lundi 26 avril 2021

Un bonheur que je ne souhaite à personne - Samuel Le Bihan

 Par Daphné

Résumé de l'éditeur:

"Être heureux, ça s'apprend ?" Laura, jeune mère de deux garçons dont un autiste, se pose cette question le jour où elle comprend qu'elle est en train de passer à côté de sa vie. Forte de son amour inépuisable et de sa détermination face au handicap de son fils, elle a très vite choisi de ne pas subir mais d'agir. Mais ne s'oublie-t-elle pas trop dans cet éprouvant combat qu'elle mène au quotidien ? Alors que le fragile édifice qu'elle a construit menace de s'effondrer, une rencontre inattendue s'offre comme une chance de sauver les siens. Saura-t-elle la saisir ?

Mon avis :

Voici un livre, qui, bien que romancé, ne pouvait être écrit que par un parent d'enfant autiste. Un livre qui montre le combat d'une mère pour son enfant, combat à mener chaque jour quand on est parent d'un enfant différent. C'est un roman, oui, mais on sent le vécu derrière chaque page, derrière chaque détail, tant dans l'organisation du quotidien, du manque d'accueil dans notre société pour les enfants en situation de handicap,  que dans les remarques blessantes de personnes ignorantes ou intolérantes. 

Le vide intersidéral auquel se heurte les parents face au manque d'aides et de moyens dans notre société est très bien retranscrit. J'ai la chance de ne pas me trouver dans cette situation mais par mon travail, je suis très souvent confrontée aux difficultés des familles devant ce grand vide et le sujet me touche donc beaucoup. 

A mi chemin entre le témoignage et le roman, ce livre est un cri d'alerte à ne pas négliger. Peut-être devrait-il être lu par un certain nombre de personnes car si on ne peut rien changer au handicap, on peut changer le regard et la manière dont il est perçu par une société souvent oublieuse de ce qui la dérange...

Extrait :

"Nous sommes tous tellement différents face à l'injustice du handicap, personne n'est préparé. Nos vieilles douleurs refont surface et nous poussent parfois à fuir. Pas forcément par lâcheté, mais simplement parce que nous sommes pas assez solides pour accepter l'idée de laisser vivre en nous une certaine tristesse, le deuil d'une vie rêvée, de l'enfant parfait."

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