mardi 31 mars 2020

Bilan de mars (Ariane)

Par Ariane

L'impression d'avoir plongé dans un film de science-fiction...
Le monde s'est arrêté, retient son souffle, chacun chez soi. Chaque jour appeler ceux qu'on aime, prendre des nouvelles, espérer ne pas entendre tousser...  Éloignés les uns des autres mais plus proches d'une certaine façon.  
Penser aux malades, aux familles endeuillées, aux soignants et à tous ceux qui continuent pour que nous puissions vivre ces semaines dans les meilleures conditions possibles : agriculteurs, routiers, commerçants,... 
Entendre chaque jour les nouvelles du monde, ce décompte sinistre, l'attente interminable. Se demander quand la vie pourra reprendre son cours et se prendre malgré tout à espérer que cette épreuve terrible pourrait avoir des conséquences positives sur nos habitudes de consommation, notre rapport à l'environnement et nous avoir rappelé les valeurs essentielles de solidarité et de partage.
15 jours à la maison, et sans doute plusieurs semaines à venir, en famille. Entre télétravail et école à la maison. La salle à manger devenue bureau/école. Réunions en visioconférence et passé simple, pâte à modeler et mails aux collègues, dossiers et révision des tables de multiplication... Un peu perturbant tout ça. Hâte de retrouver le bureau et les collègues, l'école et les maîtresses !
On ne se plaint pas. Tout le monde va bien. Nous sommes ensemble, en sécurité. Mes parents habitent juste à côté, je peux m'occuper d'eux et les savoir en sécurité chez eux. Nous faisons partie des chanceux qui vivent à la campagne. On a la chance d'avoir un grand jardin, on peut se promener dans la campagne ou en forêt. 
Dans notre petite ville, on remarque moins qu'en grande ville l'absence des gens. Malgré tout, lors des rares sorties les signes sont là : la pharmacienne masquée et gantée derrière sa vitre en plexiglas, la file d'attente chez le boucher "pas plus de deux personnes dans la boutique!", quelque chose de furtif dans les regards, les déplacements. 

Mais comme toujours, les livres sont là pour m'accompagner. Heureusement, entre le plein fait à la médiathèque et ma PAL personnelle je ne risque pas de tomber en panne ! Petit tour d'horizon de mes dernières lectures. 
Tout d'abord, il y a plusieurs lectures sans grand intérêt. Des romans que j'oublierai sans doute aussi vite que je les ai lus : La partition de Diane Brasseur, Le mystère Sammy Went de Christian White, La dame en noir de Susan Hill et A la recherche d'Alice Love de Liane Moriarty.
Même si je  n'accroche pas vraiment avec les bd, j'ai tout de même lu le deuxième tome de Culottées de Pénélope Bagieu.
Heureusement il y a aussi eu de belles lectures : un voyage dans les montagnes népalaises en compagnie de Paolo Cognetti dans Sans jamais atteindre le sommet, des nouvelles surprenantes de Dino Buzzatti dans Le K, une courte mais belle histoire sur un soldat kamikaze dans Pacifique de Stéphanie Hochet et Au revoir là-haut de Pierre Lemaître, qui mérite amplement sa réputation.  






Beaucoup de blabla aujourd'hui ! Le manque de sociabilité sans doute... 
Et vous, comment ça se passe chez vous ? Quels livres vous ont accompagné dans ces premières semaines de confinement ?

5 commentaires:

  1. ah oui, quelle période étrange! On s'y fait un peu mais la première semaine (ou quinzaine?!) a été rude! Tu as raison, l'essentiel c'est qu'on reste en bonne santé. Ne plus écouter les infos me sauve aussi!

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  2. Dans un premier temps, je n'arrivais plus à lire, je manquais de concentration. J'ai lu une bluette et ça m'a permis de repartir dans un gros pavé (800 pages) que je me réjouis de retrouver à chaque fois que je l'ouvre. Je suis en ville, dans un petit appart. sans balcon alors le confinement c'est un peu dur, mais je pense aux soignants et aux autres qui sont bien plus exposés, ça permet de relativiser. Tant qu'autour de moi personne n'est touché et moi non plus, c'est déjà beaucoup. En plus des chiffres que tu mentionnes, n'oublie pas de regarder aussi le nombre de gens qui sortent de l'hôpital guéris, sans compter ceux qui se remettent chez eux en une huitaine de jours (une des mes libraires est dans ce cas-là).

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    1. Je veux bien croire que le confinement en appartement est pénible. Plusieurs de mes proches en région parisienne ou en grande ville sont dans ce cas.
      Prends soin de toi !

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  3. Beau bilan ! J'avais bien aimé la dame en noir mais je me rappelle surtout du film qui, pourtant n'est pas un chef d'oeuvre...

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    1. Je m'en rappelle vaguement, effectivement ce n'est pas un chef d'oeuvre.

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