samedi 6 juillet 2019

Grace - Paul Lynch

Par Ariane


Auteur : Paul Lynch
Titre : Grace
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traductrice : Marina Boraso
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 496p
Date de parution : janvier 2019

Présentation de l’éditeur :
Irlande, 1845. Par un froid matin d’octobre, alors que la Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre. En quittant son village de Blackmountain camouflée dans des vêtements d’homme, et accompagnée de son petit frère qui la rejoint en secret, l’adolescente entreprend un véritable périple, du Donegal à Limerick, au cœur d’un paysage apocalyptique. Celui d’une terre où chaque être humain est prêt à tuer pour une miette de pain.

Mon avis :
Quel plaisir de retrouver Paul Lynch, qui m’avait enchantée avec ses deux précédents romans ! Il nous raconte cette fois l’histoire de Grace (fille de Coll Coyle, personnage principal de Un ciel rouge le matin). Travestie en garçon par sa mère dans l’espoir de trouver un travail qui permettra de faire vivre la famille, la jeune fille entame un long périple à travers un pays ravagé par la famine et la misère.
Le parcours de Grace s’apparente à une traversée de l’enfer, une plongée au cœur d’un pays en souffrance, apocalyptique. Au milieu de cette horreur, Grace, à la fois forte et fragile, en qui la sensibilité et la poésie côtoient la violence et la trivialité. Lumineuse ! La petite fille déguisée en garçon devient femme, tour à tour naïve et désabusée. En perpétuel dialogue intérieur avec ses morts, elle les voit
Nous suivons Grace pendant plusieurs années sur les routes d’Irlande, à l’époque de la grande famine. Cette catastrophe qui frappa le pays pendant plusieurs années suite à l’apparition du mildiou, a marqué l’histoire de l’Irlande. Et malgré le lyrisme omniprésent de sa plume, Paul Lynch rend compte de la terrible réalité des irlandais : la faim, la misère, les violences et les épidémies.
Désormais c’est clair, Paul Lynch est incontournable pour moi.

Extrait :

« La vérité, pense-t-elle, c'est que le froid est la nature profonde du monde, alors que la chaleur n'en est qu'un état passager. A l'inverse du feu, le froid ne se consume pas précipitamment, mais attend avec une patience sans bornes »

«  C’est donc cela la liberté. Pouvoir disparaître de la surface de la terre sans que quiconque s’en aperçoive. La liberté, c’est ton âme dans le vide de la nuit. C’est ce noir aussi vaste que ce qui retient les étoiles et tout ce qu’elles dominent, et qui pourtant semble n’être rien, n’a ni fin ni commencement et pas non plus de centre. Les leurres du plein jour nous font croire que ce que voient nos yeux est bien la vérité, mais la seule chose vraie, c’est que nous sommes des somnambules. Nous cheminons à travers une nuit de ténèbres et de chaos, qui jamais en nous livre sa vérité. »

 « L’espoir est le chien qui attend sur le seuil. »

 Ligne Prénom

4 commentaires:

  1. J'avais abandonné un roman de Paul Lynch, vraiment trop sombre à mon goût, mais je referais bien une tentative avec Grace...

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    1. C'est très sombre là aussi, mais comme dans ses autres romans, l'écriture est tellement belle !

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  2. tu enfonces le clou, je voulais découvrir cet auteur… avec quel titre en priorité, d'après toi?

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