Par Daphné
Auteur: Barbara Kingsolver
Titre: Une rivière sous la lune
Genre: roman
Langue d'origine: anglais (États-Unis)
Traducteur: Guillemette Belleteste
Éditeur: Payot et Rivages
Résumé de l'éditeur :
Codi revient à Grace, petite ville de l'Arizona où elle a grandi, pour s'occuper de son père malade. Dès son arrivée, elle est confrontée à l'absence de sa sueur, engagée dans une action humanitaire dans un Nicaragua à feu et à sang. Presque malgré elle, Codi va participer à la lutte que mènent les habitants de Grace contre une société minière qui menace l'équilibre écologique de la région. Le retour de Codi dans sa ville natale sera aussi l'occasion de renouer avec des souvenirs d'enfance, d'autant plus flous qu'un double drame personnel a contribué à en effacer les contours.
Mon avis :
Le mois dernier, je me suis replongé dans certains livres de Barbara Kingsolver, mon auteure préférée... dont celui-ci.
Codi revient à Grace, sa ville natale pour veiller sur son père, atteint de la maladie d’Alzheimer avec lequel elle entretient des rapports lointains et compliqués. A l'inverse, elle entretient des rapports quasi fusionnels avec sa sœur, Hallie qui est partie en humanitaire au Nicaragua et dont elle est, pour la première fois, véritablement séparée. En retournant à Grace, Codi va devoir affronter un passé qu’elle a tout fait pour oublier et va se retrouver confrontée à l'écosystème bouleversé d'une rivière polluée.
On retrouve dans ce livre les thèmes de l'écologie et des coutumes indiennes, si cher à Barbara Kingsolver. Si la pollution de la rivière à laquelle Codi tente de sensibiliser ses élèves n'est pas le thème principal du livre mais est plutôt utilisée en toile de fond, elle sert néanmoins à l'auteure à dénoncer un système et une société de consommation destructeurs et irrespectueux de l'environnement.
Codi a passé beaucoup de temps à fuir : fuir ses souvenirs, fuir sa ville natale, fuir son père... En revenant à Grace, elle se retrouve confrontée à ses propres choix, à la vie qu'elle a voulu fuir. Et c'est aussi cela dont il est question dans ce livre : de l'importance des choix, de la manière dont on voit le monde et dont on décide d'y vivre, de la différence de perception des gens par rapport à leur manière de voir le choses...
Ce livre insiste sur les contrastes : contraste entre la manière d’être de Codi et de sa sœur, Hallie, contraste entre le lien si fort qui les lie et la distance de leur relation avec leur père, contraste entre la mémoire que Codi retrouve alors que celle de son père disparaît...
Une fois de plus, il en résulte un très beau livre à la plume sensible et généreuse, une plume qui sait toujours m'émouvoir. Ce livre n'est pas celui de Barbara Kingsolver que je préfère mais il tient quand même une place bien à part dans mon cœur et dans ma bibliothèque!
Extrait :
"Une fois Hallie m'avait fait remarquer que les gens s'inquiétaient beaucoup plus de l'éternité après leur mort que de celle qui avait précédée leur naissance. mais , c'était la même quantité d'infini qui se déroulait dans toutes les directions à partir de là où nous étions ...."
Je n'ai lu qu'un roman de cette auteure, il y a fort longtemps. Tu me donnes envie de retourner la voir.
RépondreSupprimerje ne peux que t'y encourager! Lequel avais tu lu?
SupprimerDaphné
j'avais beaucoup aimé L'arbre aux haricots mais j'ai été partiellement déçue par le suite avec Les cochons au paradis si bien que je n'ai pas continué à lire cette auteure. Quels sont les livres d'elle que tu préfères ?
RépondreSupprimerMon préféré est, sans hésiter, "Les yeux dans les arbres" (qui est non seulement mon livre préféré de Barbara Kingsolver mais mon livre préféré tout court!) mais j'aime aussi beaucoup "L'arbre aux haricots " et "Un été prodige". "Petits miracles et autres essais" et "un jardin dans les Appalaches" sont très intéressants (par contre, ce ne sont pas des romans)... Mais en fait... je les aime tous!
SupprimerDaphné