Auteur : Candace Savage
Titre : Sorcières Genre : essai, document
Langue d’origine : anglais
Traductrices : Agnès et Sandrine Lacor
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 113
Date d'édition : 2000
Résumé de l'éditeur :
Plus de cinq cents ans après que la première sorcière a sorti sa main squelettique de l'ombre, elle demeure avec ses descendantes l'incarnation de la fureur et de la rébellion féminines.
Ce livre est le premier récit complet de leur histoire à travers les siècles, illustré par des peintures, des gravures sur bois, et des dessins qui dépeignent la sorcière sous toutes ses formes puissante, horrible, séduisante et même ridicule.
Qu'elle soit attirante ou menaçante, la sorcière a toujours été une figure troublante.
Maître légendaire de la métamorphose, elle a transformé son image afin de s'immiscer dans les rêves et les cauchemars de chacun des siècles écoulés.
Tour à tour, elle fut la mère dévorante, la femme vengeresse, l'adoratrice " possédée " du diable, la vieille bonne femme rancunière, et enfin la grande prêtresse.
Mon avis :Ce livre est le premier récit complet de leur histoire à travers les siècles, illustré par des peintures, des gravures sur bois, et des dessins qui dépeignent la sorcière sous toutes ses formes puissante, horrible, séduisante et même ridicule.
Qu'elle soit attirante ou menaçante, la sorcière a toujours été une figure troublante.
Maître légendaire de la métamorphose, elle a transformé son image afin de s'immiscer dans les rêves et les cauchemars de chacun des siècles écoulés.
Tour à tour, elle fut la mère dévorante, la femme vengeresse, l'adoratrice " possédée " du diable, la vieille bonne femme rancunière, et enfin la grande prêtresse.
Encore un livre sur les sorcières ! Candace Savage décortique ici les causes et les manifestation des chasses aux sorcières, la manière progressive dont elles ont commencé puis ont cessé, la sorcière telle qu'elle est vue au travers des contes, la manière dont elle est perçue selon les siècles.
Le côté historique de ce livre est très intéressant. Il se penche notamment sur des faits ou des personnes bien particuliers, nous expliquant en détail ce qui a conduit à la chasse aux sorcières, les moments où certaines croyances ont été tolérées par l'église puis ont été rejetées et de quelle manière. L'histoire nous mène ainsi jusqu'au XXème siècle, aux années 60 et à la naissance de la Wicca.
J'ai aussi beaucoup aimé le chapitre sur les contes, que ce soient ceux que l'on narrait à la cour du Roi Soleil, ceux des frères Grimm dans les années 1800 puis ceux de Margaret Murray dans les années 1900. J'ai appris un certain nombre de choses sur la manière dont les contes des frères Grimm ont été réécris et sur les différences entre les différentes versions. On découvre dans ce livre que la vision des femmes n'est pas la même selon les versions et l'on découvre pourquoi. Le point de vue de l'auteur selon lequel les frères Grimm n'ont fait que modifier leurs contes afin de répondre aux demandes de la société et ne se soient pas rendus compte de ce que cela impliquait réellement est intéressant. On se dit alors que la vision de la femme tient à peu de choses !
Je ne peux m'empêcher en lisant ce genre de livres de faire un parallèle plus que vraisemblable entre la vision de la sorcière et la condition de la femme et à me demander, une fois de plus, non comment la femme a été bafouée à ce point (on connaît en effet plus ou moins le pourquoi du comment en effet) mais de quelle manière cela a-t-il pu être possible à ce point. si de nos jours on réhabilite les sorcières et toutes ces femmes qui des années durant ont péri sur les bûchers, on ne peut que constater que la manière dont est perçue la femme cependant laisse encore bien souvent à désirer... même si le mot "sorcière" n'est plus celui qu'on utilise...
Extrait :
" La sorcière est-elle une réalité ou une invention ? Une "vieille bonne femme" superstitieuse ou une prêtresse païenne ? Une manifestation de haine du sexe ou un représentation mythique de la résistance et du pouvoir des femmes ? Est-i possible qu'elle soit tout cela en même temps ? Et si cela est le cas, comment est-ce concevable ? Comment le mot "sorcière" peut-il représenter à lui tout seul un tel éventail d'histoire, de sens et de sentiments incompatibles ?"
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