Par Ariane
Auteur : Lucie Paye
Titre : Les cœurs inquiets
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 152p
Date de parution : février 2020
Mon avis :
Que de belles découvertes nous réservent les 68 premières fois !
Un homme peint et l’image d’une inconnue s’invite sur la toile. Une femme au crépuscule de sa vie écrit à celui qu’elle n’a jamais cessé d’attendre, d’espérer, d’aimer. Leurs histoires se répondent et se rencontreront peut-être…
Les chapitres alternent entre « lui » et « elle », nous invitant dans les pensées des deux personnages, le lien entre eux se révélant bien vite à travers ses toiles à lui et ses lettres à elle. Chacun vit avec le poids d’une absence, chacun attend une réponse. Leur histoire, leurs histoires, m’ont touchée, mais je me suis surtout projetée dans son histoire à elle. Ô la terrible douleur…
Pour une première c’est une absolue réussite. Un texte juste, un parfait équilibre entre émotion et pudeur, entre nostalgie et espoir. Une preuve s’il en fallait que la délicatesse peut être force.
Je devais enchaîner avec le roman de Thibault Bérard mais là j’avais besoin d’une pause…
Extrait :
« La toile écume sous les coups de son pinceau. Un flot en nuances de vert, brouillé par les vents. Une chape épaisse agitée de courants. Sous sa pression, la paroi s’ouvre sur une image : un jardin. Il y force son chemin, aveugle et voyant à la fois. Le grain de la toile, la pâte sortie des tubes deviennent écorce, tige, herbe, feuille, mousse. Au centre de ce jardin, une silhouette. »
La délicatesse peut être une force, quelle belle conclusion.
RépondreSupprimer