Par Daphné:
Auteur :Olivier Adam
Titre : A l'abri de rien
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Éditeur: éditions de l'olivier
Nombre de
pages : 219
Date de
parution : 2007
Résumé de l'éditeur :
« Marie se sent perdue. Son mari, ses enfants sont le
dernier fil qui la relie à la vie.
Ce fragile équilibre est bouleversé le jour où elle rencontre
les « kosovars », ces réfugiés dont nul ne se soucie et qui errent, abandonnés,
aux confins de la ville.
Négligeant sa famille, Marie décide de leur porter secours.
Et de tout leur donner : nourriture, vêtements, temps,
argent, elle ne garde rien pour elle. Entraînée par une force irrésistible,
elle s’expose à tous les dangers, y compris celui d’y laisser sa peau.
Avec ce roman, Olivier Adam nous rappelle que la violence qui
frappe les plus faibles est l’affaire de chacun. Et trace le portrait
inoubliable d’une femme dépassée par la force de ses sentiments. »
Mon avis :
Voilà un livre qui m'a beaucoup touchée. A travers ce récit,
Olivier Adam nous ouvre les yeux sur la
situation des réfugiés. Sans pour autant tomber dans le misérabilisme,
il décrit leur vie avec beaucoup de justesse et de sensibilité.
Marie, l'héroïne du roman, m'a également touchée. Au fur et à
mesure de l'histoire, elle s'enfonce dans la dépression, tentant de venir en
aide à des gens plus désavantagés qu'elle,
négligeant au passage sa propre famille, sa propre vie. On a mal pour elle, mal pour ses enfants qui
voient leur mère sombrer et les abandonner et même mal pour son mari, qui, bien
qu'il ait du mal à comprendre la détresse de sa femme et agit parfois avec
dureté tente tout de même désespérément de maintenir la tête de sa famille hors
de l'eau.
L'écriture se fait de plus en plus pesante au fur et à mesure
que Marie sombre. On ressent son mal être à chaque phrase, la lecture se fait oppressante,
l’ambiance pesante nous prend à la gorge. Tout est fait pour ressentir le mal
être de l’héroïne, de la construction des phrases au lieu même de l’histoire.
Un livre dont le sujet m'a beaucoup émue et dont l'écriture m'a véritablement happée.
Extrait:
"Devant, il y avait tous ces types que je n'osais jamais regarder, ils avaient l'air sale et crevé, ils étaient si maigres sous leurs habits déchirés. tout le monde les appelait les kosovars mais c'étaient surtout des Irakiens, des Iraniens, des Afghans, des Pakistanais, des Soudanais, des Kurdes. Certains étaient assis sur des cartons, d'autres restaient debout par grappe, discutaient en attendant quoi? devant la mairie se dressait une tente immense, on l'avait installé à la fermeture du camp.Je n'ai jamais compris pourquoi ils l'avaient fait fermer ce camp. Les choses n'avaient fait qu'empirer. ils étaient toujours aussi nombreux, ils cherchaient toujours à passer en Angleterre, seulement, maintenant, ils étaient vraiment à la rue, livrés à eux mêmes."
Ce roman m'a marquée ... mais je l'ai trouvé tellement plombant que je n'ai plus jamais eu le courage de lire l'auteur.
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr d'avoir déjà lu cet auteur et je ne connais pas ce titre-ci.
RépondreSupprimerBon dimanche.
C'est vrai qu'il est plombant! Et les autres livres que j'ai lu du même auteur le sont également. Mais j'aime ce qu’il raconte.
RépondreSupprimerDaphné