Par Daphné
Auteur : Tracy Chevalier
Titre : La dame à la licorneGenre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteur : Marie-Odile Fortier-Masek
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 304
Date de parution : 2003
Présentation de l’éditeur :
Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Le commanditaire est riche, il rêve de grandes scènes de chasse et de batailles. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte après avoir entrevu la fille de Jean La Noble dont il s'éprend. Elle deviendra l'inspiratrice et le modèle des tapisseries.
Cette passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.
À Bruxelles, le lissier Georges de La Chapelle est confronté au plus grand défi de sa carrière. Jamais il n'a accepté un travail aussi ambitieux dans des délais aussi brefs. Mais les commandes sont rares et le marchand est puissant. Toute la vie de son atelier et de sa famille en sera bouleversée.
En élucidant le mystère d'un chef-d'œuvre…
Cette passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.
À Bruxelles, le lissier Georges de La Chapelle est confronté au plus grand défi de sa carrière. Jamais il n'a accepté un travail aussi ambitieux dans des délais aussi brefs. Mais les commandes sont rares et le marchand est puissant. Toute la vie de son atelier et de sa famille en sera bouleversée.
En élucidant le mystère d'un chef-d'œuvre…
Mon avis :
Un nouveau roman de Tracy Chevalier à ajouter à mes lectures : je suis bien partie pour tous les lire, je crois. A l'image de La jeune fille à la perle, celui-ci nous conte une histoire inventée à partir d'une oeuvre d'art. En même temps que le roman, j'ai donc découvert les tapisseries de La Dame à la licorne dont j'avais vaguement entendu parler auparavant sans toutefois m'y intéresser vraiment (c'est désormais chose faite : je me suis renseignée ! ).
Tracy Chevalier s'est donc inspirée de ses tapisseries pour conter l'histoire, complètement romancée car en réalité, on n'en connaît pas grand chose, de leur création. J'ai bien aimé découvrir l'art médiéval vu au travers de ses tapisseries, la manière dont elles ont été fabriquées, le travail des lissiers, la mentalité de l'époque... Bien que l'histoire de ce livre soit entièrement romancée, il n'en demeure pas moins qu'il est extrêmement bien documenté et retrace bien les conditions de vie de l’époque. Si je n'y connaissais rien en tapisseries médiévales et ne m'étais jamais penchée sur le sujet, Tracy Chevalier a réussi à m'y intéresser.
J'ai aussi bien aimé l'histoire en elle-même et le fait qu'elle soit racontée au travers de tant de points de vue : j'aime généralement beaucoup ce genre de trames narratives où l'histoire est contée par différentes voix. J'ai trouvé intéressant le fait d'avoir le point de vue de tant de personnages différents, lesquels n'ont a priori rien en commun et qui, pourtant, bâtiront un travail commun autour des tapisseries. Je ne me suis cependant pas attachée à tous les personnages, certains étant particulièrement odieux, vulgaires et égoïstes. Cependant, le fait que les actions des uns, même celles qui leur semblent les plus minimes aient des répercussions -parfois terribles- sur la vie d'autrui est, je trouve, traitée de manière particulièrement subtile et intéressante dans ce livre, nous montrant le fameux effet papillon dont les protagonistes ne se rendent pas forcément compte.
Si j'ai préféré Prodigieuses créatures et La jeune fille à la perle, j'ai cependant aussi aimé ce livre qui a éveillé ma curiosité sur les tapisseries et le métier de lissier.
Extrait :
"La tapisserie est un art très différent de la peinture, repris-je. Les artistes qui n'ont jamais travaillé à des tapisseries ne sauraient le comprendre. Ils s'imaginent que tout peut être agrandi et tissé tel qu'ils l'ont peint. Mais le regard que l'on porte sur une tapisserie est différent de celui que l'on porte sur un tableau. Un tableau est, en général, de plus petite dimension de sorte que vous voyez l'ensemble au premier coup d’œil."
Je dois le lire. J'ai moins aimé les derniers livres de cette romancière à cause justement de ces changements de voix. Je trouve qu'elle systématise ce procédé. En revanche, l'aspect du roman construit autour d'une oeuvre d'art m'intéresse...
RépondreSupprimerC'est très intéressant, en effet. ça m'a permi d'apprendre beaucoup de choses!
SupprimerDaphné