mardi 25 juillet 2017

Vongozero - Yana Vagner

Par Ariane




Auteur : Yana Vagner

Titre : Vongozero

Genre : roman

Langue d’origine : russe

Traducteur : Raphaëlle Pache

Editeur : Mirobole

Nombre de pages : 482p

Date de parution : septembre 2014

Présentation de l’éditeur :

Anna vit avec son mari et son fils dans une belle maison près de Moscou. Un virus inconnu a commencé à décimer la population. Dans la capitale en quarantaine, la plupart des habitants sont morts et les survivants – porteurs de la maladie ou pillards – risquent de déferler à tout instant. Anna et les siens décident de s’enfuir vers le nord, pour atteindre un refuge de chasse sur un lac à la frontière finlandaise : Vongozero. Bientôt vont s’agréger à leur petit groupe des voisins, un couple d’amis, l’ex-femme de Sergueï, un médecin… Le voyage sera long, le froid glacial, chaque village traversé source d’angoisse, l’approvisionnement en carburant une préoccupation constante.

D’une plume subtile, Yana Vagner happe le lecteur dès les premières pages avec ce récit d’une femme confrontée à une tension psychologique permanente et à une promiscuité subie, au cœur d’une Russie dévastée.



Mon avis :

Mon tour d’horizon des lectures post-apocalyptiques m’entraîne cette fois-ci en Russie, toujours en compagnie de Laure.

J’avoue ne pas vraiment comprendre l’enthousiasme suscité par ce livre. Il n’est pas mauvais, pas du tout, mais il n’a rien d’exceptionnel non plus. Le postulat de départ est on ne peut plus classique : une épidémie qui se déclare, les autorités qui tentent sans succès d’enrayer la contagion mais qui se retrouvent rapidement dépassées, un groupe de survivants qui tente de sauver leurs peaux. L’auteur tient son lecteur en haleine jusqu’au bout, mais il y a tout de même pas mal de longueurs.

Et puis, sans vouloir divulgâcher l’histoire, je trouve que tout se déroule un peu trop bien pour eux. Ils se tirent assez facilement de toutes les situations compliquées qu’ils rencontrent, trouvent sans trop de difficultés de la nourriture, un abri ou de l’essence quand ils en ont besoin, tous les membres du groupe arrivent à destination… Leur voyage est certes pénible et angoissant, mais jamais dramatique. Ce qui dans le contexte est assez peu crédible.

Le petit groupe formé par ces survivants ne forme pas, loin de là, un groupe uni. Ces personnes qui en temps normal cherchaient autant que possible à s’éviter, sont contraintes de compter les unes sur les autres pour survivre. Et malgré la situation, on ne sent aucune cohésion se former entre eux. A se demander comment ils vont parvenir à ne pas s’entretuer une fois réfugiés sur une petite île isolée au milieu d’un lac, dans une cabane de deux pièces ! Il existe d’ailleurs, un second tome consacré justement à la survie sur l’île. Je ne sais pas encore si j’aurai la curiosité de le lire.

Finalement ce que j’ai préféré est sans doute cette confrontation de l’homme et de la nature. Car fuir la contagion n’est pas le seul problème du petit groupe, il faut aussi tenir compte de la rigueur de l’hiver russe. Le froid et la neige compliquent la fuite de ces personnes.

Une assez bonne lecture dans le genre, mais qui n’est pas aussi exceptionnelle à mes yeux que ce que laissaient présager les nombreux avis positifs.  



Extrait :

« Si l'on a décrété un jour qu'il valait mieux vivre à deux pas de la porte et de la fenêtre de son voisin, c'est parce qu'on s'est imaginé que la vie serait plus sûre ainsi en oubliant que n'importe qu'elle connaissance peut se transformer en un ennemi farouche pour peu que l'on possède quelque chose dont elle a réellement besoin. »

D'autres avis chez Aifelle, Kathel, Nicole,  

6 commentaires:

  1. Le premier a un certain suspense qui m'a tenue en haleine, même si je lui ai trouvé pas mal de défauts .. le second est pire côté défauts, à tel point que je ne suis pas sûre du tout de lire le troisième qui sort en septembre.

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  2. Ton billet me rappelle à quel point j'ai également été étonnée de l'engouement suscité par ce livre auprès de mes consoeurs jurées du Prix des Lectrices de Elle à l'époque (2015 je pense...). Comme toi je l'ai trouvé plutôt bien, agréable à lire malgré une lenteur et un manque assez flagrant de rebondissements... j'en ai apprécié la psychologie des personnages mis en face de leurs limites... mais je n'en fais ni un coup de coeur ni une série à suivre (je n'ai pas lu la suite).

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    1. Je suis rassurée de ne pas être la seule à être surprise de cet engouement !

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  3. J'ai beaucoup aimé ce premier roman, plus pour l'histoire que pour le style, mais comme Aifelle, j'ai quelques restrictions concernant la suite, où j'ai commencé à m'ennuyer un peu... je ne pense pas lire le troisième.

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