lundi 12 septembre 2016

Vi - Kim Thuy

Par Ariane



Auteur : Kim Thuy

Titre : Vi

Genre : roman

Langue d’origine : français (Canada)

Editeur : Liana Lévy

Nombre de pages : 144p

Date de parution : mai 2016

Présentation de l’éditeur :

Au temps de l’Indochine, le domaine de la famille Lê Van An englobe d’immenses terres et une vaste demeure où s’affairent près de trente domestiques. C’est là que naît le père de Vi, avec le destin d’un prince comblé que l’histoire va déchoir de son royaume. Dans l’ombre dévolue aux femmes, son épouse dirige d’une main de fer l’exploitation fragilisée par les réformes, puis la guerre. Lorsque Vi voit le jour, le dix-septième parallèle sépare déjà le Nord du Sud. La réunification et la chasse aux possédants l’obligent à fuir son pays sur un bateau de fortune. En quittant Saigon pour Montréal, celle dont le prénom signifie «minuscule» et «précieuse» devra apprendre à apprivoiser la grande vie et ses tumultes. Et à saisir les hasards qui lui ouvriront à nouveau, un jour, les portes du pays natal.



Mon avis :

Le hasard a voulu que juste après avoir lu l’article d’Eva sur ce roman, ma bibliothèque préférée le mette en rayon. Ni une ni deux je n’ai pas hésité et l’ai emprunté de suite.

Dans ce roman d’inspiration autobiographique, l’auteur raconte l’enfance de Vi au Vietnam, la fuite au Canada, sa nouvelle vie en Occident.

C’est le roman d’une vie de femme de l’enfance à l’âge adulte avec en toile de fond la guerre, la fuite, l’exil, la difficile intégration, le poids des traditions. J’ai trouvé ce roman Intéressant mais trop court pour que les nombreux sujets abordés le soient autrement que superficiellement.

En revanche, l’écriture est vraiment séduisante. La plume de Kim Thuy est délicate et légère, concise et poétique. Les mots glissent avec fluidité, on se laisse totalement porter par le texte qui se lit très rapidement.

Une belle lecture mais j’en aurai voulu plus.



Extrait :

"Sous le ventilateur d'appoint apposé au mur blanc ivoire de la salle à manger, un grand carton rigide rouge vif portait un bloc de trois cent soixante-cinq feuilles. Chaque feuille indiquait l'année, le mois, le jour de la semaine et deux dates : une selon le calendrier solaire et une autre selon le calendrier lunaire. Dès que j'ai été capable de grimper sur une chaise, on m'a réservé le plaisir d'enlever une page à mon réveil. J'étais la gardienne du temps. Ce privilège m'a été retiré quand mes frères aînés Long et Loc ont eu dix-sept ans. À partir de ce jour d'anniversaire, que nous n'avons pas célébré, ma mère pleurait chaque matin devant ce calendrier. J'avais l'impression qu'elle se déchirait en même temps qu'elle arrachait la feuille du jour. Le tic-tac de l'horloge qui d'habitude nous endormait au moment de la sieste de l'après-midi sonnait soudainement comme celui d'une bombe à retardement."

L'avis d'Eva,

8 commentaires:

  1. Ta remarque me fait peur car j'avais lu son premier roman et j'en étais sortie avec cette même impression d'en avoir voulu plus.

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    1. Alors dans ce cas tu risques de rencontrer le même problème.
      Ariane

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  2. contente de t'avoir quand même donné envie de le lire même si tu as été un peu frustrée par ta lecture... je pense dans ce cas que Ru n'est pas pour toi car en plus les vignettes ne sont pas dans l'ordre chronologique donc on saute parfois un peu du coq à l'âne, même s'il y a quand même un lien entre les histoires

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  3. J'ai beaucoup aimé Ru et j'ai l'intention de lire celui-ci. Le côté court ne me gêne pas pour certains textes.

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    1. J'apprécie aussi de lire des romans courts, mais en l'occurrence le nombre de sujets abordés aurait mérité selon moi un développement plus important.
      Ariane

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  4. Je garde un bon souvenir de Ru. J'irai peut-être si je le croise, pour l'écriture, et j'aime bien les romans courts.

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