Prix du roman Fnac 2014
Auteur :
Benjamin Wood
Titre :
Le complexe d’Eden Bellwether
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Renaud Morin
Editeur :
Zulma
Nombre de
pages : 498pp
Date de
parution : août 2014
Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique… Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l’étudiant manipulateur vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.
Mon avis :
Un des grands succès de cette rentrée littéraire, succès amplement mérité à mon avis.
Combien des plus grands génies de l’histoire flirtaient avec
la folie ? C’est cette frontière ténue entre le génie et la folie qu’explore
ici Benjamin Wood.
Eden Bellwether étudiant brillant, musicien prodige et compositeur talentueux est persuadé de pouvoir guérir les maladies et blessures par le pouvoir de l’hypnose et de la musique. Un personnage démesuré, fantasque et narcissique, pédant et parfois insensible mais qui peut aussi être attachant. Les génies sont incompréhensibles et Benjamin Wood exprime parfaitement cela :
« Il y avait tant de livres et de papiers par terre qu’on distinguait à peine la moquette. (…) Même si ces piles de livres et de papiers ne semblaient résulter d’aucun système de classement particulier, Oscar savait qu’ils avaient été disposés par Eden selon une organisation précise. Là où le reste du monde voyait un chaos, Eden voyait logique et ordre. Sa chambre était l’atlas de son esprit. »
J’ai également beaucoup apprécié le personnage d’Oscar, un jeune homme sensible, généreux et intelligent qui se retrouve confronté à un univers si différent du sien mais sait pourtant s’y intégrer. La dualité Eden/Oscar à mi-chemin entre l’amitié et la haine, l’admiration et le mépris est très intéressante. Entre les deux il y a un petit jeu du chat et de la souris.
Les autres personnages du groupe Iris (sœur d’Eden et petite amie d’Oscar), Yin, Jane et Marcus sont très transparents à côté de ces deux personnalités dominantes. Ils semblent tenir le rôle de spectateurs de leur rivalité.
Je me suis totalement embarquée dans cette histoire, fascinée comme son cercle d’amis par Eden. Le jeune auteur de ce roman fait preuve d’une grande qualité d’écriture à laquelle on ne s’attend pas toujours lorsqu’il s’agit d’un premier roman.
La musique est également au cœur de ce roman et quelle beauté sous la plume de Benjamin Wood. J’ai eu l’impression d’entendre, de ressentir et même de voir cette musique. C’était véritablement sublime.
Un seul petit reproche : par moments j'ai ressenti un brin de prétention et d'intellectualisme dans l'écriture. Rien de bien dérangeant.
Un très beau roman qui laisse espérer de futures belles lectures de la part de Benjamin Wood.
Eden Bellwether étudiant brillant, musicien prodige et compositeur talentueux est persuadé de pouvoir guérir les maladies et blessures par le pouvoir de l’hypnose et de la musique. Un personnage démesuré, fantasque et narcissique, pédant et parfois insensible mais qui peut aussi être attachant. Les génies sont incompréhensibles et Benjamin Wood exprime parfaitement cela :
« Il y avait tant de livres et de papiers par terre qu’on distinguait à peine la moquette. (…) Même si ces piles de livres et de papiers ne semblaient résulter d’aucun système de classement particulier, Oscar savait qu’ils avaient été disposés par Eden selon une organisation précise. Là où le reste du monde voyait un chaos, Eden voyait logique et ordre. Sa chambre était l’atlas de son esprit. »
J’ai également beaucoup apprécié le personnage d’Oscar, un jeune homme sensible, généreux et intelligent qui se retrouve confronté à un univers si différent du sien mais sait pourtant s’y intégrer. La dualité Eden/Oscar à mi-chemin entre l’amitié et la haine, l’admiration et le mépris est très intéressante. Entre les deux il y a un petit jeu du chat et de la souris.
Les autres personnages du groupe Iris (sœur d’Eden et petite amie d’Oscar), Yin, Jane et Marcus sont très transparents à côté de ces deux personnalités dominantes. Ils semblent tenir le rôle de spectateurs de leur rivalité.
Je me suis totalement embarquée dans cette histoire, fascinée comme son cercle d’amis par Eden. Le jeune auteur de ce roman fait preuve d’une grande qualité d’écriture à laquelle on ne s’attend pas toujours lorsqu’il s’agit d’un premier roman.
La musique est également au cœur de ce roman et quelle beauté sous la plume de Benjamin Wood. J’ai eu l’impression d’entendre, de ressentir et même de voir cette musique. C’était véritablement sublime.
Un seul petit reproche : par moments j'ai ressenti un brin de prétention et d'intellectualisme dans l'écriture. Rien de bien dérangeant.
Un très beau roman qui laisse espérer de futures belles lectures de la part de Benjamin Wood.
Extrait :
« Tout commença par le tic-tac du métronome qui, tel un jouet mécanique, égrenait un rythme régulier. Eden retroussa les manches de sa chemise, les yeux fermés, écoutant la délicate pulsation pendant plusieurs mesures, puis il s’assit à l’orgue et joua d’abord une salve de notes, sur un rythme lent mais complexe. Les sons se superposaient, la main droite ouvrant la voie avec une mélodie légère et fleurie, la main gauche déposant dans son sillage de gros blocs d’accords. Pourtant, bien que la musique soit languissante, elle n’était pas vraiment douce. Elle était sous-tendue par une énergie électrique qui augmentait à chaque mouvement des doigts d’Eden.
(…)
Iris, Yin, Marcus et Jane suivaient chaque note, parcourant vivement les pages de leur partition. Ils s’ateint tous pris au jeu à présent, concentrés.
(…)
C’est alors que les tuyaux de l’orgue firent brusquement éclater un rugissement formidable et discordant. La musique s’emballa. Le volume augmenta. Le timbre de l’instrument changea, de grinçant il devint retentissant.
Eden se balançait, tapait du pied, griffait la console. Finie la légèreté. Fini le relâchement des épaules. Cette musique-là était pleine d’énergie, furieuse et contagieuse, fiévreuse et tranchante. Elle évoquait un jaillissement d’eau, un troupeau d’animaux affolés, un formidable tumulte, un océan qui se déchire, deux grandes armées marchant l’une vers l’autre. »
Lu dans le cadre du challenge le tour du monde en 8 ans
D'autres avis chez Brize, Clara, Kathel, Micmélo, Eva, Professeur Platypus, Papillon,
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