samedi 16 décembre 2017

La princesse des glaces - Camilla Läckberg

Par Ariane



Auteur : Camilla Läckberg

Titre : La princesse des glaces

Genre : roman policier

Langue d’origine : Suédois

Traducteur : Lena Grumbach, Marc de Gouvenain

Editeur : Actes sud

Nombre de pages : 384p

Date de parution : mai 2008

Présentation de l’éditeur :

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’œuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.



Mon avis :

Malgré ma méfiance face aux romans policiers (due à une lecture trop intensive du genre dans le passé !), les nombreux éloges sur les romans de Camilla Läckberg m’ont donné envie de tenter l’expérience.

Et ce fut plutôt plaisant. Pas de crime sanguinolent, pas d’enquête menée tambour battant, mais un travail d’enquête et de terrain mené officiellement par Patrik et officieusement par Erica. Du coup, l’intrigue se déroule à un rythme un peu (mais pas trop) lent. Les secrets de famille se dévoilent plus facilement au lecteur qu’aux enquêteurs mais sans pour autant que l’on devine tous les tenants de l’histoire. Camilla Läckberg se concentre sur les personnages, sur leurs espoirs et leurs désespoirs, sur leurs manies et leurs motivations, et c’est ce que j’apprécie particulièrement.

J’ai aussi apprécié cette incursion dans un petit village suédois, ce genre de petit village qui fait rêver, mais qui semble confronté aux mêmes problèmes que les petits villages de ma Bretagne : l’achat de maisons secondaires sur la côte par des urbains aisés, les nombreuses maisons qui restent closes pendant des mois et la difficulté des locaux à acheter dans leur propre ville.

Si j’ai trouvé les personnages principaux sympathiques mais sans grande originalité, je me suis aussi intéressée aux personnages secondaires : Alex, Anders, Anna. J’ai été touchée par l’histoire d’Anna. Erica assiste impuissante au calvaire de sa sœur qui a épousé un homme violent. Sa sœur si joyeuse et fantasque est devenue une femme terne et morose, incapable de résister face à cet homme qui la domine si totalement qu’elle se sent responsable de la violence qu’elle subit. Ce que vit Anna est malheureusement la réalité de nombreuses femmes.

Une chose m’intrigue cependant : à plusieurs reprises dans le roman, les personnages mentionnent qu’un meurtre dans leur petit village est chose exceptionnelle. Or, au vu des nombreux tomes suivant celui-ci, il semble que la criminalité va connaître une augmentation spectaculaire !



Extraits :

« Le pire n'était pas les coups cependant. C'était de vivre dans l'ombre des coups, d'attendre la fois suivante, le poing suivant. Et le plus cruel était qu'il le savait très bien et qu'il jouait avec sa peur. Il levait la main pour frapper, puis laissait le coup se transformer en caresse et en sourire. Parfois il la frappait sans la moindre raison apparente. Comme ça, des coups venus de nulle part. Non pas qu'il ait eu des raisons pour le faire en général, mais au milieu d'une discussion sur les courses à faire, ou sur le programme télé qu'ils regardaient, son poing pouvait partir subitement et l'atteindre au ventre, à la tête, dans le dos ou n'importe où selon son bon vouloir. Ensuite sans perdre le fil un seul instant il était capable de poursuivre le fil de la conversation comme si de rien n'était, tandis qu'elle, par terre, essayait de retrouver sa respiration. C'était le pouvoir qui le faisait jouir. »



« Qu'elle puisse mourir a tout d'un coup ouvert ma propre possibilité de suivre le même chemin. J'ai toujours été prêt, les bagages étaient faits, ne restait plus qu'à me lancer. »



« La haine, la jalousie, l'avidité et la vengeance, tout était enfoui sous un seul grand couvercle produit par le "qu'en-dira-t-on ?". Toute la vilenie, la petitesse et la méchanceté fermentaient en toute quiétude sous une façade qui se devait d'être toujours impeccable. »

D'autres avis chez Violette,

4 commentaires:

  1. Autant j'aime les nordiques, autant cette auteure-là ne m'attire pas du tout. Va savoir pourquoi ...

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  2. J'adore les livres de Camilla Läckberg ! Moi qui ne suis pas très "polar", je le lis à chaque sortie ! Il y a des titres bien meilleurs que d'autres, je te conseille "Le gardien de phare"ou "Le prédicateur"

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