Auteur :
Lise Tremblay
Titre :
L’habitude des bêtes
Genre :
roman
Langue
d’origine : français (Québec)
Editeur :
Delcourt
Nombre de
pages : 128p
Date de
parution : août 2018
Présentation de l’éditeur :
« J’avais été heureux, comblé et odieux. Je le savais. En
vieillissant, je m’en suis rendu compte, mais il était trop tard. Je n’avais
pas su être bon. La bonté m’est venue après, je ne peux pas dire quand
exactement. »
C’est le jour sans doute où un vieil Indien lui a confié
Dan, un chiot. Lorsque Benoît Lévesque est rentré à Montréal ce jour-là,
il a fermé pour la vie son cabinet dentaire et les volets de son grand
appartement. Ce n’est pas un endroit pour Dan, alors Benoît décide de
s’installer pour de bon dans son chalet du Saguenay, au cœur du parc national.
Il y mène une vie solitaire et tranquille, ponctuée par les
visites de Rémi, un enfant du pays qui lui rend de menus services, et par la
conversation de Mina, une vieille dame sage. Mais quand vient un nouvel
automne, le fragile équilibre est rompu. Parce que Dan se fait vieux et qu’il
est malade. Et parce qu’on a aperçu des loups sur le territoire des chasseurs,
dans le parc. Leur présence menaçante réveille de vieilles querelles entre
les clans, et la tension monte au village…
Au-delà des rivalités, c’est à la nature, aux cycles de
la vie et de la mort, et à leur propre destinée que devront faire face les
personnages tellement humains de ce court roman au décor majestueux.
Mon avis :
Dan a changé la vie de Benoît. Avant celui-ci était
dentiste, il gagnait bien sa vie, et passait son temps libre à bord de son
hydravion quand il n’était pas partie à la chasse. Mais il s’est détourné de
cette vie du jour au lendemain lorsque Dan, un chiot est arrivé dans sa vie. Désormais,
il vit dans un chalet au bord du lac. Isolé, mais pas tant que ça au fond grâce
à Rémi, Mina et Odette.
J’ai bien aimé l’histoire de Benoît, son amour pour son
chien, sa prise de conscience tardive de la vacuité de sa vie et sa décision de
chercher le bonheur ailleurs. Benoît ne se cherche pas d’excuses, il le
reconnaît, il a été un mari et un père lamentable. Il a rendu sa femme
malheureuse et n’a pas prêté attention à sa fille.
J’ai aussi beaucoup aimé la description de la montagne, de
la vie au bord du lac, la monotonie du temps qui passe et la beauté de la
nature.
A travers la confrontation entre les chasseurs et les
garde-chasse au sujet des loups, Lise Tremblay aborde le sujet de l’environnement
et la difficulté de faire évoluer les mentalités. Le débat entre anti et pro
loups n’en finit pas. Tandis que certains parlent de cycle de la nature d’autres
ne pensent qu’au proies (ou bétail) qu’ils risquent de perdre.
En revanche je n’ai pas du tout saisi l’intérêt de l’histoire
de Carole, la fille de Benoît. C’est une jeune femme instable qui souffre de
nombreux troubles psychologiques. Elle souhaite n’être rien, ni homme ni femme,
ne pas avoir de sexe apparent et est prête pour cela à subir une ablation des
seins. Alors mis à part aborder les lacunes de Benoît en tant que père qui n’avait
pas remarqué que sa fille allait mal et qui n’y a pas vraiment prêté attention
quand il l’a enfin compris, je ne trouve pas que son histoire apporte quoi que
ce soit à celle de son père.
En choisissant ce livre, je n’avais pas fait attention au
fait que l’auteur est québécoise. Mais à la lecture je l’ai très vite remarqué !
Les expressions, les tournures de phrases, le vocabulaire, ne laissent pas
place au doute. C’est parfois un peu déstabilisant quand on est habitué au
français français, mais on s’habitue à ce français québécois et c’est
finalement assez sympathique, dépaysant en tout cas !
C’était donc une petite lecture sympathique mais
certainement pas inoubliable.
Une lecture sympathique mais pas inoubliable, tu as raison.
RépondreSupprimerJe l'ai acheté au festival America (l'auteure est très sympathique). Je le lirai en Novembre pour le challenge de Karine.
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