers jours. Il y a là quelque chose de profondément intime et humain.

Comme d’habitude j’ai beaucoup aimé l’alternance des époques et des personnages. Je suis très émotive en général (beaucoup trop même) et voir ces petites filles joyeuses et insouciantes, ces jeunes filles à la tête emplie de rêves, ce petit bébé choyé, devenus des adultes déjà âgés, regardant avec nostalgie leur passé. Comment ne pas projeter l’image de mes enfants ?

Ce fut donc une nouvelle fois une lecture très plaisante, dont le souffle romanesque m’a emportée.  Je ne vais pas hésiter longtemps à relire Kate Morton, en espérant toutefois que les ressemblances seront un peu moins nombreuses, cela pourrait devenir lassant à force.



Extrait :

« Le problème c’était les fantômes : car, en réalité, elle n’était pas seule dans la maison. Les spectres étaient partout : au coin des chambres, errant dans les escaliers, leurs pas légers résonnant sur le carrelage de la salle de bain. Des fillettes aux pieds nus, en petites robes, à tous les stades fluets de l’enfance et de l’adolescence, la haute silhouette efflanquée de papa, sifflant dans l’ombre – mais surtout, maman, en tous lieux simultanément, maman qui était cette maison, qui était Greenacres, maman dont la passion, l’énergie faisaient vibrer le moindre centimètre de bois, la moindre fenêtre, la moindre pierre. »

L'avis de Jostein,  


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