Par Daphné
Auteur : Laurent Gaudé
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Acte sud
Nombre de pages 80
Date de parution : 2020
Résumé de l'éditeur :
Un soir de juillet, sur l'esplanade de la gare Montparnasse, le narrateur est apostrophé par un homme agité qui répète plusieurs fois sa question : Qui es-tu, toi ?
Guidé par cette ombre errante, il déambule de nuit dans un Paris étrangement vide où les époques se mêlent. Tant de présences l'ont précédé dans cette ville qui l'a vu naître, et ce sont autant de fantômes qu'il faut dire, apaiser, écrire, avant de revenir au grand appétit de la vie.
Entre art poétique et récit fantastique, l'auteur célèbre sa ville et se souvient, à la fois sincère et discret, heureux d'être un parmi les hommes et de chanter, le temps d'une nuit, ces mille vies qui nous devancent, nous accompagnent, nous prolongeront.
Mon avis :
Une fois de plus, quel bon moment passé avec une livre de Laurent Gaudé. Un livre court mais qui fait mouche. Plus qu'une histoire, c'est une promenade au cœur de Paris que nous propose ici l'auteur. Que ce soit dans le pas de son père, dans ceux de Rimbaud ou Victor Hugo, ou dans ceux de ces milliers de gens anonymes qui chaque jour traversent la ville, nous voilà en train de déambuler dans Paris, poursuivi par la question posée au narrateur : "qui es-tu, toi ?"
Oui, qui es tu ? Qui sont ils tous ces gens qui passent au même endroit sans se connaître, sans penser à tous ceux, célèbres, proches ou inconnus, qui ont déjà marché au même endroit ? avec une écriture poétique et méditative, Laurent Gaudé nous amène ici à ramener les morts à la vie, à leur rendre hommage, et à saluer Paris.
Ce livre n'est peut-être pas mon préféré de l'auteur (un peu trop court peut-être pour moi ?) mais il n'en demeure pas moins une belle lecture, comme une pêle-mêle un peu nostalgique qui nous guide à travers les rues de la capitale.
Extrait :
"Paris se lève. Le jour qui est à vivre aura ton nom. Je vais le presser, le boire, le savourer tout entier. Les nuits de la ville ne vont plus tarder à monter. Déjà, les premiers véhicules apparaissent. Le brouhaha épais de la vie revient, ce bourdonnement d'existences qui fait tout éclore. Le temps, à nouveau, fait tourner les aiguilles. Tout passera si vite, comme avant. Je vais retrouver le vertige d'une existence qui file entre les doigts, mais tu es là. C'est vers toi que je reviens. Il y a cela qui nous réconcilie de tout : le pari que nous avons fait de l'amour. Pour qu'il s'étiole, une chose solide : ton regard et le mien. Cela suffit."
Je suis sortie de ma lecture dubitative.
RépondreSupprimerPourquoi ?
SupprimerDaphné
c'est vrai que je ne l'ai pas lu, celui-là... J'aimerais savoir pourquoi Alex est dubitative :) !
RépondreSupprimerCe n'est pas celui que j'ai préféré de l'auteur mais j'ai tout de même aimé. Et moi aussi, j'aimerais bien savoir pourquoi Alex est dubitative!
SupprimerDaphné