vendredi 9 février 2018

Les demeures sans nom - Spôjmaï Zariâb

Par Daphné
















Auteur : Spôjmaï Zariâb
Titre : Les demeures sans nom
Genre : nouvelles
Langue d’origine : persan (Afghanistan)
Traducteur : didier Leroy
Editeur : L'aube
Nombre de pages :250
Date de parution : 2010

Résumé de l'éditeur :


Pour comprendre la tragédie humaine sur la terre afghane, il faut lire Spôjmaï Zariâb. De sa plume magnétique, elle fait résonner les mythes dans l'Histoire de sa terre natale, l'Histoire dans la vie de son peuple, et la vie dans le coeur de la tragédie. Elle est l'astre de l'écriture du désastre." Atiq Rahimi, prix Goncourt
"Un recueil de nouvelles où douleur, beauté et morale se mêlent étroitement, dans une élégance rare. Une lumière au féminin." G.L., Le Nouvel Observateur
"Spôjmaï Zariâb parle comme elle écrit. Superbement." Annick Le Floc'hmoan, Elle


Mon avis :

Voilà un recueil de nouvelles particulièrement marquant pour l'absence totale d'espoir entre ses lignes. L'auteur dénonce ici les conditions de vie de la population afghane, en particulier celle des femmes. Aucune lueur ne perce dans ces nouvelles, tout n'est que noirceur et pessimisme, résignation et tristesse. Le lecteur se retrouve plongé dans l'absence de liberté accordée au peuple afghan. Chaque nouvelle, bien que chacune soit très différente les unes des autres reflètent la dureté et le chagrin d'un peuple opprimé.

Le message est fort, l'auteur réussissant parfaitement à nous faire ressentir l'ambiance pesant sur le pays. Le sort des femmes en particulier est très bien retranscrit. C'est à la fois dur et mélancolique et servi par une très belle écriture.

Un livre particulièrement marquant.

Extrait :

"L'écho de son cri lui revient mais personne ne se présenta. Les maisons étaient toujours plongées dans la torpeur. A mesure que le soleil se levait, une mauvaise odeur enveloppait la ville, une puanteur. Il se concentra un instant et reconnut cette odeur. La ville sentait le sang et, pour comble, c'était le soleil qui vous jetait cette odeur en pleine figure." 


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