Par Ariane
Auteur : Ito Ogawa
Titre : Le goûter du lion
Genre : roman
Langue d’origine : japonais
Traductrice : Déborah Pierret-Watanabe
Editeur : éditions Picquier
Nombre de pages : 272p
Date de parution : août 2022
Mon avis :
Après ma lecture de la pentalogie de Aki Shimazaki, j’avais envie de retrouver la délicatesse d’un roman japonais. Et mon regard s’est posé sur ce roman présenté sur la table des nouveautés de la bibliothèque. J’ai failli le reposer après avoir lu le résumé, je n’avais pas vraiment envie de lire sur ce sujet ! Mais j’ai bien fait de le garder quand même.
Shizuku vient d’apprendre qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Sans famille proche, la jeune femme décide de se rendre sur l’île aux citrons en mer intérieure de Seto. La maison du lion accueille des personnes en fin de vie. Dans un cadre apaisant, entourés d’un personnel bienveillant et attentionné, les invités vivent leurs derniers jours dans la sérénité. Chaque dimanche, tous se retrouvent autour d’un goûter choisi par un invité et tiré au sort.
Un roman sur la fin de vie d’une jeune femme. Dit comme ça, ça ne donne pas envie. Mais loin d’être déprimant, ce roman est lumineux et réconfortant. Pendant les quelques semaines qu’elle va passer à la maison du lion, Shizuku va faire de belles rencontres, être heureuse et aimée, faire la paix avec elle-même, se plonger dans ses souvenirs, profiter de l’instant présent. J’ai particulièrement aimé sa relation avec la petite chienne Rokka, toute tendresse et partage.
C’est un très joli roman, sensible et poétique. Gourmand aussi. Je n’avais jamais lu l’autrice, mais c’est apparemment un thème récurrent chez elle. Le séjour à la maison du lion est marqué par l’expérience gustative qui est offerte aux invités. Les sœurs Mai et Shima sont aux fourneaux et cuisinent des mets subtils. Les descriptions des plats traditionnels japonais, de leurs odeurs et textures, mettent l’eau à la bouche du lecteur ! Et il y a bien sûr le goûter. Une madeleine de Proust finalement. Une gourmandise qui nous rappelle les jours passés. On en a tous une j’imagine…
Je crois que je choisirais un flan. Comme celui que ma grand-mère m’achetait chaque fois que j’étais en vacances chez elle. Le boulanger passait avec son camion et klaxonnait devant la maison. Je me précipitais avec elle et j’avais le droit de donner la monnaie. Je l’aidais à préparer le repas (pourquoi est-ce que dans mon souvenir on écosse toujours des haricots sur la terrasse ? On devait manger autre chose quand même !). Et pour le dessert, cette magnifique part de flan. Quel bonheur ce gâteau parfumé !
Extrait :
« Mais les repas à la Maison du Lion étaient d'un genre différent. Leur goût résonnait dans l'âme. »
« Vivre, c’est être la lumière de quelqu’un d’autre. User sa propre vie en offrant sa lumière à l’autre. Et de cette façon, s ‘éclairer l’un l’autre. »
« L'air était délicieux, bien trop bon pour ne pas me resservir une deuxième, une troisième fois. Ces respirations ont suffi à me rassasier. Depuis quand n'avais-je pas aspiré l'air comme on aspire le jus d'un fruit bien mûr ? »
De cette autrice, j'ai beaucoup aimé "la papeterie Tsubaki" et pas du tout "le jardin arc-en-ciel". J'essaierai celui-ci la bibliothèque.
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SupprimerJe lirai peut être la papeterie
SupprimerOn verra. J'ai déjà lâché La papeterie
RépondreSupprimerJe rejoins Aifelle : j'ai beaucoup aimé La papeterie Tsubaki, que j'avais trouvé très délicat (et oui, il y est aussi pas mal question de nourriture, c'est vrai !)..
RépondreSupprimerLes romans gourmands me parlent toujours beaucoup :) J'ai tendance à me méfier de la littérature japonaise mais je crois que tu m'as tentée !
RépondreSupprimerMoi aussi, je suis une fan de flan....
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